yser ( place de l' )



           Lorsque le chemin primitif montait de la Chic-Chac (place de la Victoire) suivant le tracé actuel des rues de Bruxelles et des Déportés, jusqu’aux rues des Carrières et des Etangs, il n’était pas scindé par la place actuelle (« d’Anvers » puis, ce jour « de l’Yser »), d’où le flâneur jouit d’une vue étendue vers le clocher de Lambermont, et suit de l’œil, sur un long trajet, l’intense trafic de l’autoroute vers Battice, ou bien se repose dans la quiétude du square Albert Bonjean. Encore vers 1850, les bâtisses étaient rares ; c’était la campagne avec la ferme de Beausinchamps. 

   



   L’extension du quartier amène le percement de la rue d’Anvers et de son prolongement, la « place d’Anvers ». 

   En débaptisant la place et en laissant subsister le nom d’Anvers pour la rue, il y avait possibilité de donner un nouveau nom à la place.Au lendemain de la guerre (1914-18), le Conseil communal, en date du 31 mai 1920, modifia le nom de la place, en « place de l’Yser ». 

  On louera l’édilité de l’époque pour son éclectisme dans le choix des dénominations relatives à la guerre 1914-18. - la « place Léman » rappelle l’épopée des forts de Liège ; - la « rue de la Marne » : l’arrêt de l’envahisseur, à la Marne ; - la « rue d’Anvers » : le siège de cette place forte (28 septembre 1914 - 10 octobre 1914) ; - la « place Général Jacques », qui, elle, évoque déjà l’épopée glorieuse de l’Yser. 


L’Yser, benjamin de nos trois fleuves, cours d’eau à la courte longueur et à la faible largeur, tout au plus connu de nos estivants au littoral, allait connaître une renommée mondiale. L’envahisseur est bloqué à la Marne  sur le front de France ; en Belgique, que va faire l’armée belge après son âpre résistance aux places fortes de Liège et d’Anvers ? Son objectif est double : ne pas se laisser couper de ses alliés et empêcher l’accès des Allemands à la mer, au Sud d’Ostende. 

  Ces deux buts furent atteints. Après la chute d’Anvers, commence la retraite de l’armée belge, en direction des forces franco-britanniques, par un étroit couloir entre l’Escaut et la Hollande (neutre à cette guerre) et la Lys et la mer. Dès le 13 octobre 1914, quatre-vingt mille hommes ont atteint l’Yser; c’est la jonction désirée avec nos alliés. Le but des Allemands, qui occupent déjà notre littoral à Ostende jusqu’à la frontière hollandaise, est de border progressivement la mer vers le Sud, pour s’emparer des ports français de Dunkerke, Calais et Boulogne, et ainsi paralyser le corps expéditionnaire britannique. 

 
Si cette manœuvre - lès circonstances étant autres - leur réussit en 1940, il n’en fut rien en 1914. Le roi Albert galvanise ses troupes : « la ligne de l’Yser constitue notre dernière ligne de défense en Belgique et sa conservation est nécessaire pour le développement du plan général des opérations. Cette ligne sera donc tenue à tout prix ». Nous sommes le 15 octobre ; le 20, c’est l’offensive allemande sur un front de cent kilomètres, entre la mer et La Bassée ;le 21, l’ennemi tente de franchir l’Yser, mais il se heurte à un obstacle inattendu : le 27, les écluses de Nieuport sont ouvertes et les flots inondent la plaine ; l’ennemi attaque entre Nieuport et Lille ; le 30, les eaux montent sans cesse ; un lac artificiel est ainsi constitué entre la digue de l’Yser et le remblai du chemin de fer Nieuport-Dixmude ; pour l’assaillant affolé, la situation est sans issue ; le duc de Wurtemberg donne l’ordre de repli général à l’Est du fleuve ; le 1er novembre, c’est l’arrêt aux abords de Dixmude ; la bataille de l’Yser est gagnée.

   Cette victoire est due à l’effort désespéré de la troupe, à l’opiniâtreté du roi et à la surprise technique (l’inondation). A la guerre de mouvement, succède la pénible guerre de tranchées ; c’est la seconde phase (mi-novembre) du conflit. Pendant quatre ans, un front de huit cents kilomètres est stabilisé de Bâle à la mer du Nord ; c’est la guerre d’usure, où s’affronteront près de cent divisions de chaque côté. Le courage de nos troupes sera payant ; l’offensive libératrice de 1918 les portera aux portes de Gand, quand, juste retour des choses, l’ennemi demandera l’armistice, le 11 novembre 1918




















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