Marne (rue de la )





        Elle joint la rue du Parc, le long de l’Hôpital, à la place < Général Léman, à la limite de Heusy (1976).

       Lors de son percement, au siècle dernier, elle reçut le nom pudique de « rue du Ramier».

      Elle évoque un des faits les plus marquants de la guerre de 1914-18 : l’arrêt de l’envahisseur stoppé par la bataille de la Marne. C’est ce nom glorieux qui fut donné à la rue du Ramier, au lendemain de la guerre.

 
  Quoique, retardée par la résistance de l’armée belge (notamment celle des forts de Liège), l’avance allemande en France se fait menaçante : le 5 septembre, la première armée allemande est à vingt-cinq kilomètres de Paris, que le gouvernement français vient d’évacuer, dès le 2, pour gagner Bordeaux. La situation est grave : l’armée française subit des revers en Lorraine, en Belgique (Charleroi) et au Nord de la France; mais elle opère une retraite méthodique, jusqu’à la Marne, afin d’éviter l’enveloppement (24 août - 5 septembre). 

   

Le généralissime Joffre (1852-1931) garde un calme absolu ; il est puissamment secondé par le général Gallieni (1849-1916), gouverneur militaire de Paris.
 
    
Fin août, Molkte attaque de flanc pour désorganiser la retraite alliée, mais les Français et les Anglais (French) se dégagent. C’est ici que se place l’épopée des taxis de la Marne : dans la nuit du 8 au 9 septembre, cinq mille hommes sont transportés de Paris vers la Marne, par les taxis de la capitale. C’est l’Ourcq, Morins, Vitry, Révigny, l’Argonne, etc., où sont aux prises près de neuf cent mille hommes de chaque côté.

    

 
Dès que von Klück franchit la Marne, il est attaqué sur son flanc (5 septembre) ; du 6 au 9, l’offensive française est à son maximum ; dès le 9, le repli allemand commence ; le plan Schlieffen a échoué ; les armées allemandes reculent jusqu’à l’Aisne, le Nord de Reims et l’Argonne.

    C’est la course à la mer, et pour nous, Anvers et l’Yser . La bataille de la Marne est gagnée ; la France sera sauvée (comme elle ne le fut malheureusement pas en 1940) d’une invasion plus au Sud et de la perte de Paris.

    Le front est fixé de la Suisse à la mer du Nord ; des batailles meurtrières s’y livreront pendant quatre ans, jusqu’à ce que le rapport des forces étant rompu, l’Allemagne sollicite un armistice, que le maréchal Foch dictera dans la forêt de Compiègne (Rethondes), à ses plénipotentiaires dans le wagon historique.










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