mardi 20 février 2018

Biolley (de) ce bon Monsieur Raymond









Je suis né à Verviers Belgique) en 1789. Je suis le fils de   François de Sales-Alexis Biolley et de Marie-Claire Godin.






       introduction:

    À l’instar des Simonis, Peltzer, de Grand’Ry, Zurstrassen, etc., la famille Biolley fut liée, pendant plusieurs générations, à l’essor de notre industrie de la laine et à la vie politique et sociale de notre cité.

   Cela explique pourquoi, la plaque indicatrice se limite au seul patronyme ; en effet, l’on a voulu commémorer l’ensemble de la famille.


   Son berceau se situe à Salanches, dans le Comtat Venaissin, en Savoie. Tandis qu’une branche s’implantait directement à Verviers, l’autre séjourna à Augsbourg, avant de venir à Verviers ; les généalogistes l’appellent donc la « branche d’Augsbourg ».











   Dès 1725, il existe une entreprise lainière : Jean-François Biolley & fils, qui, au fil des ans, occupera jusqu’à 2.000 ouvriers dans trois locaux : en Sommeleville derrière la résidence de la famille , « el cour Madame », « el cour Mouni » rue Biolley, et « aûs Capucins » rue de Limbourg


    Rapidement implantés dans la ville publique de notre cité, les Biolley vont lui donner une série de bourgmestres, pendant la seconde moitié du 18e siècle. 

Renier en dresse ainsi le tableau :

Jean-François (1745) - Jean-Hubert, dit d’Augsbourg (1764) – Jean-François (1766) – Pierre-Hubert (1768) – Jean-François d’Augsbourg (1771) – Tomas (1789) – Jean-François (1791) ; en 1792, ce dernier est capitaine à la Garde civique, y commandant la « compagnie Sècheval »
.
        On se rappellera que, sous l’ancien régime, deux bourgmestres exerçaient simultanément leur mandat pendant deux ans ; un seul était élu chaque année, exerçant son pouvoir pendant un an, et rééligible.

       Les familles Biolley et Simonis furent unies par diverses alliances et coopérèrent fréquemment sur le plan industriel.

        À la révolution française, les Biolley et Simonis se retirèrent à Hambourg et Brûnswick, mais ils furent promptement autorisés à rentrer à Verviers ; nous retrouvons la firme Jean-François Biolley frères et associés.

        Jean-François Biolley est maire par intérim pendant l’absence du bourgmestre David (16 novembre 1800 – février 1801).

       

      En 1803, Madame de Biolley introduit l’élevage du mérinos de Ramboullet à Maison-Bois (4.000 moutons), mais à sa mort, cette activité cessa.

      


    Dans le texte relatif à la « rue Raymond », on apprend que c’est le 4 mai 1843, que Raymond de Biolley et ses descendants, reçurent le titre de vicomte et la particule.

     
Son frère Edouard (1799-1851) fut anobli dans les mêmes conditions quelques jours plus tard : 31 mai 1843.

     









 


C’était l’année de l’inauguration du chemin de fer et le roi Léopold I avait été reçu place Sommeleville, chez Raymond de Biolley.

       




       
Son frère Edouard reçut, à son tour, les souverains en son château de Mazures, à Pepinster ; il joua aussi un important rôle dans notre vie industrielle et politique ; cela est décrit sous le titre de la « place Sommeleville ».
                       


       Il fut appelé à saluer, en même temps que notre roi et notre reine, la reine Victoria, de Grande-Bretagne, à la gare de Verviers, en août et septembre 1845, lors du passage, à l’aller et au retour, de cette souveraine à l’occasion d’un voyage en Allemagne.

      Il fut échevin et bourgmestre, et siégea à la commission des Hospices civils.
                      
        Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’industrie traverse des crises économiques : la fin du siècle dernier mit un terme à l’activité étonnante de cette laborieuse famille. 



mon papa:   


François de Sales-Alexis Biolley

Sallanches (Haute-Savoie) 21/01/1687,


Augsbourg 01/11/1769







    C’est de Sallanches, en Haute-Savoie, qu’est originaire la famille Biolley. 

    On y rencontre, en effet, au début du XVIIe siècle, un Jacques Biolley dont les descendants demeurent à Sallanches pendant quatre générations.

    À l’entame du XVIIIe siècle, François de Sales-Alexis et Jean-François, représentants de la 3e génération, quittent la Savoie pour faire fortune.

    Le premier surtout est identifié du côté d’Augsbourg, à Prague, à Nüremberg et dans le pays de Liège. Avec son frère, il mène diverses activités liées au monde de la banque et de l’industrie. 

   On les retrouve ensuite à Verviers, où Jean-François (Joseph) Biolley semble être le premier de la famille à s’installer comme producteur de draps. 

   En bord de Vesdre voit le jour, en 1725, une manufacture de tissage de laine et de draps appelée à connaître une grande expansion. La société associe l’ensemble des membres de la famille de Jean-François et de François de Sales Biolley, l’aîné de la fratrie. Son fils, Jean-François Biolley , né lui aussi à Sallanches, reprendra les affaires de son oncle sur les bords de la Vesdre

ma maman 



Marie Claire Reine Hubertine Reine Godin 


   





Née en 1761 Décédée en 1796 , à l’âge de 35 ans 

Décédée très jeune aucune biographie trouvée


enfants

 Raymond de Biolley 1789-1846

  Edouard de Biolley 1790-1851



mon épouse :  




Marie-Anne Simonis

épouse BIOLLEY

 
 Verviers 17/01/1758, château de Hodbomont (Theux) 21/11/1831
Originaires de la région de Polleur où leur présence est attestée dès le XVe siècle, les Simonis se sont installés comme marchands sur la place du Marché, à Verviers, à la fin du XVIe siècle.


     
Au XVIIIe siècle, ils fournissent des bourgmestres à la « Bonne ville » de la principauté de Liège ; c’est notamment le cas de Jacques Joseph Simonis (1717-1789), également seigneur de Barbençon et de Senzeille. 

    De son mariage en 1745 avec Marie-Agnès Dieudonné de Franquinet (1726-1799) sont nés une dizaine d’enfants, parmi lesquels Marie-Anne (la sixième) et Jean-François Dieudonné, le cadet de la famille, dit Iwan Simonis (1769-1829), qui sera considéré, sous le régime français, comme l’homme le plus riche du pays wallon. 

   Par les liens du mariage, les Simonis se sont unis à plusieurs familles actives dans le travail et le commerce de la laine. 
   C’est le cas de Marie-Anne qui, en décembre 1777, épouse Jean François Biolley, seigneur de Champlon. Cousine de sa belle-mère, Marie-Anne Simonis unit ainsi sa destinée à celui qui aura à diriger la « Maison François Biolley et fils », à partir de 1790 ; de ce mariage, il n’y aura pas de descendant.

   Pendant plusieurs années, Marie-Anne Simonis fréquente régulièrement les milieux mondains qui se retrouvent à Spa, la cité thermale internationale. 

   Par son érudition, elle se tisse un réseau de relations à travers l’Europe. Elle en bénéficie lorsque les troubles révolutionnaires surviennent en principauté de Liège à partir de l’été 1789 ; lorsque la crise se prolonge, elle trouve refuge du côté de Hambourg et de Brunswick (vers l’hiver 1794-1795), avant de rentrer à Verviers (vers 1797) alors devenue cité de la République française.

   
Le climat redevient plus propice au développement de la fabrication drapière ; de France viennent à Verviers de jeunes entrepreneurs soucieux d’apprendre le métier auprès d’une entreprise de pointe ; Marie-Anne Simonis les accueille, comme elle le fait d’ailleurs avec un mécanicien anglais recruté par son frère : en 1799, William Cockerill va apporter aux Biolley et aux Simonis les perfectionnements techniques qui placeront leurs industries loin devant toute la concurrence.

  Palliant les importants problèmes de santé de son mari, Marie-Anne Biolley-Simonis parvient à s’entourer de conseillers et de directeurs avisés et, déjà du vivant de J-F. Biolley, elle apparaît comme la patronne de la « Maison François Biolley et fils », fonction qu’elle assumera jusqu’à sa disparition en 1831. Sans enfant, elle avait repéré et choisi Raymond Biolley pour leur succéder. Très impliquée dans les œuvres caritatives catholiques, elle émerge comme une figure étonnante du capitalisme wallon du début du XVIIIe siècle. 

   Après les innovations introduites par Cockerill dans le cardage et la filature, la société de M-A. Simonis est l’une des premières à introduire la mule-jenny (1818) et la tondeuse mécanique (1821). Avec JulesGrand Ry, elle est la fondatrice, en 1822, de la première filature de laine peignée du pays ; la société est équipée d’une machine à vapeur.

  Cette femme fut un véritable capitaine dans l’industrie naissante du textile à Verviers, Eupen et Courtrai

        Orphelin de bonne heure, le jeune Raymond Biolley fut bientôt appelé à prendre part aux travaux dirigés par sa tante, madame Biolley de Champlon. Il se trouvait là au milieu d’hommes marquants et fut bientôt en état d’être chargé de la direction de la succursale établie à Cambrai. En 1818, il épousa la nièce chérie de madame Biolley, Marie-Isabelle Simonis. 


      Il acquit dès lors une position prépondérante dans les aifaires de la maison et il la justifiait par ses talents et son zèle infatigable. Il se rendit en Angleterre pour y étudier de près les merveilleux rouages de la prospérité matérielle de ce pays et attira à Verviers des ingénieurs et des mécaniciens anglais. 


     Quoiqu’il s’occupât de toutes les parties de l’industrie lainière, il s’attacha spécialement à produire les draps avec une perfection telle que la France ni l’Angleterre ne lui contestaient point le premier rang. Il imprimait en même temps une vive impulsion aux exportations transatlantiques. 


   On ne lit pas sans un juste sentiment d’orgueil national, ce que rapporte le célèbre voyageur Caillié, le premier Européen qui pénétra à Tombouctou, que, dans cette vaste foire de l’Afrique centrale, il ne trouva qu’un seul produit des pays civilisés : c’était un coupon de drap sur lequel il lut : « Maison François Biolley et fils, à Verviers. » 


 

Le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier, favorisa puissamment ce développement commercial, dans lequel la maison Biolley était secondée par ses parents et alliés, les Simonis, de Grand-Ry, Godin et autres ; il appela l’industriel verviétois à prendre part à divers travaux officiels relatifs à ce sujet et bientôt il lui décerna la décoration, alors fort enviée, de l’ordre du Lion Belgique. 

  





    La grande société commerciale des Pays-Bas, Algemeen Handels Maatschappy, le choisit pour directeur. La révolution de 1830 vint suspendre pour un temps assez long l’essor de la production. 

  Sur ces entrefaites, le décès de madame Biolley de Champlon fut un coup cruel pour son neveu et augmenta les difficultés de sa situation. Après la liquidation, accomplie non sans générosité, de la succession de sa tante dont il fut le principal, mais non l’unique héritier, il se trouva avec son frère unique, Édouard, à la tête de la manufacture de draps. 


  Au milieu de la prostration complète des affaires, il fut le seul qui continuât à donner du travail à la population ouvrière de Verviers. Extrêmement attentif à tous les progrès, il voyageait fréquemment en France et en Angleterre et aucun sacrifice ne lui coûtait pour mettre en pratique les améliorations nouvelles. 


 Aussi la fabrication des draps atteignit bientôt son apogée et le chef de cette maison, à laquelle affluaient les distinctions de tout genre, était-il reconnu comme le premier industriel du pays et l’un des plus grands manufacturiers du continent européen.


anecdote 



   
armoiries 
Un voyageur de passage à Tombouctou fut un jour stupéfait de voir un coupon de drap portant l'indication «Maison François Biolley et fils, Verviers». Une entreprise familiale que Raymond Biolley (1789-1846) réussira à faire prospérer au-delà de toute espérance. Raymond de Biolley (il sera fait vicomte en 1843) était le parfait prototype du chef d'entreprise de la première moitié du XIXe siècle.


    



     À l'affût du progrès technique et d'une hardiesse dynamique dans la recherche de débouchés étrangers. L'exportation n'était pas pour lui un vain mot : le navire qui transportait ses draps aux quatre coins du monde s'appelait... le « Raymond» !    

       Et la réussite fut au rendez-vous. Elle se traduisit par l'acquisition de grandes propriétés foncières et autres hôtels majestueux. 

    A sa mort, Raymond Biolley laissera une fortune de plus de 6 millions de francs (100 millions € d'aujourd'hui). 

    L'entreprise familiale comptait alors près de 2.000 ouvriers répartis dans quatre usines. L'histoire a retenu que ce patron nouveau style avait construit «la première cité ouvrière construite en Europe». De cette splendeur de jadis, il reste encore une rue Raymond à Verviers et une rue Biolley dans le quartier où se trouvaient les usines. Sic transit gloria mundi.


        La situation à l'époque

     En 1816, après la période française, la Belgique pays fait partie du royaume des Pays-Bas. L'industrie textile est en train de se développer à Verviers, ville à la pointe des innovations industrielles. La bourgade se remplit toujours davantage d'une population campagnarde attirée par les possibilités d'emploi. Et les écoles? Ce qu'il en reste se porte mal.

   Dans « Souvenirs verviétois » de l’abbé Georges et d’A. Remacle (1893 ?), Raymond Biolley est décrit comme un saint homme, bienfaiteur de la ville, apôtre des pauvres et personnage politique remarquable capable de cumuler les qualités d’industriels et les engagements forts envers un royaume de Belgique en train de se solidifier. 

   Ce paternalisme du début du 19ème siècle se colore d’une bonne couche de religiosité. A l’époque, les grandes familles textiliennes sont toutes catholiques, omniprésentes, intouchables et, pour tout dire, respectées par des travailleurs miséreux qui prendront conscience de leur condition de vie lamentable que bien plus tard. 

   Raymond et Edouard, son frère qui deviendra bourgmestre de Verviers, sont aussi des politiques bien inspirés. Le premier, sénateur dès 1831, est sans nul doute un des artisans de la fameuse « route du fer », c’est-à-dire la mise en ligne du réseau ferré international reliant Anvers à la Prusse via Verviers.

   D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si le roi Léopold donne au sénateur Raymond Biolley le titre de vicomte le 17 juillet 1843, jour marquant l’inauguration de la jonction vers Cologne en présence du souverain reçu par le vicomte dans son hôtel particulier de Sommeleville. 

   Léopold I a été reçu à l'hôtel de Biolley Le vicomte meurt à Verviers le 22 mai 1846. Il n’a que 57 ans. 

   Plus de dix mille personnes suivent le cortège qui se rend à Saint-Remacle, son église dont le Conseil de fabrique décide qu’un service de première classe sera célébré à perpétuité en mémoire de son bienfaiteur. 

   Et Saint-Remacle est, aujourd’hui encore, le miroir des de Biolley. La chaire de vérité, par exemple, représente saint Raymond et saint Edouard, prénoms des deux frères Biolley, présentant à saint Remacle les plans du sanctuaire. 

  Il est aussi une statue de saint Raymond,une autre de sainte Isabelle (Simonis, l’épouse de Raymond) ou encore, dans le choeur, lepanneau de Bellemans représentant la communion mystique… de saint Raymond (Nonnat).

   La chaire de vérité : St Raymond, St Remacle et St Edouard En toute modestie ? pas sûr mais c’est, voici près de deux siècles, dans l’air du temps au pays de la laine où Verviers, par son industrie textile, est mondialement connu et très envié.

voir rue biolley

hôtel de biolley

rue Raymond

etc etc 

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