xhavée et vielle xhavée (rue )




   Comme nous l’écrivons à propos de la place de la Victoire, il faut faire un puissant effort d’imagination pour reconstituer cette campagne, sans le théâtre, ni bâtiments, ni la voie ferrée, et avec la pente douce qui descendait de ce qui, au siècle dernier, devait devenir la rue du Palais. 

    Mais, tout d’abord, que signifie le mot « Xhavée » ? Du latin « excavata » (creusée), elle constitue un terme typiquement wallon : le « xh » est d’abord, comme prononciation, un « h » aspiré, qui, au cours des temps, se mue en « h » muet. 

   On trouvera de nombreuses appellations présentant cette graphie, qu’il s’agisse de noms de lieux ou de personnes. Citons au hasard : Xhoffraix, Xhénorie, Xhendelesse, Xhoris, Xhignesse, Xhovémont, Xhénumont, Dexhorez, Bouxhatte, Brixhe, Spixhe, etc. 

    Il existat une rue Xhavée à Petit-Rechain et à Stembert, et La Xhavée, près de Wandre. 

     Le « sk » primitif s’est transformé en « x » au 13e siècle, puis en « x » aspiré pour devenir « xh », signe figuratif des aspirations. 

     Au 17e siècle, lorsque la modeste bourgade s’agrandit vers l’Ouest, du bas de Crapaurue, à travers la rue de la Brassine (place Verte), elle pousse ses tentacules pour se relier avec le chemin d’Ensival, à hauteur du théâtre actuel.





      C’est seulement en 1878, que fut supprimé le passage à niveau qui franchissait la voie ferrée, vers cet endroit, tout proche del Havèye. 

     
Durant les éphémères fortifications de Verviers, au 17e siècle, c’est à hauteur de l’actuelle entrée du bassin de natation, que se trouvait la porte d’Ensival, dénommée aussi « porte de la Xhavée » ; à cet endroit, il y eut aussi un octroi ; une maison subsiste avec son toit en bonnet d’évêque ; elle appartint jadis au peintre décorateur Jacquemin. 







    La porte d’Ensival fut érigée en 1668. Ce n’est que plus tard, que l’on ouvrit l’actuel prolongement de la rue Xhavée, qui rectifie le tracé de l’artère primitive. Suivons-en le cours contemporain, et observons. Au milieu du siècle dernier, elle se terminait encore en marquant la limite entre surface bâtie et campagne. 

   
   L’actuelle rue Xhavée est riche en souvenirs de son passé d’ancienne artère. Au coin de la place Verte et de la rue Xhavée, se dresse un grand crucifix, du type de ceux que nous voyons au pont d’Andrimont, aux Grandes Rames, jadis rue du Collège, etc. ; il porte le millésime « 1805 ». La première maison, le « Café de la Bourse », hors d’alignement, à la façade pittoresque, fut longtemps le dépôt de messagerie (Dolembreux) et une plaque (y apposée en 1965) sur sa façade, rappelle que « ici est né, le 2 mars 1865, Théophile Ysaye, pianiste et compositeur ».

  

   C’est à son père, chef d’orchestre au théâtre de Verviers, que, lui et son frère Eugène, doivent leur vocation musicale. Après ses premières études au Conservatoire de Liège, il rejoint son frère à Berlin et se perfectionne dans son art durant cinq ans ; son frère, Eugène, ayant percé à Paris, il y devient, avec Guillaume Lekeu, un des deux derniers élèves de César Franck.

    En 1899, il est nommé professeur de piano à l’Académie de musique de Genève, et rentre à Bruxelles, en 1909, au service des concerts Ysaye, fondés par son frère Eugène, où, en 1913, est exécuté son poème symphonique « Les Abeilles », inspiré de Maeterlinck ; la guerre (1914) l’amène à trouver refuge en Suisse, puis en Angleterre, où sa santé défaillante le fera évacuer à Nice. 

 




C’est là qu’il succomba, le 24 mars 1918. Le journal « La Meuse » dispose d’un local et d’une salle d’exposition de peintures très fréquentée. Plus loin, à droite, un building a remplacé le « Coliseum » qui, depuis le lendemain de la première guerre mondiale, fut, pendant un demi-siècle, le plus grand cinéma de la ville. 













   











     Un peu avant l’intersection de la rue Chapuis, en retrait, est situé un bâtiment qui fut longtemps l’orphelinat des garçons ; il abrita successivement l’Y.W.C.A., le service des pompiers et les services sociaux de la Ville. 


    Un parc a été rehaussé par le transfert du monument au roi Albert 1er, inauguré antérieurement au Tir, en 1935 (cfr. rue de Stembert : caserne). Les aînés de nos lecteurs regretteront la disparition d’une coquette construction, entourée d’un jardin, la « Villa Mozart », qui fait place au parking près de la rue Chapuis. 


   C’était l’institut musical Herman, particulièrement bien coté dans le monde musical. C’est un bombardement, à l’offensive von Rundstedt, en 1944, qui le détruisit. Il y existe encore une impasse, dont les maisons sont englobées, comme numérotation, dans la rue Xhavée.

   
A gauche, en montant, deux immeubles contigus, aujourd’hui une résidence et la Banque , ont connu d’autres affectations : « Hôtel Saint-Jean » qui, durant près d’un demi-siècle, hébergea tant d’hommes d’affaires, et dont le patron, Siquet, fut fusillé par l’ennemi, en 1914-18 (cfr. rue des Martyrs) ; à côté, résida, au siècle dernier, Joseph Zurstrassen qui, avec Henri Peltzer, créa vers 1860, le commerce de laines lavées. 


   
roudelet
Mais bientôt, nous arrivons à l’immeuble partagé entre le café de l’« Aide Mutuelle » et le magasin Roudelet : c’est là que résidait Félix Delrez qui, en 1843, fonda une importante manufacture de garnitures de cardes ; l’immeuble fut partagé entre ses deux filles et gendres : Jules Renkin-Delrez et Maurice Duesberg- Delrez ; on lira sous les titres de « rue du Palais » et « rue de l’Escalier » comment ce dernier fut le promoteur de constructions en ces rues, et sous le titre « rue des Raines », à propos de son père, Otto-Caspar Duesberg-Frédérici, le fondateur d’Ottomont, comment il construisit, en souvenir de sa mère, la villa « Mont- Clotilde », qui devint l’Hôtel de Ville d’Andrimont. 


 




En Vieille Xhavée, la propriété de William Zurstrassen fut achetée par la ville pour y faire le bassin de natation ; plus loin, au début du siècle, il y avait une usine textile (Mignolet) incendiée et, plus tard, le cinéma du « Parc » récemment démoli, le tout devenant un parc, prolongeant celui du bassin de natation.

















































































































































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