Palais (rue du )


                 Comme elle conduit de la place de la Victoire à la place du Palais, et donc au Palais de Justice, cette rue reçut ce nom par dérision du Conseil communal en date du 18 août 1873. 

          Primitivement d’ailleurs, elle s’appela « boulevard de l’Immobilière » par allusion à la Société qui fut à la base de la construction du nouveau quartier (cfr. escalier de la Paix et avenue Peltzer). 

        Elle contraste avec les rues de l’ancien Verviers : son tracé rectiligne, ayant été ouverte dans les terrains riverains de la voie du chemin de fer, dont elle est parallèle. 

      Très rapidement, des maisons bourgeoises y furent construites, comme par exemple le lotissement compris depuis en face de l’escalier de la Paix jusqu’à la fin de la rue de l’Escalier, auprès du pont ; sur une maison et sur le mur de soutènement du chemin de fer, deux inscriptions rappellent que ce lotissement (1879-1880) fut l’œuvre de Maurice Duesberg-Delrez (1848-1904), l’industriel a qui est dédiée une rue à Andrimont (cfr, Ploquettes).

      La Société des Beaux-arts y construisit en 1896, un coquet immeuble destiné à ses diverses manifestations artistiques : concerts, positions de peintures, etc.

   


Le « Grand Hôtel » en est voisin, et depuis plusieurs années, abrite les hommes d’affaires qui fréquentent notre ville. 







    Enfin, le long du chemin de fer, côté Nord, un parc abrite le monument érigé en mémoire des combattants du 1er régiment de ligne, tués en 1914-18 et 1940-45. 

   Au numéro 124, habita Albert Bonjean  dans un» maison portant le millésime 1895. 

   Au numéro 61, se trouve le siège de la Chambre de Commerce « et d’industrie. Cet organisme, d’abord établi rue du Collège, dans l'immeuble de la Fédération patronale textile (démoli pour y construire le bâtiment de la Régie des Téléphones) a un long passé : il fêta le cent cinquantième anniversaire de sa fondation, en présence du roi Baudouin, le 30 octobre 1955.

    Comme pour les autres Chambres de Commerce du pays, deux phases sont à considérer dans son histoire : l’organisme officiel et l’institution privée. C’est une loi de Germinal an XI qui créa les « Chambres consultatives pour les manufactures, fabriques, arts et métiers » complétée par un décret du Premier Consul du 10 Thermidor an XI 

    Leur structure prévoit que le maire préside un collège de six membres, choisis parmi les notables de la cité. François de Sales Biolley fut le premier président (1810) de notre Chambre créée le 12 Ventôse an XIII. 

   Sous le régime hollandais, la structure demeure la même, et une disposition du 10 septembre 1841 la confirme, sous le régime de la Belgique indépendante. Mais, le 11 juin 1875, une loi supprime toutes les chambres de commerce ; le monde des affaires proteste et les reconstitue aussitôt sous la forme d’organismes libres ; cette fois, ce n’est plus un collège restreint de notables, mais une association, à libre affiliation, des firmes de la localité ; c’est ainsi que le 25 novembre 1875, la Chambre de Verviers fut reconstituée avec un premier effectif de deux cents membres. 

   En 1921, elle fusionne avec la «Société Industrielle» qui fondée en 1862, joua un rôle déterminant sur notre place. En 1924, elle est dotée d’un secrétariat permanent géré successivement par E. Linet, Paul Léon, Fr. de Jaegher, J. Gaspard et Dupont 

    En 1931, elle se constitua en association sans but lucratif. Enfin, on trouvera sous le titre « rue Masson » des précisions sur les campagnes en faveur du libre-échangisme que mena ardemment la Chambre, sous l’impulsion de son secrétaire, Lucien Masson (1812-1866), ce qui lui valut la remise d’un buste eu marbre, de Richard Cobden (1866) par la Société Belge d’Economie Politique de Bruxelles. 

                         RUE DU CHEMIN DE FER 

   Une description de la rue du Palais serait incomplète si elle ne traitait de la « rue du Chemin de Fer », d’autant plus que celle dernière... n’a jamais existé. 

   Expliquons-nous : comme on l’aura lu sous le titre « Agrandissement et assainissement 1867 », l’ingénieur-architecte Emile Lebens, préconisait le voûtement de la voie ferrée. 

   Quelques détails à ce sujet s’imposent. L’auteur du projet était hanté par la crainte de voir le nouveau quartier Sud coupé du centre par la voie ferrée ; aussi, envisageait-il la suppression du tunnel de la Chic-Chac et le voûtement du chemin de fer depuis la rue aux Laines jusqu’à la place du Palais, créant ainsi une large voie rectiligne et directe ; il supprimait ainsi tous les périlleux passages à niveau sur une longueur de mille trois cent et dix mètres ; ce voûtement était prolongé ensuite de la place du Palais au tunnel Biolley ; la nouvelle artère aussi large que la place du Palais; un square procurerait de la verdure à hauteur de la rue Jardon et de la ruelle Manguay ( Rome) et à l’extrémité, une colonne, une statue ou un monument  lierait le côté Ouest.





































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