samedi 16 septembre 2017

petit rechain hydrographie et histoire générale


Petit-Rechain


    

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Introduction 



         Le premier contact du visiteur sera la lecture de la plaque indicatrice apposée place communale, dans ce parc accueillant, avec ses bancs, sa verdure, son calme reposant ; d’une excellente facture, cette plaque au fond métallisé argent, aux lettres et lisières bleu foncé, ornée des armoiries de St-Martin, précise la lointaine origine de la commune qui vient de disparaître en ces termes : « Place de Petit-Rechain, village dès le IXe siècle, commune dès le XVIIe siècle, fusionnée le 1-1-1977 avec d’autres communes pour devenir Verviers ».
                      
   


              Ce fut en effet le 13 juin 888
 qu’Arnould  de Carinthie, roi d’Allemagne, puis empereur, confirma la donation faite par l’empereur Lothaire II  qui régna de 855 à 869 - à l’église Notre-Dame du palais royal d’Aix-la-Chapelle de la none de 43 villae (établissements, domaines agricoles) parmi lesquels celui de Richeim. 

        







     

        
            En partant de cette première explication, esquissons les principales étapes de l’évolution de Petit-Rechain ; cela est indispensable pour comprendre la signification de maints noms de rues.

           Rappelons que nous n’avons nullement la prétention de nous substituer aux érudits historiens de la région ; nous orienterons le lecteur qui désire recevoir plus qu’une vulgarisation, vers les travaux spécialisés que nous citons dans nos diverses bibliographies. 

           C’est ainsi que, fidèles à notre type de présentation, rue par rue, nous décrivons sous leur titre respectif, le château et les châtelains, l’église et ses curés, la maison communale et ses maïeurs, le pilori... et ainsi de suite. 



origine 


         Rechain a partagé le sort du pays environnant sous l’occupation romaine. On a mis à jour vers 1880, dans une carrière située rue de Dison à Rechain, un trésor de monnaies romaines. 




  Ces monnaies, or, argent et billon, au nombre de cinquante et une, s’échelonnent de Pupien à Gallien (238-268). 

  C’est donc peu après 268 que la crainte d’une invasion a déterminé le possesseur de ce pécule à l’enfouir. 

  Les événements ont dû l’empêcher de venir le reprendre. 

   Cette collection de pièces de monnaie se trouve aujourd’hui au Musée de Verviers. 

   La région des Rechains n’avait sans doute que des exploitations rurales isolées lorsque les Francs vinrent s’établir sur le plateau. 

   Suivant l’habitude traditionnelle, la villa fut désignée dans la contrée du nom de son fondateur. Richeim est le heim ou demeure de Rie ou Rich. Le nom de Rie est apocopé de Heinrich ou Fridrich ou de quelque autre analogue en rie. De Richeim (888), on a fait Richem (1143), Richen (1305), Rycken (1391), Richain (1650), Rechain (1769) qui se prononce aujourd’hui R’tchin (en wallon). 

  Autour du heim ou de la villa franque se groupa un village ; ou plutôt il y eut deux noyaux seigneuriaux et deux agglomérations qu’on distingua par des épithètes : le Grand et le Petit-Rechain. La première mention de Richeim dans les vieux textes remonte à 888 . A partir du XIIe siècle, Richeim a suivi les destinées du duché de Limbourg. Les habitants sont dénommés Rechaintois


Le 28 décembre 1840, un arrêté royal rendit à la commune ses armoiries qui sont : d'azur à un saint Martin au naturel, Vécu timbré d'une couronne dyor


                       SCEAUX ET ARMOIRIES



    Le plus ancien sceau date de 1702. Il représente saint Martin partageant son manteau. En 1759, le baron Henri de Libotte fit graver un cachet de forme circulaire, de six centimètres de diamètre, portant les mêmes armoiries surmontées d’une couronne et revêtu de l’inscription suivante : « Sigillum Baroniae de Rechain », et, au-dessous : « Amore suorum ». 


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             GENERALITES 

TOPONYMIE En examinant de plus près la toponymie Richeim, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un domaine agricole appartenant à un personnage du nom de Frèdèrick', par aphérèse, ce nom évolua en Rick, augmenté du suffixe heim, qui signifie l’habitat, la demeure du propriétaire du domaine. 

        De là les formes évolutives : Richem (1143), Richen (1305), Rycken (1391), Richain (1650), Rechain (1769). DES ORIGINES A LA REVOLUTION (1789) C’est ainsi qu’aux alentours de la « villa » (exploitation agricole franque) naquit et s’agrandit une agglomération qui, dès le XIIe siècle, partagera les destinées du duché de Limbourg , dont elle relève, partie intégrante du ban de Herve. Son territoire couvrait celui des communes que nous avons connues jusqu’aux fusions de 1977 : Grand-Rechain, Petit-Rechain, Lambermont, Wegnez, Dison et Hodimont. 

       Le duché fut pratiquement indépendant du milieu du XIe siècle à la fin du XIIIe et la défaite de Woeringen (1288) qui amena l’union au Brabant ne suscita aucun changement. 

        En 1599, le ban de Petit-Rechain connut le régime des seigneurs particuliers dits gagiers ; le seigneur ne possède pas sa seigneurie en fief mais en gage ; le véritable seigneur peut réclamer la seigneurie en remboursement de l’engagère. 

       Dans les modifications territoriales qu’entraînait toute succession, une scission vit deux Rechain : le « grand » comme l’indique son appellation et le « petit » qui seul nous intéresse ; cette étude visant seulement Petit-Rechain.

 DE L’ANNEXION A LA FRANCE A NOS JOURS 

      Comme toute notre région, Petit-Rechain vécut les événements militaires et politiques de la fin du XVIIIe siècle : entrée des Français, retour des Autrichiens et annexion à la France (décret de la Convention du 1er août 1795). Petit-Rechain comptait 901 habitants établis sur une superficie de 878 hectares.

     Le régime français amena le démembrement de la commune. Au cours des siècles, une industrie au développement croissant avait transformé Dison et Hodimont tandis que Petit-Rechain-centre demeurait une localité agricole ; déjà en 1748, des tentatives de sécession (supplique à Marie-Thérèse) furent faites, mais vite enrayées. 

     En digression, il est intéressant de constater que le même phénomène se présenta pour Francomont vis-à-vis de Lambermont. Mais, alors qu’ici il y eut toujours un échec (cfr. Francomont) la séparation administrative se produisit pour Hodimont le 9 août 1783 et pour Dison, en 1798.

      Au XIXe siècle, Petit-Rechain connut une expansion de l’industrie tout comme Verviers, Dison, Ensival ; seul le déclin de cette industrie dans la seconde moitié du XXe siècle effaça tant de noms sympathiques qui résonnent encore à nos oreilles : Bragard-Baser, Massin, Chaumont, etc. 

      L’activité de Petit-Rechain fut toujours plus particulièrement agricole ; aujourd’hui s’est substituée à l’industrie lainière disparue, la variété des entreprises mentionnées sous le titre « rue du Parc ». L’altitude moyenne du village est de 300 m.

        Lors des fusions, la commune était limitée par celles de Dison, Verviers, Lambermont, Grand-Rechain et Chaineux.

 CIMETIERES Le champ de repos voisinant, comme ailleurs, avec l’église paroissiale, fut fermé en 1824 ; une prairie offerte par Pierre-Denis de Neuville le remplaça ; derrière le local de la Moinerie, à Fond de Vaux, on trouve aussi une nécropole et enfin, il y a celle installée rue du Tillet.

 HYDROGRAPHIE Situé sur un plateau, le village n’offre guère un ensemble de cours d’eau important. On citera le ruisseau de Gelée, celui des Waides (cfr. cette rue) qui sort d’une fontaine, arrose le village puis, devenu souterrain, se jette dans le ru de Dison ; aux confins de la commune, le ru de la Baleine ou de la Rochette ou de Pétaheid se jette dans la Vesdre au lieu-dit Pilate, près de l’ancien Hospice de Béribou.

 POPULATION De 901 habitants à la Révolution (1789) on en comptait 2.927 à la fusion (1977). 

ARMOIRIES Déjà en 1702, un sceau de la seigneurie était à l’effigie de saint Martin découpant son manteau ; une biographie de ce patron de la localité est donnée aux paragraphes relatifs à l’église. Enfin, un arrêté royal du 28 décembre 1840 consacra ces armoiries qu se lisent : « d’azur à un saint Martin au naturel, Vécu timbré d’une couronne d’or ». 





TOPOGRAPHIE

 CHAPITRE 1

« Situation — Variation des limites — Etendue — Démembrement de la Seigneurie 

   La Seigneurie de Petit-Rechain dont nous entreprenons l’histoire était plus étendue que la commune actuelle du même nom. 

   
Elle comprenait en outre le territoire de Dison avec le hameau important de Mont et le bourg de Hodimont. Elle faisait partie du Duché de Limbourg et était située dans la subdivision de ce duché qu’on appelait le Quartièr Wallon ou ban de Herve. Les autres bans étaient celui de Baelen, celui de Montzen, celui de Walhom, sans compter sept seigneuries disséminées au sud de la Vesdre et deux autres vers Eupen (Lontzen) et Dalhem (Wodemont) .



    On voit que le duché de Limbourg, ni pour son emplacement ni pour son étendue, n'avait rien de commun avec les provinces de Limbourg actuelles. Notre Seigneurie placée à peu près au centre du duché n’eut rien à subir des fluctuations de frontières qui ont pu affecter le duché lui-même. 

   
Hodimont fut toujours à la limite méridionale touchant au Marquisat de Franchimont. C’est pourquoi ce bourg était dénommé par les Verviétois sujets du Prince-Evêque de Liège, Faubourg d’Espagne ou Faubourg Autrichien, suivant les changements de régime. La Communauté confinait au Nord au ban de Herve ; à l’Est à la Seigneurie d'Andrimont, à l’Ouest et au Sud à la Seigneurie de Grand-Rechain, au Sud-Est à la Ville de Verviers. 


   La démarcation du sud-est formée par la Vesdre et par le ruisseau de Dison, ne fut jamais contestée. Par contre, du côté de Grand-Rechain, la limite fut contestée à plusieurs reprises, et notamment le 14 février 1597 et le 15 octobre 1659. A ces deux époques, les échevins et les régents des deux juridictions se rencontrèrent sur la bruyère du Fourneau et, après avoir pris l'avis des plus anciens habitants, tombèrent d’accord pour fixer les bornes à une ligne à peu près droite tirée de Biomont à la bruyère du Fourneau . 

   Malgré cet accord, de nouvelles difficultés surgirent en 1715. Le 19 octobre de cette année là, la séparation fut révisée Deux arbitres, le Baron Nicolas Ignace de Wœlmont, seigneur de Soiron, et le Conseiller à la cour de Limbourg, de Lassaulx, furent désignés pour trancher le différend.

    Le 11 mai 1716, ils firent placer une borne en pierre portant d’un côté les lettres G R et de l’autre les lettres P R, au lieu dit Biomont à la limite du ban de Herve ; puis traversant les prairies des Waides,ils fixèrent une seconde borne dans le pré Thiry Leclercq, une troisième dans celui de Jean Winand, une quatrième au lieu dit Vieux-Tiége, et ainsi de suite. Douze bornes ainsi posées sous les yeux des deux régences réunies, délimitèrent une ligne à peu près droite séparant les deux seigneuries, en conformité des taxes frappées de part et d'autre anciennement ou du moins depuis cinquante ans.

    Semblable contestation s’éleva en 1659, du côté d’Andrimont. Les échevins et régents assemblés sur les lieux en litige, déterminèrent les pièces de prairies appartenant à l’une et à l’autre communauté. 

    Cependant le 2 décembre 1717 à la suite de divers conflits, une nouvelle démarcation fut exécutée à la demande de la régence d’Andrimont : vingt neuf bornes furent placées d’un commun accord à la limite des deux juridictions .

     Le ban de Herve à son tour, émit des prétentions sur les limites du côté du nord. Le 26 juillet 1728, les manants de Petit-Rechain protestèrent contre les exigences des Herviens. Ils décidèrent que, s’ils ne pouvaient s’entendre, une plainte*, serait déposée. Le chemin contesté fut «circumenez» par la cour de Justice depuis Haute Saurée jusqu’au pont du moulin de Houlteau. 

   Le ban de Herve réclamait une pièce de terre située sur Gelée, où se trouvait une mare dans laquelle deux enfants s’étaient noyés. Herve voulait profiter de cette circonstance, nous ne savons pourquoi, pour s’approprier ce terrain. Nous n’avons trouvé nulle part la suite donnée à cette contestation.

    Le cadastre de 1770 montre que la superficie de notre communauté était de 916 bonniers 82 verges, soit environ 878 hectares. 

    La Seigneurie conserva son étendue entière pendant de longs siècles. Le bourg de Hodimont, la principale dépendance, dont le nom se rencontre déjà en 1182 , méritait considération à cause des nombreuses manufactures de draps qui y furent établies. 

    Cette petite localité dut à son heureuse situation de prospérer très rapidement. Elle n’était séparée de la ville de Verviers que par un ruisseau. 11 s’y faisait un grand commerce de comestibles. Les Verviétois venaient y acheter beaucoup de denrées qui n’étaient soumises à aucune imposition, tandis que dans leur ville, les taxes sur les choses les plus nécessaires à la vie étaient exorbitantes . Enrichi par son industrie et son commerce, Hodimont conçut à diverses reprises, le dessein de se séparer de la communauté.

   
Voici en raccourci l’historique de ces tentatives à l’époque autrichienne : Au commencement de l’année 1748, les principaux fabricants adressèrent une supplique à l’impératrice Marie-Thérèse dans le but d’obtenir la séparation administrative, se basant sur la quotité exagérée de leurs impositions. En effet, bien que leur territoire ne comprit qu’environ la vingt-quatrième partie de l’étendue de la communauté, ils payaient la moitié des tailles et des prestations en temps de guerre. 











     Le résultat de ces exigences devenait néfaste pour le bourg. A cause des charges énormes que les bourgeois supportaient, ils avaient du à leur tour augmenter les loyers démesurément ; et les ouvriers de la draperie, dont les salaires n’avaient pas été relevés en proportion, se voyaient réduits à chercher en dehors de l’agglomération, un logement moins onéreux. 

 
 Le Baron de Libotte, seigneur du lieu, consulté, protesta, disant que cette séparation porterait atteinte à ses droits seigneuriaux, que la communauté avait pris à intérêts une somme de 2000 écus pour solder les frais d’un procès suscité pour les mêmes raisons, en plus des sommes considérables empruntées pour la dernière guerre, celle de la succession d’Autriche ; que beaucoup d’habitants étaient, du reste, opposés à cette séparation. 






     Ces arguments furent jugés suffisants, car les Hodimontois reçurent à cette occasion une fin de non recevoir . Plus tard, de nouvelles dissensions surgirent au sujet du même motif. Hodimont prétendait que ses immeubles étaient taxés au delà de leur valeur par la régence de Petit-Rechain, composée en grande partie de paysans peu au courant des affaires commerciales. Le bourg établit qu’avec 222 maisons et 10 bonniers 3 journaux de fonds, il payait à peu près le tiers de la taxe et de l’évaluation de la seigneurie entière.

    L’injustice était flagrante, car Hodimont avait en outre à ses charges l’entretien de la chapelle, le gage des trois vicaires et du marguillier, les réparations des rues et des pompes à feu. Aussi le 28 décembre 1782 les notables du faubourg adressèrent-ils une requête à leurs altesses royales les gouverneurs des pays-bas à Bruxelles aux fins d'obtenir la séparation définitive. 

    Ils furent cette fois plus heureux qu’en 1783, le 29 Août 1783 Marie-Christine et Albert Casimir envoyèrent une dépêche aux membres de la Commission des charges publiques établie à Herve, leur annonçant que les habitants de Hodimont avaient obtenus la séparation administrative et le redressement de leur matricule cadastrale ..

    Le Baron de Libotte, protesta ainsi qu’il l’avait il soutint que la baronnie lui avait été vendue dans son intégrité et ne pouvait être démembrée sans son consentement. Cette raison était juste, mais l’autorité supérieure n’en tint aucun compte. Hodimont devint désormais une commune indépendante ; Les régences s’entendirent assez rapidement quant aux cotes à supporter dans les charges qui leur étaient communes avant la séparation, sauf sur un point. Hodimont prétendait ne pas être astreint à payer les intérêts d’une somme importante dont la communauté était grevée. 

    Les Etats de la Province totalisant les créances ecclésiastiques et nobles, avaient fixé à 6473 florins la dette de la communauté dont elle avait à payer les intérêts à 3 %. Sur cette somme de 6473 florins, Petit-Rechain recouvrait par suite de la taxe établie par la régence, 1498 florins. Ces 1498 florins étaient le produit des dîmes taxées à trois vingtièmes. Hodimont ne voulait pas prendre sa part de dîmes, prétextant qu’elle n’avait pas de fonds à imposer. Rechain par contre avançait que, pour le diviseur des charges adopté lors de la séparation, cette somme avait été comprise. 

     Requêtes sur requêtes furent envoyées de part et d'autre aux autorités supérieures. En 1786, l’accord n’était pas établi sur ce point. 

    Les régences finirent par se pourvoir en appel, mais on sait mal quel fut le résultat de cette affaire. Les documents incomplets que nous avons pu consulter, semblent cependant donner gain de cause au bourg de Hodimont  

   Toutefois la séparation n’eut pas lieu au point de vue judiciaire. Jusqu’à la fin de l’ancien régime, Hodimont resta sous la juridiction de la cour de Justice de Petit Rechiain et le seigneur haut justicier y exerça ses droits comme auparavant. 

   Passons maintenant aux réclamations similaires de Dison. Les causes de son émancipation furent les mêmes que pour sa voisine.

    Cette ville aujourd'hui si florissante grâce à l’industrie de la laine, resta longtemps un humble hameau. Son nom n’apparait qu’en 1321. Avant l’année 1700, dans toute cette vallée, il n’y eut que quelques fermiers et quelques tisserands en chambre qui travaillaient pour les fabricants de Verviers et de Hodimont. 

   Dison à cette époque avait tout au plus 250 habitants. Mais, grâce au développement de son industrie, dû en grande partie à la querelle des queues et pennes, sa population monta en moins de quarante ans à près de deux mille âmes . 

  A l’importance de Dison, il faut ajouter celle de Mont-Dison qui n’était pas méprisable. 

    Alors que Dison n’est qu’une vallée encaissée, Mont-Dison se prolonge au Nord-Est sur une belle étendue de terre. C’est l’industrie lainière qui avait aggloméré Dison le long de son humble ruisseau. Mais avant le développement industriel, l’agriculture seule comptait et Dison n’avait guère de terrain à cultiver. Aussi avant le XVIIIe siècle Mont l’emportait sur ses deux consœurs Dison et Hodimont. 

   Les actes de la cour de Justice le prouvent. Sans Mont-Dison, Dison n’aurait presque rien de rural. Ensemble, ces deux localités se complétant l’une par l'autre, pouvaient former une florissante commune autonome. Il n’est donc pas étonnant qu’elles aient rêvé leur séparation de la seigneurie dès que la prospérité leur eut attiré un surcroît d'impôts. 

   Cependant nous devons arriver à la période française pour voir Dison jouir de son autonomie. En effet en vertu d’un arrêté du 12 mars 1796, l'organisation communale fut supprimée et le régime des municipalités lui fut substitué. Hodimont qui était déjà en décembre 1795 érigé en chef-lieu de canton, s’occupa le 6 pluviôse an V de la formation de la nouvelle commune. 

   Au 16 thermidor an VI (8 juillet 1798). Henri Lincé était agent municipal et P. Pirenne était adjoint de Dison.

     Le travail de délimitation ne se fit sans doute pas sans difficultés, car, à plusieurs reprises, notamment le 19 avril 1801, le 29 du même mois et le 4 septembre 1804, les bornes furent révisées par des arrêtés du préfet du département de l’Ourthe.

    Le 17 fructidor an XIII, le Conseil municipal de Dison, demanda à celui de Petit-Rechain, les documents nécessaires pour liquider leurs dettes communes. A ce moment, il ne reçut pas de réponse.

     Le 8 mars 1816, les conseils se réunirent pour délibérer sur cet objet, mais ne purent s'entendre. 

     Le 13 mars 1819,les Etats de la Province, procédant en exécution des arrêtés du Roi des Pays-Bas, décidèrent que la dette constituée de Petit-Rechain et de Dison était liquidée à la somme de 51.006 florins 84 cents et à I‘ intérêt annuel de 1872 florins 43 cents et les arrérages de la dette constituée depuis la publication du décret du 21 août 1810 .jusqu’à l’échéance de l’an 1817 incluse, liquidés à la somme de :9608 florins 8 cents et demi. 

    La somme liquidée qui précède était portée annuellement au budget, à raison d’un douzième, lequel devait être employé au payement des dits arrérages et l’excédent fourni au fond d’amortissement pour le remboursement des capitaux empruntés pour la construction de la chaussée ce Dison à Hodimont (1784) et pour différentes sommes prises à frais par l’ancienne régence de 1746 à 1751. 

    Au total, Petit-Rechain était redevable de 10.390 fr., Dison de 20780 fr. 72 et Hodimont de 4830 fr. Le restant des rentes indivises était le prix des terrains vendus de 1762 à 1792, dont la plus grande partie se trouvait sur le territoire de Dison . 

   Après l’érection de Hodimont et de Dison en communes, les limites de Petit-Rechain furent encore modifiées ; une statistique établie le 3 germinal an XI donne pour l’étendue de la municipalité 430 bonniers et un document du 10 mai 1809, lui assigne une superficie de 431 hectares 71 ares 64 centiares.

    Le 8 mars 1806, le Préfet du département de l’Ourthe avait révisé les bornes du côté de Battice, accordant à notre commune 3 hectares 62 ares et demi de prairies, jardins et maisons longeant vers le nord le chemin du bois Chaffour à la chapelle du Chêne à l’Huy (Manaihant) .

     D’après le cadastre, la superficie du village actuel est de 421 hectares 5 ares 96 centiares.

           Petit Rechain   

 Lors de la rédaction de ce blog nous avions remonter ( lol) le fil des ruisseaux de Petit-Rechain et nous n'avions trouvé aucun moulin.

   Mais nous avion pris comme critère Petit-Rechain tel qu'est le village actuel. Nous trouvions deux ruisseaux où aurait pu s'installer un moulin à farine bien entendu.

     1)  le ruisseau des Waides qu prend sa source en ce lieu-dit à la Fontaine du Ry des Moines citée déjà en 1625. Il suit son cours dans les prairies, disparaît par un itinéraire souterrain pour aller se jeter dans le ruisseau de Dison.

     2) Le second le ruisseau de Gelée, prend sa source dans les prairies de ce lieu-dit par le quartier Bonvoisin et poursuit également un itinéraire souterrain avant de se jeter également dans le ruisseau de Dison.

    3) Nous pourrions même ajouter,le ruisseau de la Baleine, ou ru de Pétaheid, prend sa source dans le ravin de Pétaheid, forme limite entre la commune actuelle et Lambermont. Ce ruisseau aboutit à la Vesdre près de l’hospice de Hodimont


   Mais  jadis la seigneurie de Petit-Rechain était plus étendue que la commune actuelle. 

   Elle comprenait en outre le territoire de Dison avec le hameau de Mont et le bourg de Hodimont.

   Elle faisait partie du duché de Limbourg et était située dans la subdivision de ce duché qu’on appelait le Quartier Wallon ou ban de Herve. 

   La superficie était à l’époque de 878 hectares. Hodimont obtint la séparation administrative en 1783. 

Ce fut le tour de Dison en 1798 pendant la période française. D’après le cadastre, la superficie actuelle est de 421 hectares

résumons Petit-Rechain se composait de Rechain, Dison, Lambermont,Mont Dison et Hodimont






      Pour être encore plus précis :les trois communes issues de la seigneurie de Petit-Rechain.

 Petit-Rechain

   L’ouvrage de M. Hans explique assez ce que fut et ce qu’est Petit-Rechain. Nous n’avons plus qu’à rassembler ici quelques variantes du nom: Richeim 13 juin 888) ; in villa quae appellatur Richem 1143 le cour de Richen, 1288 ; la ville de Richen, i3o5, Jehan Benselin de Rychen,1391 ; Rychen parva , pouillé de 1497 ) ; trix le guere entre les deux Richaiu, i65o ; pas toratum des Rychains (= la cure des R.). 1710, ; pastor utriusque Richain, 1724, ), in utroque Rechaiuy 1769,

    Les habitants sont dénommés Rechain-t-ois dans une inscription moderne de 1909. 
    Ce nom, comme le Rechhem flamand, vient de Rich, ncm du fondateur, plus heim habitation.

 Dison. 

   La première mention du bourg de Dison est de 1321. Depuis lors il est très souvent cité et sans variantes graphiques, sauf une fois Dyson. 

   On a fait dans les premiers chapitres l'historique du développement de cette localité. Dison doit vraisemblablement son nom au ruisseau qui a fait sa prospérité, la Dison, qu’on appelle aujourd’hui inversement ruisseau de Dison.

    Le nom de la Dison, comme celui de la Vesdre, est d'origine celtique ou préceltique. 

    Il faut tenir compte, pour la toponymie, de ce que les limites des communes d’Andrimont et de Dison ont varié. 

    La seigneurie d'Andrimont s’étendait au S O jusqu’au delà du ruisseau de Dison, sur la rive droite. 

   Le développement de l’industrie le long du ruisseau rendit cette situation intolérable. 

   En 1859, Andrimont céda à la commune de Dison le quartier de Neufmoulin et partie de la Pisseroule, moyennant une redevance annuelle de 750 francs. 

  L'ancienne limite d'Andrimont de ce côté est spécifiée dans un acte de bornage de 1717, que Renier donne tout au long . Nous en avons beaucoup usé, mais en rectifiant le point de départ de Jean Renier, qui s’est imaginé que la première borne avait été mise en Haute-Saurée.

   Hodimont.

     La première mention du bourg date de 1182 . Hodi-mont fut d’abord le nom de la colline, dénommée aujourd’hui, à l’inverse de la genèse des noms Thier de Hodimont.

    Le nom a passé au hameau naissant au pied de la colline en terrain plan. 
    
     Ce nom provient, quant au premier terme, du nom de personne Hodier, devenu Hodir puis Hodi (Hody), d’origine germanique. Le pléonasme mont (ou thier) de Hodimont existe déjà au début du XIVe siècle, comme le montre un relief de 1314 : « Renerus de Foron Sancti Martini, dictus Cordeel, relevavit x bonarium terre arabilis situm supra montem de Hodimont » ; thier de Hodimont, 1475, etc. 

ici pour les puristes



        
 Les seigneurs de petit rechain



 Histoire particulière. 


Les Seigneurs : biographie, généalogie

      Après cet exposé des différentes successions de la seigneurie nous allons essayer, d’après les documents de faire connaître plus en détail les Seigneurs de Rerhain et leurs familles ; leur résidence dite le château, enfin les rapport des Seigneurs avec la communauté, c'est là surtout que nous verront agir les manants de l’endroit : l’exercice des droits seigneuriaux crée des conflits dont la trace est restée dans les papiers publics. Cette histoire particulière, en raison de l’état des archives, est condamnée à rester biographique et fragmentaire. Elle est d’intérêt local. Nous en avertissons les lecteurs que les menus faits impatientent : la trame d'une histoire locale est évidemment constituée d’événements qui sont loin d’avoir une portée universelle. 


                      Adam de Bueren.

    La famille de Bueren,Buren, dire aussi Schendulf de Buyren était originaire de Haccourt. Guillaume Schendulf de Bueren, mayeur de Haccourt en 1492 et châtelain d’Aremberg en 1507, avait épousé Agnès N., dont il eut :

 I. — Jean Schmdulf de Bueven, qui vivait à Haccourt en 15i4 et qui épousa N. de Wever dont sont nés :
 II. — Adam Schendulf dit Bueren, écuyer, demeurant aussi à Haccourt ; il épousa Aleide de Cronenbourg dont son issus : 

      a) Adam de Bueren, écuyer, Seigneur de notre localité, maître d’hôtel du Comte Jean d’Ostfrize, gouverneur du duché de Limbourg. Il fut aussi mayeur de Petit-Rechain en 1557, comme nous le verrons.  Il avait épousé en premières noces Anna' de Wiler,  et en secondes noces, le 5 janvier 1559, Marie d’Autriche, sœur de Georges d’Autriche, Prévôt de Saint-Pierre à Louvain, petite-fille de l’Empereur Maximilien dont il eut : 

      a) Jean qui vivait à Haccourt en 16i3 et qui épousa Barbe de Donceel. 
      b) Dorothée, épouse de Jean de Ryckel, Seigneur de Bullecom. 
      c) Anne, religieuse, professe aux clarisses à Louvain. 
      d) Guillaume Schendulf dit Buyren.
      e) Thomas Schendulf dit Buyren. 
III. —Adam de Bueren décéda sans doute au début de l’année 1558 car sa veuve Marie d'Autriche releva le 16 février tous les biens possédés par Adam de Bueren « en son temps Seigneur de Petit-Rechain » dans la hauteur de Soiron. 

      Le 10 mars de la même année, Jean Roux, comparut devant la Cour de Grand- Rechain et fit relief de tous les biens lui attribués par la mort de « Damoiselle de Wiler fille à Damoiseau Simon de Wiler première épouse à Damoiseau Burin. » 

     Le lendemain, le même Jean Roux, bourgeois d’Aix la Chapelle ; le 28 novembre, Jacob van Brempt dit Leeck et le 7 décembre Wilhem Sandre Van Ror, relevèrent tous les biens, cens et rentes leurs dévolus comme cousins germains de Anna de Wilre, devant la cour de Soiron. 

      La famille Schendulf de Buyren portait de sable à la fasce d’argent .

Olivier de Fockenburch.

     Nous avons déjà vu qu'il releva notre Seigneurie le 14 mai 1561 Nous le rencontrons pour la dernière fois le 12 lévrier 1573. Malgré nos recherches il ne nous a pas été possible de trouver aucun renseignement concernant sa famille.

Gérard Hessel

        Pas plus que pour son prédécesseur, nous n’avons pu recueillir que peu de détails sur son compte. Un acte du 20 juillet 1597, nous apprend que Gérard Hessel est décédé depuis peu de temps, car Henry Buisson, vice-curé comparait devant la Cour de Justice, « comme maître et mambourg » de ses enfants.

 Jacquemin Benselin dit Jacob.

     L’ancienne famille Benselin dont le nom a varié à plusieurs reprises et s’est orthographié Beslin.Beselin et Benselin, existait déjà à la fin du XIV° siècle dans notre Seigneurie.

    Elle a fourni dès cette époque jusqu’à la fin de l’ancien régime, des membres qui ont figuré avec honneur dans les charges les plus élevées de la magistrature de notre localité. Quelques uns de ses membres quittèrent pendant près d’un demi siècle leur nom patronymique pour prendre pour nom, les prénoms Jacquemin et Jacob, sous lesquels ils furent dénommés dans presque tous les actes qu'ils passèrent.

   Les armes de cette famille sont ainsi blasonnées : coupé au I de gueules à 3 lions rampant d’or, au II d'argent à la merlette de même posée sur une terrasse de sinople accompagnée de deux roses de gueules. Pour cimier un lion issant d’or et pour timbre un heaume de tournoi d’argent grillé d’or accompagné de son bourrelet et de ses lambrequins gueules et or.

   L’arbre généalogique commence à Benselin dit de Rechain décédé vers 1472 ;  mais un membre de cette famille est déjà mentionné le 13 février 1391 dans notre Seigneurie.

   A cette date « Colars Fauréal de la Sauz, mari d’Aelis, fille Jehan Benselyn de Rychen relève un bonnier de terre à Polleur » ,

     Jacquemin Benselin dit Jacob, né vers 1555» mayeur dès 1609, était le troisième enfant de Jacob ou Jacques Benselin dit Jacquemin, décédé avant 1597 et de Marie Wathelet. Il épousa Damoiselle Menton dont il eut :

Marguerite, femme, comme on le voit par un acte en date du 2 décembre 1631, de Jean le Ruytre. 
Jacob qui succéda à son père.
Marie, épouse, comme il appert par actes du 20 août 1625 et du 13 décembre 1631, enregistrés a la Cour de Petit- Rechain et de l’an 1648 enregistré à celle de Herve, de Nicolas de Goer, seigneur du ban de Herve par engagère du 19 février 1627, avec laquelle il testa le 16 mars 1647.

Jacob Benselin.

    Jacob Benselin fils du précédent, mayeur dès 1615, décédé en juin 1630, avait épousé Marguerite Moreau, fille de Jean Moreau, seigneur de notre localité et de la Ville de Herve, et de Jeanne de Goer.

    De cette union sont issus :
a) Jacob mayeur de Petit-Rechain, décédé en 1640.
b) Wautelet, échevin, époux de Cathérine Joiri.s.
c) Marguerite.
d) Corneille, récollet au monastère de Bolland.
e) Jeanne, épouse du seigneur Jean Leruth. 
f) Nicolas
g) Antoine.
h) Gaspard, jurisconsulte et docteur en droit, décédé vers 1690, enterré dans la chapelle de Sainte Catherine en l’ancienne église de Petit-Rechain.
i) Marie Madeleine, décédée le 15 avril 1663, mariée à Herve le 2 août 1640 à Jean Jacques de Libotte, mort le 16 août 1670.
j) Jean, seigneur de Petit-Rechain par relief du 10 juin 1661. Jacob Benselin fut le bisaïeul de Jacques de Libotte seigneur de notre localité en 1720. 

 Jean Corneille Moreau

   Il fut seigneur de la Franchise de Herve de 1626 à 1629, greffier de la Cour de cette ville de 163o à 1634, bourgmestre en 1602 et en 1611. Il était fils de Jean Moreau et de Jeanne, fille de Jean Délié Haye. Il épousa, Jeanne,fille de Jacob deGoer dont il eut:

a) Anne, décédée le 3 juillet I65I, épouse de Jean Remacle, fils de Henri Hubin de Stembert haut voué du ban de Verviers.
b) Jeanne, épouse de Guillaume de Molinghen, mayeur de Dalhem en 1637.
c) Marguerite, épouse de Jacob Benselin dont nous avons parlé.
d) Jean, marchand à Liège.
e) Corneille, avocat à Bruxelles, où il mourut en 1644.
J) Jacques, greffier de la Cour de Herve de 1634 à 1665, plusieurs fois bourgmestre. 

   Cette famille portait d’argent à trois têtes de maure tortillées de gueules, tenant une rose tigée et feuillée de gueules et de sinople. La famille de Goer blasonnait d'or au lion rampant de gueules tenant un fer de moulin de sable. Jean Moreau mourut à Herve le 9 mars 1650 et fut enterré dans l’église à côté de son épouse.

Son épitaphe portait : 

ICY REPOSE LE CORPS DE HONORABLE Sr JEAN MOREAU, Seigneur de Rechain et jadit de Herve décédé le 9 mars 1650 ET MADEMOISELLE JeHENNE JaCOB DE GOYÉ Sa COMPAGNE, DÉCÉDÉE LE 3 DÉCEMBRE 1634.

Jean Leruth

   La famille Leruth. originaire de Battice,blasonnait : d’argent au chevron brisé de gueules accompagné en chef de deux poissons d’azur; en pointe, un cep de vigne, feuillé de sinople, chargé de deux grappes de raisin au naturel .

   Elle a fourni pendant le XVIIIe siècle des membres qui figurèrent avec hon-neur dans les charges les plus importantes de la magistrature de notre communauté : mayeur. échevins, greffiers, notaires, etc.

   Comme nous l’avons vu, Jean Leruth avait épousé Jeanne Benselin, décédée le 8 janvier 1646 .

Gérard-Simon Drolenvaux

    Gérard-Simon Drolenvaux avait épousé Ida Grosmaitre décédée le 26 mai 1690, dont il eut, entre autres, Ida qui épousa le 6 février 1654, Jean Florent Demarteau. Gérard-Simon Drolenvaux mourut le 8 mars 1691.

    Cette famille établie en France, était originaire du Pays de Liège et tire son nom de la seigneurie de Drolenval près de Verviers. Louis Antoine Drolenvaux, aïeul du général de ce nom, présenta ses preuves de noblesse en 1761, pour obtenir la charge de commissaire des guerres.

    II fut créé chevalier de Saint Louis le premier mai 1791 et décéda à Carthagène en 1793. Cette famille avait pour armes : d’or a 3 fasces ondées d’argent au lion d’or lampassé de gueules brochant sur le tout .

Jean Benselin,

    Jean Benselin était le dixième enfant de Jacob ou Jacques Benselin seigneur et mayeur de notre localité et de Marguerite Moreau dont nous avons parlé. Il remplit lui-même la charge de mayeur.de 1639 à 1666.

   Il avait épousé le 16 mai 1644, Anne de Herve qui était fille de Nicolas et de Anne de Trooz. Nicolas de Herve était fils de Jacob et de Jeanne Bertrand. De l'union de Jean Benselin et de Jeanne de Herve naquirent:
a) Madeleine épouse de Charles Graffart.
b) Jacques cité dans un acte de 1667.
c) Anne née à Petit-Rechain, baptisée le 18 novembre 1649, épouse de Jacques Moreau.
d) X décédée avant 1604 . J

     Jeanne de Herve décéda le 28 novembre 1662 et Jean Ben¬selin le 9 avril 1687. Ils furent enterrés l’un et l’autre dans l’église des Pères Récollets à Verviers .

Louis de Rossius de Liboy.

      Descendant d'une importante famille liégeoise, seigneur de Liboy, Jemeppe, Tharoule, Chavagne, Hargimont, Harsin, Bossu, Méan, Roy lez Marche, prévôt de Saint Pierre à Liège et en cette qualité seigneur de Grand Rechain, il fut reçu chanoine de Saint Lambert le 19 mai 1669 et élu prévôt de Saint Pierre en 1671.

      Il fit don à l’église de Saint Pierre, du jubé en marbre avec les autels collatéraux . Il était fils de Pierre de Rossius, seigneur de Liboy, etc. bourgmestre de Liège en 1650, 1655 et 1660, créé chevalier du Saint Empire par lettres patentes de l’empereur Léopold du 24 septembre 1669, et de Marie de Massillon, fille de Louis, bourgmestre de Liège et de Anne de Surlet de Chokier ; petit- fils de François de Rossau dit Rossius et de Hellewy de Plainevaux.

      Avant d’entrer dans les ordres, Louis île Rossius avait épousé Marie Ernestine de Streel, fille de Lambert et de Isabelle de Lambov, dont il eut :
1. Pierre François, seigneur de Liboy, Eve. Tavier. Bossu, Méan, chanoine de Liège et conseiller de son Altesse.
2. Etienne François, seigneur de Jemeppe, Hargimont, chanoine, gentilhomme ordinaire de sa Majesté très Chrétienne.
3. Louis François, évêque de Thermopolis, suffragant et chanoine de Liège.
4. Lambert François, chanoine de Liège.
5. François, seigneur de Spalbeck, chanoine de Liège.
6. Charles François, seigneur de Chavane. Roy, voué héréditaire de la terre de Nivelle.
7. Marie Françoise religieuse ursuline à Huy.
8. Isabelle Marguerite Françoise, célibataire.
    Il eut 3 frères, François chanoine de Saint Paul. Guillaume tué au service de Sa Majesté et Etienne Chanoine de Huy. Louis de Rossius mourut le 11 juin 1702. Cette famille portait d’or à l’arbre de sinople terrassé de même à la bordure d’hermine.

Jacques de Goer de Herve.

   Licencié ès lois, avocat au Souverain Conseil de Brabant. neveu de Jean Benselin, Jacques de Goer naquit à Herve et fut baptisé le 22 septembre 1629.

  Il était fils de Nicolas de Goer dit Jacob, seigneur du banc de Herve par engagère du 19 février 1627, bourgmestre de cette ville dès 1620, y décédé le 9 janvier i652 et de Marie Benselin, fille de Jacob Benselin, seigneur de Petit Rechain.

  Cette famille qui portait d’or au lion rampant de gueules tenant un fer de moulin de sable, était originaire de la Ville de Herve. Les de Goer modifièrent leur nom à plusieurs reprises, on les trouve se nommant au XVIe siècle d’abord Goer, puis Jacob, ensuite au XVIIe, de Herve et même Hervelin pour reprendre à la fin du même siècle ou au commencement du siècle suivant celui de Goer.

  Le plus grand nombre des membres de cette famille alla s’installer dans la Principauté de Liège ou ils parvinrent aux charges les plus élevées tant ecclésiastiques que civiles de ce pays, et y contractèrent des alliances avec les principales maisons nobles, comme les Hoensbrouck et les de Méan. Jacques de Goer mourut à Herve sans alliance le 26 janvier 1701 .

La famille de Xhorez.

  Pierre de Xhorez descendait d’une famille d’humbles ouvriers verviétois.

       Son père, Godefroid Dexhorez avait travaillé pendant de nombreuses années comme simple fileur dans la fabrique de Denis Nizet, industriel à Verviers.

       Là, son intelligence et ses capacités le firent mettre à la tête d’un grand nombre d’ouvriers. En cette qualité, il était obligé de se rendre souvent chez ce dernier. Il se fit remarquer par une des filles de celui-ci nommée Catherine. Denis Nizet finit par agréer de Xhorez pour gendre et le plaça à la tète de son usine, qui prospéra beaucoup sous sa direction.

     A sa mort, Godefroid de Xhorez laissa une belle for¬tune à ses enfants .

     Pierre de Xhorez le troisième de ceux-ci naquit et fut baptisé à Verviers le 19 Septembre 165i ; il fut bourgmestre de cette ville en 1685 et en 1686, échevin de 1690 à 1709. 11 épousa en premières noces le 14 février 1674, Jeanne Charles, fille de Franck et de Catherine Graffart.

   Il épousa en secondes noces le 7 Mai 1719, dans la chapelle de Sainte Apolline, à Andrimont, Catherine Pauquay, fiile de Thomas Jean, et mourut le 14 Septembre 1728. De son premier mariage naquirent :
1. François Joseph, baptisé le 3o Juin 1677.
2. Pierre Joseph,dont nous parlerons plus loin.
3. Godefroid Charles, baptisé le 4 Novembre 1679, religieux à l’abbaye de Stavelot. 4. François, qui suivra.
5. Jean Joseph, baptisé le 20 Juillet 1688 ; il épousa le 6 février 1710, Marie Sibille Clébanc d’Eupen, dont il eut :

            a) Marie Pétionille, religieuse récollectine à Eupen.
            b) Jean Joseph époux de N. Henrotte, fille de Mathieu.
            c) Jeanne Catherine, épouse de Jean Evrard Arnoldy.
            d) Marie Jeanne épouse de J. F. Neuville, fils de Hubert et de Marie Michel.

6. Marie Catherine, baptisée: le 20 Novembre 1690.
7. Charles Pierre, baptisé le 21 Février 1692.
8. Henri Antoine, baptisé le 13 Juin 1694. 
9. Catherine Dieudonnée, baptisée le 21 Mai 1696 . 

   Comme nous l’avons vu, Pierre de Xhorez fit l'acquisition de notre seigneurie en 1701 et obtint l'autorisation d’écrire son nom avec la particule.

François de Xhorez, qui succéda à son père, était né à Verviers le 21 lévrier 1682 ; il décéda sans alliance en 1707. Son frère, Pierre-Joseph, auquel Pierre de Xhorez transporta la sei¬gneurie en 1707, fut baptisé à Verviers le 30 avril 1678, fut greffier de sa ville natale en 1705, échevin en 1709. 

   Il épousa en première noces le 16 mai 1711, Marie-Pétronille Hakray enterrée dans les cloîtres des Pères récollets le 26 février 1715. Il épousa en secondes noces, le 3 août 1717, Marie-Catherine Steck et mourut en 1749. La famille de Xhorez blasonnait : écartelé en sautoir au I et au IV d’azur au croissant d’or ; au II et III d’argent au lion de gueules, celui du II contourné. Bannières et lambrequins : d’argent et de gueules; cimier : un lion issant de gueules .

Jacques de Libotte.

   Les de Libotte sont les plus connus d'entre les seigneurs de Petit-Rechain, parce qu’ils ont constamment résidé au milieu de leurs administrés. Cette famille est originaire de la principauté de Liège. 

  Ce nom se rencontre particulièrement à Visé,où elle s’était fixée dès le XVIe siècle. Jean-Jacques de Libotte fils de Jacques et de Agnès Pelser, petit fils de Jean Jacques et de Oudon du Château de Slins, décédé à Petit-Rechain le 16 août 1670, avait épousé à Herve le 12 août 1640 Marie Madeleine Benselin, morte le i5 avril i663, fille de Jacques Benselin, seigneur de notre localité et sœur du seigneur Jean Benselin dont nous avons parlé. 

   De ce mariage sont nés dix enfants, dont Guillaume Libotte qui vit le jour à Petit-Rechain le 2 avril 1645 et y décéda le 11 novembre 1717. 
    Il avait épousé dans l’église de ce lieu le 4 mai 1681, Marie Leruth, trépassée le 12 avril 1687, fille de Jacques Leruth, échevin et de Catherine de Jonc. De leur mariage, ils eurent 4 enfants, dont Jacques de Libotte, seigneur de notre localité. 
   
   Une branche de cette famille vint s’établir dans notre seigneurie vers 1640, tandis qu'une autre alla s’installer dans la terre impériale de Tignée .

    Jacques de Libotte naquit à Petit-Rechain et fut baptisé le 19 août 1684. Il eut pour parrain le seigneur Jean Benselin et pour marraine sa grand’mère Catherine de Jonc . Comme nous le savons, il fut mis en possession de la Seigneurie le 22 mars 1720. 

   Par lettres patentes en date du 19 décembre 1744, il obtint le titre de baron transmissible par ordre de primogéniture avec la faculté de pouvoir appliquer ce titre sur une terre seigneuriale. Ce titre comme nous l’avons vu, ne fut enregistré qu'en 1759. 

   Jacques de Libotte épousa à Petit-Rechain le 24 octobre 1717, Marie-Madeleine de Beyer, y décédée le 23 mai 1756. Elle était fille de Jean de Beyer échevin de la ville et receveur des Etats du duché de Luxembourg et de Jeanne de Kesseler .

   L'ancienne famille de Beyer, originaire de la Lorraine, portait d'argent au lion de sable, couronné d’or, armé et lampassé de gueules, la queue fourchue et posée en- sautoir et pour cimier, la tète et le col du lion de l’écu, entre un vol d’argent . 

  Du mariage de Jacques de Libotte et de Marie-Madeleine de Beyer sont issus : 

a) Jean Guillaume-Henri, baptisé à Petit-Rechain le 26 janvier 1719, mort en bas âge. 
b) Guillaume Jean François, baptisé le 8 avril 1720, mort jeune. 
c) Marie Madeleine Hélène née et baptisée au même lieu le 29 décembre 1721, y décédée le 14 avril 1786. 
d) Henri Frédéric qui succéda à son père. 
e) N. né et baptisé le 4 décembre 1726. 
f) Marie Alexandrine Suzanne, née le 20 janvier 1729. Le 24 janvier 1755, elle épousa aux Carmes de Wégimont son cousin germain, Guillaume Herman Joseph de Libotte, seigneur de Tignée, fils de Jean Jacques et de Marie Madeleine de Monsen. Marie Alexandrine décéda le 9 mai 1812. Bertold de Libert, de Beaufraipont hérita de ses biens .

    La baronne Jacques de Libotte, sa mère, ajouta le 14 mai 1755, un codicile au testament fait avec son mari en décembre 1745, ainsi conçu : puisque sa fille Alexandrine s’est mariée contre son consentement, elle la déshérite de sa part qu’elle reporte sur ses enfants et à leur défaut, à son frère Henri Frédéric ; elle ne pourra jouir de l’usufruit que jusqu'au jour où ses enfants atteindront l’âge de 18 ans .

    Plus tard, le baron de Libotte atténua dans une certaine mesure, la sévérité de sa mère, en accordant à sa sœur une compensation. La Famille de Libotte blasonnait : d’argent au chevron brisé de gueules accompagnés de 3 coqs de gueules crétés et barbés d’or. Bourrelet et lambrequins : d’argent et de gueules ; heaume : un coq de l'écu. Jacques de Libotte mourut au château de Petit-Rechain le 12 janvier 1752 et fut inhumé sous la chapelle de Sainte Catherine . 


      

                            Henri Frédéric de Libotte.




    Henri Frédéric de Libotte naquit et fut baptisé à Petit- Rechain le 16 Mai 1724, Le 6 Juin de l’année suivante, les cérémonies solennelles du baptême furent célébrées dans l’église paroissiale. 

    Son parrain fut Henri Hcnriquet seigneur de Boulogne Sainte Marie et de Villers sur Semois, son oncle, et la marraine, sa femme, née Anne Elisabeth de Beyer, sa tante .
    Pendant la maladie de son père, Henri Frédéric s’occupait déjà des affaires de la Seigneurie, car le mayeur Simar l’invita en 1751, à assister à une fustigation, comme son père l’avait fait, pour donner un exemple. 

    Le premier novembre 1753, la Baronne douairière lui donna procuration pour gérer ses biens et la Seigneurie à sa place. Henri de Libotte obtint, le 4 Janvier 1756, l’autorisation de sommer l’écu de ses armoiries d’une couronne de comte à treize perles et de deux banderoles, l’une à dextre d’or à l’aigle de sable éployée et l’autre à senestre aux armoiries de la famille .

   Il épousa le 21 Juillet 1759, Marie Marguerite Lambertine, comtesse de Hamal, dame de Fresnes, née à Petite Somme, au duché de Luxembourg, dont le père possédait la Seigneurie. 

   Elle était fille de Denis Charles Joseph, membre de l’Etat noble du duché de Luxembourg, décédé le 7 Juillet 1774 et de Anne Françoise Georgelte, comtesse de Mozet de Hemricourt de Grune, chanoinesse du chapitre noble de Remiremont, morte le 24 Juin 1741. 

  La Baronne de Libotte décéda à Petit-Rechain, sans postérité, le 24 février 1754, instituant son mari héritier de ses biens. Elle fut enterrée le lendemain dans l’église, sous la chapelle de Sainte Catherine . 

  La famille de Hamal portait des gueules à cinq fusées accolées en fasce et touchant les bords de l’écu . Henri Frédéric épousa en secondes noces à Liège, le 16 Juin 1786, Anne Marie Louise baronne de Flaveau de la Raudière, dame de Froidmont et d’Ermeton, de laquelle il n’eut pas d'enfant.

   Le Baron de Libotte décéda au château de Petit-Rechain le Ier octobre 1788, instituant sa femme, par testament du 9 avril de la même année, usufruitière de tous ses biens. Il fut enterré le lendemain dans le caveau de sa famille situé dans l’église paroissiale . 

   Il avait obtenu de Marie Thérèse le 26 novembre 1764, la faculté d’appliquer le titre de baronnie sur telles terres seigneuriales acquises ou  a acquérie dans les Pays-Bas et le roi d’armes Jaerens lui avait certifié que ce titre d'honneur n’avait été accordé qu’à la seigneurie de Petit Rechain . 


   Marie Louise de Flaveau de Louverval. Alexandre Joseph Ghislain, Baron le Blavier de la Rocq. 

  Marie Louise de Flaveau était fille de Jacques Philippe ' Michel et de Louise Martine de Godai t. La famille de Flaveau,originaire de Poitou,portait : d’azur à 3 coquilles d’or et d’azur, heaume d’argent orné et couronné d’or, lambrequiné d’or et d'azur sommé d’un lion naissant (alias d'une coquille de l’écu) et supporté par deux lions d’or. 

  Comme nous l’avons vu, elle ne jouit pas longtemps de ses prérogatives de Dame de Petit-Rechain, elle transféra la seigneurie par mariage le 8 Janvier 1790, à Alexandre Joseph Ghislain, baron le Blavier de la Rocq, seigneur de la Rocq et de Thys, né le 3o novembre 1755, créé baron par lettres patentes du 7 février 1791 et qui devint plus tard membre de l’ordre équestre de la Province de Liège. 

  Il décéda le 7 décembre i830. Il avait épousé en secondes noces Marie Isabelle Louise Césarine de Dopff. 

   La famille de Blavier avait pour armes : fascé d’argent et de gueules de 6 pièces. Marie Louise de Flaveau mourut à Liège le 25 mai 1793 . 


   Frédéric de Brias

  Nous avons déjà vu que Marie Alexandrine Suzanne avait vendu la Seigneurie et le château de Petit-Rechain à son cousin le comte de Brias pour une rente viagère de 6,500 francs, le 10 juin 1793. 

 Si celui ci venait à décéder avant elle, elle se réservait le droit de rentrer en possession de ces biens. Dans cette éventualité, elle s’engageait à exécuter les réparations nécessaires au château et se réservait le droit d'accès aux archives de sa famille qui y étaient conservées. 

  De son côté, l’acheteur se déclarait prêt à accomplir ces clauses en obligeant la généralité de ses biens et spécialement une somme de 2000 écus de Luxembourg prise hors d’une autre de 20,000 que lui devait son beau-fière, le baron de Cassai .
   Le Comte Frédéric de Brias était fils de Jean Baptiste Dominique et de Anne Marie de Bever, décédée en 1753 . La famille de Brias, originaire de l'Artois, (titre de comte du 30 mai 1649), portait d’or à la fasce de sable accompagnée en chef de trois cormorans de même becqués et membrés de gueules .

   Le comte de Brias, seigneur d’Hollenfeltz, Sept fontaines, lieutenant colonel du régiment de cavalerie, carabinier du Prince de Saxe-Teschen,né a Turtingen le 19 novembre 1730,créé comte de Hollenfeltz le 21 février 1787, membre de l’état noble du duché de Luxembourg, épousa le 15 août 1778, Marie-Françoise de Cassai et de Bornai, fille de Pierre Antoine Joseph Philippe, seigneur de Fisbach et de Marie Anne de Biber, et mourut le 22 mars 1796, laissant trois enfants : 

1. Louis Antoine, né à Luxembourg le 15 novembre 1781, prit part à toutes les guerres de l’Empire, et devint membre des Etats Provinciaux de Tordre équestre de la province de Luxembourg de 1816 à 1820. 

  Il entra après 1815 dans l’armée des Pays-Bas et en i83o dans l’armée Belge, devenu lieutenant général, commandeur de l’ordre de Léopold et de la légion d’honneur, il décéda le 5 septembre 1855 .

 2. Marie Léopoldine, épouse de Claude Ignace Anselme Bruyère de Barante, inspecteur des forêts et des domaines de la Couronne de France, à Paris, chevalier de la légion d’honneur. 

3. Marie Françoise Victoire qui épousa, le 3 octobre 1806, le baron J. Van Eyll, né le 3 avril 1778, demeurant à Terpinich, membre des Etats Provinciaux de l’ordre Equestre de 1816 à 1817; décédée à Louvain le 28 août 1862. 

   La famille de Cassai avait pour armes : écartelé aux I et IV d’azur au lion rampant d’argent armé et lampassé de gueules ; aux II et III, d’or à un cor de chasse de sable. L’écusson décoré d’une couronne à 3 fleurons et 3 perles entre les dits fleurons et pour supports 2 lions au naturel d’or .



Le château et la chapelle castrale.





    Le 13 novembre 1641, Jean Jacques de Libotte, qui avait épousé à Herve, le 19 août 1640, Marie Madeleine Benselin, acheta à Jean Mathieu au lieu dit les chaffours « édifices héritages, consistant en trois pièces, jondant de plusieurs côtés au preneur, à Pirotte Piroteau et à certaine ruelle en haut et au chemin royal allant de Battice à Verviers, contenant 5 bonniers 58 verges petites pour 640 dallers le bonnier .

    Sans aucun doute, il s’agit de l’emplacement du château actuel situé au milieu du village de Petit-Rechain et des prairies qui l’entourent. 

    L’habitation qui s’élevait en ce lieu fut transformée en château un siècle plus tard par le petit fils de Jean Jacques de Libotte, le baron Jacques de Libotte, seigneur de notre localité en 1720. 

    En effet, un passage du testament de ce dernier et de son épouse, en date du 29 décembre 1745, dit que « leur fils Henri aura par préciput le château qu’ils bâtis au Petit-Rechain avec bâtiments y annexés, jardins et terres adjacentes . Un drapelet de fer surmontant le toit de l’édifice du côté nord, porte la date de 1741.

    Il est donc certain que la construction commencée cette année-là, ne fut terminée que quelques années plus tard. Une partie des bâtiments qui servirent jadis d’habitation au fermier et placés à gauche du corps principal, présente sur le linteau de la porte le millésimé de 1754. 

   A droite, un autre bâtiment à peu près identique lui faisait face. Il a été démoli en 1905. Deux tours d’angle précèdent du côté sud, le corps principal du château. Ces tours n’ont rien de féodal: avec leurs pierres régulières, leur toit en forme de petit dôme et minaret hexagonal, elles rappellent plutôt l’époque de la Renaissance. La tour située à droite porte à son sommet un carillon provenant du château de Warfuzée lez-Liége. Il fut acheté par P. D. Neuville en 1823, pour 15o couronnes de France. 

   Sauf un soubassement assez haut, les chaînages des angles et l'encadrement des fenêtres qui sont en pierre de taille, le château qu’on dirait tout moderne, est construit dans un style simple Louis XIV un peu modifié. La portion de la façade réservée à l’entrée est un peu en retrait sur les deux angles. Cet espace est occupé en partie par une véranda que surplombe un vaste balcon. 

   Ce balcon en a remplacé un autre, plus petit, en bois, lors des réparations effectuées en 1869, date indiquée sur deux drapelets de fer placés au dessus de l’édifice de ce côté. Un fronton triangulaire surmonte cette façade et porte sculptées en fort relief les armoiries accolées des de Libotte et des de Beyer avec les tenants respectifs de ces armes, un lion à dextre et à senestre, agrémentées de la couronne à treize perles. 

   Un plan terrier de 1816, montre que le château était entouré de murailles dans lesquelles étaient encastrées les deux portes principales. Celle du sud, est formée par une grille en fer très ouvragé surmontée de la couronne à treize perles dont le baron Henri de Libotte obtint l’autorisation de décorer ses armoiries. 

   Celle de l’est, beaucoup plus massive, ouverte, semble-t- il, dans l’ancienne muraille, est surplombée par un fronton triangulaire portant les armoiries accolées des de Libotte et des de Hamal, également agrémentées de la couronne à treize perles et accompagnées comme tenants de deux lions portant bannière. On voit par le déploiement de ces armoiries que le baron de Libotte paraissait fier de ses alliances et qu’il dut à plusieurs reprises embellir sa demeure. 

  Celle-ci contenait une galerie de portraits de famille aujourd’hui dispersée, dont deux spécimens sont conservés au musée communal de Verviers et deux autres au château.

  Sur la cloche de la porte d’entrée, du côté est, on lit cette inscription : Servatius de Franchimont my fecit 1677. Cette cloche provient, parait-il, de l’ancienne église. 
   
   La muraille a été remplacée par un grillage entourant la cour du château. Le cadastre de 1770 donne les différentes superficies des bâtiments et des prairies contiguës. A l’orée du bosquet derrière l’édifice, s’élève un petit pavillon dont l'escalier d'accès est protégé par un grillage de style Louis XIV assez joli. C’est dans ce pavillon, que, d’après une légende, un baron de Libotte tua sa femme, dans un moment de jalousie. 

  Aux jours des Quatre-temps, ce mystérieux personnage, à l'heure de minuit, descend la rue de la Moinerie dans un carrosse de feu, fait le tour du parc, puis s’évanouit en arrivant près du pavillon, tandis que des cris de désespoir et des bruits lugubres de chaînes agitées, se font entendre. 

  A peu de chose près, l’état des lieux et la superficie du parc sont restés les mêmes. Ces terrains furent achetés à mesure que le baron de Libotte put les acquérir. Le 7 mai 1748, il fit un échange avec Renier Lejeune. Moyennant la cession d’une maison située à Dison, le Baron reçut 47 verges petites de prairie, qui, avec l’emplacement d’une maison qui fut démolie, furent réunies au bosquet. 

   Cette propriété avait appartenu à Thomas Pirotay descendant de Pirotte Piroteau dont il a été question plus haut. La construction de la route de Battice à Hodimont fut une autre occasion d’agrandissement du parc grâce à la cession de vieux chemins par les Etats du Limbourg. 

  En 1756, il ajouta 8 vergers et 3/4 au bosquet ; c’était un bout de terrain qui venait de lui être vendu. En 1761, le 30 mai, le Baron de Libotte, seigneur de Tignée, céda à son cousin Henri Frédéric, la partie de l’assise de sa ferme, contenant 120 petites verges, joignant d’un côté au chemin passant devant le château et (le l'autre à la tranche faite dans la dite assise pour construire la chaussée de Battice à Verviers. 

  Ce terrain correspond à la terrasse située devant le château, Le 10 juin de la même année, il obtint la suppression d’un vieux chemin entouré de haies, passant à travers trois vergers de sa propriété et qui rejoignait la route de Battice à Hodimont. coupant le cimetière en deux parties. 

  Le 26 Mai, les mayeur, échevins, bourgmestres, et régents lui avaient donné une attestation disant que « nous étant rendus au lieu dit sur les » waides pour examiner si on pourrait changer la présente qui » tend de la chapelle au désert sur le cimetière de Rechain, avons » trouvé que parmy par le dit Seigneur pavant à ses frais et » entretenant la petite ruelle appelée ruelle giget, on pourrait » aussi commodément parcelle se rendre à la branche de » chaussée de Battice à Hodimont » .

    L’ancien chemin qui passait devant le château ainsi qu'un bout de terrain qui le longeait et où des plantations avaient été faites furent également incorporés en mars 1763. Cette cession lui avait été octroyée moyennant cession du fond nécessaire à la construction de la nouvelle chaussée. La prairie dite de Jevoumont au commencement de Gelée où se trouvait déjà le christ dit du Baron, lui fut vendue par les Etats le 15 mars de la même année.

   Le 29 avril 1763, le Baron de Libotte intenta et gagna le procès contre J. X. Le doyen concernant la possession d’un terrain contigu à la drève qui va au village. Le 25 mars 1770, de Libotte consentit à ce que le curé Defresne put. pour la « droiture et embellissement de son premier jardin, planter en ligne droite une haie d’épines sur la prairie poignante à son dit jardin et prendre le terrain nécessaire pour avoir la régularité de celui-ci .

    A la première demande, cette haie devait-être replacée dans son état primitif. Le 10 janvier 1S12, Mme de Brias de Cassai loua le château pour 9 ans, par l’intermédiaire de Champiomont son représentant, à P. D. Neuville, moyennant un loyer annuel de 700 florins, avec la faculté pour les deux parties de résilier le bail à la fin de la troisième et de la sixième année avec préavis de 6 mois. 

  Le loyer des trois premières années devait être payé anticipativement et en une fois. Les réparations sauf celles des toits,ne dépassant pas 100 à 15o florins étaient à charge du loueur ; quant aux autres, après la 3e année, on devait lui en rembourser les deux tiers ; le tiers après l’expiration de la 6e année et rien après 9 ans. Le fermier avait la jouissance de 2 caves du château et d’une étable à porcs. 

   Le premier avril, la comtesse de Brias annonça à P. D. Neuville que le château et les fermes provenant de la succession du baron de Libotte étaient à vendre. Cette vente eut lieu à l’Hôtel de la pomme d’or à Herve par devant le notaire Debefve de Thimister, le 8 août 1S16. 

   P. D. Neuville se rendit acquéreur du château, de la ferme dite du château, de la ferme dite du Taureau et de la ferme de Bonvoisin pour la somme de 119.487.55 fr. payables comme suit : le’16 août 1816 : 28.000 francs sans intérêts ; le 8 février 1817 : 25.502 francs plus 637 francs 55 d’intérêts ; le 8 août 1817 : 37.000 francs plus 185o francs d’intérêts ; le 29 décembre de la même année 17.018 francs sans intérêts et le reste, c’est-à dire 9480 francs, le 11 décembre 1821. 



La chapelle Castrale

    Cette chapelle existait déjà dans l’ancienne demeure seigneuriale, puisque le 20 mars 1733, le pape Clément XII adressa à Jacques de Libotte et à son épouse, un bref les autorisant à faire célébrer la messe dans leur chapelle castrale tous les jours à l'exception des jours de Pâques, de la Résurrection, de la Pentecôte, de la Nativité et autres solennités. 

   En cas de maladie, le baron pouvait faire dire la messe tous les jours de l’année sans exception. 

   Le curé Raick accorda sa permission le 18 mai i/33 et le lendemain, le vicaire général comte de Rougrave donna la même autorisation. Le 19 septembre 1739, le Prince-évêque Georges Louis de Berg apostilla le bref du pape pour une durée de 3 ans et le 28 juillet 1751 le légat Hyeronimus Spinola fit de même. 

  Cette autorisation devait être renouvelée tous les 3 ans. Le 31 juillet 1770, Bronckart protonotaire apostolique, résidant à Liège, écrivit au baron de Libotte qu’il s’était adressé au Pape pour savoir ce que coûterait un « brève ou induit apostolique » permettant de faire célébrer la messe à perpétuité dans sa chapelle castrale. 

   On lui avait répondu qu’il obtiendrait cette faveur, moyennant 25 ou 30 écus, et le 13 septembre 1772, on lui fit savoir que ce privilège pouvait valoir 11 ducats. Déjà en en 1745, nous voyons que le prêtre Henri Collard, décédé en 1776. était attaché en qualité de chapelain à la famille de Libotte. 

   Le 5 décembre 176S, plusieurs avocats, consultés sur le point de savoir si les vases sacrés et les ornements de la chapelle devaient être partagés comme les autres meubles de la succession de la baronne de Libotte, répondirent que les choses destinées à l’usage perpétuel de l’immeuble, sont censées en faire partie et appartiennent à l’héritier du château . 

    Le 13 juin 1775, le curé Defresne obtint du baron de Libotte, l’autorisation de placer une treille en bois à sa prairie pour faciliter l'accès de la procession de la fête-Dieu vers la chapelle castrale où le prêtre donnait la bénédiction, afin de ne pas être obligé d’arracher la haie chaque année . 

   Depuis cette époque, la procession se rend à la chapelle, qui a été reconstruite, et ,comme sous l’ancien régime, la bénédiction est donnée au peuple du haut du balcon surplombant l’entrée principale du château. 

   Le 8 janvier 1700, le mariage de la baronne de Flaveau de la . Raudière avec le baron le Blavier de la Rocq y fut célébré. Leurs témoins furent l’abbé Michel François Nivard, leur chapelain et le vicaire Bissot



                     Le château des Tourelles









        Il est situé en bordure de la commune avec son entrée route de Grand-Rechain. Il ne subsiste actuellement que les bâtiments des anciennes écuries datant de 1743 et la tour du début du 20°me siècle. Le bâtiment et son grand parc appartiennent à Victor de Neuville. 

      C'est le baron Louis Zustrassen qui le rachète après la guerre 1940-1945 pour y créer un domaine de repos et d'agrément pour son personnel. En 1962, la commune de Petit-Rechain devient propriétaire du château et du parc pour y installer une plaine de jeux, de sports et le terrain de football de l'Entente Rechaintoise. 

     Depuis la fusion des communes, certains locaux ont été aménagés pour la location, dans le cadre de réceptions et de fêtes familiales. C'est l'Administration Communale de Verviers qui gère toute la  propriété.  


                     Le château de Pétaheid



                 



       Construit en 1814 à l'emplacement d'une ancienne ferme dite « la Maison Blanche ». 



   Il est situé sur la commune de Petit-Rechain à la limite de Hodimont. 

   Le ruisseau Pétaheid tout proche (anciennement nommé ruisseau de la Baleine) a donné son nom au château. Actuellement le ruisseau est canalisé et rejoint le collecteur de la Vesdre. 

    En 1910 il est occupé par la famille Auguste Crémer de Monty qui depuis 1934 avait fait placer à l'entrée de la propriété deux guérites habitées par deux statues en fonte colorée, grandeur nature, de soldats autrichiens (kaiserlick) portant fusil et sabre. 

Deux statues de cerfs couchés grandeur nature également complétaient le décor. Cette propriété a complètement disparu en 1972 avec le raccordement autoroutier qui suivit le tracé de la voie ferrée Verviers- Battice.

château de Bonvoisin


     


       





     




   


      




     


     En 1575, Jehan, fils cadet de Jacquemin Benselin de Rechain (dont le lignage remonte au moins au XIV ème ) et de Martine Montengny des Arriers, époux de Marie de Sarémont s’installe sur la terre de Bonvoisin dont son père venait de lui faire don pour l’exploiter. 

    Cette terre et la demeure y attachée se trouvent sur le plateau de Herve, sur les hauteurs de Verviers et dépendaient de la seigneurie de Petit-Rechain .Jehan et sa descendance porteront dorénavant le nom de cette terre .

    Son arrière-petit-fils Thomas de Bonvoisin sera à l’origine vers 1660 de l’activité textile de la famille qui perdurera jusque dans les années 1950, soit trois cent ans !!L’actuel propriétaire du château de Bonvoisin est le Baron Benoît de Bonvoisin, petit-neveu de Marcelle Vercken de Vreuschmen née Bonvoisin . 


                                    Maison Communale





   C’était jadis l’emplacement de la halle ou « maison d’audience », lieu de réunion de la cour de Justice. 

   Ce bâtiment fut construit en 1647. 11 est probable que cette halle du XVII1’ siècle dut en remplacer une autre plus ancienne. 

      Elle disparaîtra à son tour et remplacée par la maison communale . 

     Celle-ci vient de subir un bain de jouvence en '1976 tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, à l’initiative du bourgmestre André Ernst. 

    Outre la beauté extérieure du bâtiment, tout a été mis en œuvre Dour que les bureaux soient clairs et accueillants. 

    La plaque apposée à la Maison Communale N'oublions jamais 1914 - 1918 Commune de Petit-Rechain.

    Le 4 août 1914, les Allemands ont tué : Léonard-Marie-Flore-Mélanie, épouse Xhignesse Louis-Joseph.

   Sont morts pour la Patrie :

 Au champ d’honneur : Nicolet Joseph-Nicolas, soldat au 4me de ligne.
  
   En captivité : 
Ramet Thomas-Antoine-Nicolas, soldat de l’artillerie de forteresse. 
Warnotte Nicolas-Jules-Léopold, soldat au 34' de ligne. 
Sous les drapeaux : Mathonet François-Joseph, soldat au 3" régiment des chasseurs à pied. 

Sechehaye Paul-Pierre-Joseph, soldat au 1er régiment des chasseurs à pied. 


Le perron ou pilori  







   Le seigneur Henri-Frédéric de Libotte le fit placer le 16 octobre 1784. Cette colonne dont le fût repose sur une base quadrangulaire est établie sur deux degrés. 

   Elle mesure 6 mètres de hauteur. Elle porte les armes du baron de Libotte et celles de sa première épouse Marie-Marguerite, comtesse de Hamal. 

   Ce signe patibulaire devait servir autant à embellir le lieu qu’à refréner et réprimer le crime et le désordre. Ce monument n’est en rien représentatif de liberté et de franchise. Le baron de Libotte, très jaloux de ses prérogatives, l’avait, au contraire, fait ériger pour affirmer ostensiblement ses droits de seigneur. 

  Au lieu d’une pomme de pin comme sur les perrons, le pilori de Petit-Rechain est surmonté d’un vase Louis XVI. On plaça une marche supplémentaire en avril 1853. Le pilori se dresse sur la place Xhovémont


Le château d'eau






       La création de réservoirs s'imposait et il était impératif de créer un réservoir de la moitié soit 275 m3 au niveau du sol et situé rue de Petit- Rechain à Dison et de construire un château d'eau sur les hauteurs de Petit-Rechain qui contiendrait également 275 m3. 

   La station de pompage de la rue de Petit-Rechain à Dison était équipée de deux pompes avec moteurs électriques triphasés de 12 CV et un débit de 6,5 litres par seconde. 

   Ces deux pompes travaillaient en alternance afin de permettre leur maintenance. Le choix de l'emplacement pour la construction d'un château d'eau de 275 m3 fut déterminé au point culminant de la commune soit route de Battice au niveau 271,83 m. 

   Une rehausse du terrain porte à 286,73 m le niveau de la base du château d'eau. Il a été inauguré en 1926. Sa hauteur totale est de 23 m, sa tour supportant le réservoir a un diamètre de 7 m et une hauteur de 15 m, le réservoir lui-même a 9 m de diamètre. 

   Il a été mis hors service lorsque la S.W.D.E. a repris le réseau de distribution et son extension. 


   Sa structure en béton se dégradant, il est question de procéder à sa destruction suite au lotissement de la nouvelle cité Ernest Clos qui s'étend dans son environnement tout proche.


  A titre indicatif le moulin Lefin à pepinster







Petit Rechain   

 Lors de la rédaction de ce blog nous avions remonter ( lol) le fil des ruisseaux de Petit-Rechain et nous n'avions trouvé aucun moulin.

   Mais nous avion pris comme critère Petit-Rechain tel qu'est le village actuel. Nous trouvions deux ruisseaux où aurait pu s'installer un moulin à farine bien entendu.

     1)  le ruisseau des Waides qu prend sa source en ce lieu-dit à la Fontaine du Ry des Moines citée déjà en 1625. Il suit son cours dans les prairies, disparaît par un itinéraire souterrain pour aller se jeter dans le ruisseau de Dison.

     2) Le second le ruisseau de Gelée, prend sa source dans les prairies de ce lieu-dit par le quartier Bonvoisin et poursuit également un itinéraire souterrain avant de se jeter également dans le ruisseau de Dison.

    3) Nous pourrions même ajouter,le ruisseau de la Baleine, ou ru de Pétaheid, prend sa source dans le ravin de Pétaheid, forme limite entre la commune actuelle et Lambermont. Ce ruisseau aboutit à la Vesdre près de l’hospice de Hodimont


   Mais  jadis la seigneurie de Petit-Rechain était plus étendue que la commune actuelle. 

   Elle comprenait en outre le territoire de Dison avec le hameau de Mont et le bourg de Hodimont.

   Elle faisait partie du duché de Limbourg et était située dans la subdivision de ce duché qu’on appelait le Quartier Wallon ou ban de Herve. 

   La superficie était à l’époque de 878 hectares. Hodimont obtint la séparation administrative en 1783. 

Ce fut le tour de Dison en 1798 pendant la période française. D’après le cadastre, la superficie actuelle est de 421 hectares

résumons Petit-Rechain se composait de Rechain, Dison, Lambermont,Mont Dison et Hodimont







      Pour être encore plus précis :les trois communes issues de la seigneurie de Petit-Rechain.

 Petit-Rechain

   L’ouvrage de M. Hans explique assez ce que fut et ce qu’est Petit-Rechain. Nous n’avons plus qu’à rassembler ici quelques variantes du nom: Richeim 13 juin 888) ; in villa quae appellatur Richem 1143 le cour de Richen, 1288 ; la ville de Richen, i3o5, Jehan Benselin de Rychen,1391 ; Rychen parva , pouillé de 1497 ) ; trix le guere entre les deux Richaiu, i65o ; pas toratum des Rychains (= la cure des R.). 1710, ; pastor utriusque Richain, 1724, ), in utroque Rechaiuy 1769,

    Les habitants sont dénommés Rechain-t-ois dans une inscription moderne de 1909. 
    Ce nom, comme le Rechhem flamand, vient de Rich, ncm du fondateur, plus heim habitation.

 Dison. 

   La première mention du bourg de Dison est de 1321. Depuis lors il est très souvent cité et sans variantes graphiques, sauf une fois Dyson. 

   On a fait dans les premiers chapitres l'historique du développement de cette localité. Dison doit vraisemblablement son nom au ruisseau qui a fait sa prospérité, la Dison, qu’on appelle aujourd’hui inversement ruisseau de Dison.

    Le nom de la Dison, comme celui de la Vesdre, est d'origine celtique ou préceltique. 

    Il faut tenir compte, pour la toponymie, de ce que les limites des communes d’Andrimont et de Dison ont varié. 

    La seigneurie d'Andrimont s’étendait au S O jusqu’au delà du ruisseau de Dison, sur la rive droite. 

   Le développement de l’industrie le long du ruisseau rendit cette situation intolérable. 

   En 1859, Andrimont céda à la commune de Dison le quartier de Neufmoulin et partie de la Pisseroule, moyennant une redevance annuelle de 750 francs. 

  L'ancienne limite d'Andrimont de ce côté est spécifiée dans un acte de bornage de 1717, que Renier donne tout au long . Nous en avons beaucoup usé, mais en rectifiant le point de départ de Jean Renier, qui s’est imaginé que la première borne avait été mise en Haute-Saurée.

   Hodimont.

     La première mention du bourg date de 1182 . Hodi-mont fut d’abord le nom de la colline, dénommée aujourd’hui, à l’inverse de la genèse des noms Thier de Hodimont.

    Le nom a passé au hameau naissant au pied de la colline en terrain plan. 
    
     Ce nom provient, quant au premier terme, du nom de personne Hodier, devenu Hodir puis Hodi (Hody), d’origine germanique. Le pléonasme mont (ou thier) de Hodimont existe déjà au début du XIVe siècle, comme le montre un relief de 1314 : « Renerus de Foron Sancti Martini, dictus Cordeel, relevavit x bonarium terre arabilis situm supra montem de Hodimont » ; thier de Hodimont, 1475, etc. 

ici pour les puristes


        















































































































































 

   Les Moulins


       Le moulin banal de notre seigneurie avait été érigé à une époque inconnue dans une enclave située sur le territoire de la Principauté de Liège. Ce moulin était en effet établi à Pepinster et servait également aux habitants de la communauté de Grand- Rechain. 


   Pour s’y rendre les manants devaient se munir d’un sauf-conduit pour ne pas être inquiétés par les préposés du Prince.



   Malgré cette précaution, des difficultés surgirent souvent et les manants se virent enlever à diverses reprises leurs attelages, leur grain ou leur farine. Aussi les Président et membres de la Chambre des Comptes du Brabant s’empressèrent-ils d’accorder l’autorisation d'ériger un nouveau moulin chaque fois que cette autorisation leur était demandée.



    C’est pourquoi les moulins finirent par devenir assez nombreux dans notre seigneurie. Nous en avons relevé quatre pour Dison et Hodimont. 



      Ils ne jouissaient pas du privilège de la banalité comme celui de Pepinster. Des records déterminaient les droits et les devoirs des manants et du meunier ; malheureusement ceux qui concernent notre localité sont restés introuvables. 

    Les détails que nous avons obtenus se rapportant à nos moulins, ne nous fournissent guère que des virements de propriétés et des noms de meuniers. Presque toujours les moulins sont dans les mains de diverses personnes qui en possèdent un certain nombre de parts, comme pour les fouleries. 

    Nous donnerons néanmoins ces détails dans plusieurs articles qui vont suivie.

 Le moulin de Dison

 Ce moulin situé à peu de distance de celui dit de Neufmoulin qui était du ressort de la seigneurie d’Andrimont, était activé comme ce dernier, par un bief alimenté par le ruisseau de Dison. 

  Il avait été érigé à une époque reculée et appartint aux seigneurs d'Andrimont jusqu’au premier décembre 1404.. Cette année là, Thiry de Welkenhuysen le vendit à Henri Piwez avec prés et viviers pour une rente annuelle de 6 chapons (rente seigneuriale).

   Le premier avril 1444, les mambours du voué saisirent le moulin et voulurent en prendre possession faute de paiement par le meunier Henri de Dison, de 6 muids héritables. 

   Celui-ci fut en outre obligé de payer 3 setiers. sur le prix du moulin à Kathelinet. fille de Henri Dewez, et au voué 6 chapons et un pathé (gâteau) pour le vivier, le bief et le pré situé devant le moulin. 

    En 1449, Henri de Dison loua le moulin pour 6 ans à Wathelet, fils de Collet Dewez, moyennant 7 muids et demi de mouture, 6 chapons et une poule annuels. Ils se donnèrent l’un et l’autre des garanties . 

    En 1510 et en 1517, Lambert de Dison en est le meunier. En 1521, le moulin est exploité par un meunier du nom de Melchior . Le Ier décembre 1535, Nizet fils de feu Mathy de Dison, Thomas fils de petit Thomas de Hauzeur, Henri Lambert et Marie, enfants, frères et soeur de feu Henri de Dison, transportèrent hors de la succession de leur père, mère et grand père, le moulin de Dison avec tous ses appendices, à Melchior, fils de Mathy, cité plus haut. 

   Celui-ci le loua en 1550 à Martin le fré Poilet de Verviers qui acheta, le   moulin avec la maison, le pré et le vivier, fut vendu par lui à Dres fils de Wathelet Warnier, échevin de Petit-Rechain, pour 3 muids d’épeautre, au duc de I)e Limbourg, 7 muids et 6 1/2 setiers au tréfoncier ; chaque semaine, 3 setiers au représentant de Melchior, 2 pintes d’huile par an à l’église des Rechains et 4 muids de mouture au prénommé Martin ou à ses héritiers. 

   En i559, Drèze, fils de Bertholet Warnier, transporta à son tour le moulin à Jehan (Groulard ?) de Jalheau, meunier de Houlteau, ce dernier le revendit le 29 novembre 1669 à Pierre Lambert de Chaiineux, à la condition de payer annuellement, 3 muids et 6 setiers de mouture, moitié blé, moitié avoine au tréfoncier ; 111 muids d’épautre au Seigneur, 2 pintes d’huile à l’église et 12 setiers de mouture au vendeur. 

  Ces 12 setiers pouvaient être rédimés en une fois moyennant 5o dalers, ou en 3 termes, les 2 premiers à 20 dalers et le 3em à 15 dalers ; en outre le vendeur avait le droit d'habiter le moulin jusqu’au mois de mars de l'année suivante.

    Le 8 mars 1572, Pierre Lambert rétrocéda le moulin aux mêmes conditions, à Jehan de Jalheau. En 1574, c’est Jean de Comblain qui en était le meunier. 

     Le 11 avril 1577 un certain Nizet transporta sa part du moulin, soit 25 setiers, 5 polgnoux, au dit Comblain. Henri Devaul est qualifié meunier en I58I et Servais Jacob, 6 ans plus tard . Léonard Hahe et son épouse, veuve de Servais Jacob, revendirent le moulin à H. Kairsion, fils de H. Kairsion de Lohirville, le 30 juin 1590, à la condition de payer toutes les charges, en plus 11 dalers et demi, et de donner des garanties concernant un demi muid, racheté par Servais Jacob, que le meunier devait servir aux enfants de celui-ci. 

  Jean de Montigny et le nouveau propriétaire, mirent tous leurs biens en garantie. Le 12 janvier 1605,Piron Detro fut « allozé dans le moulin», parce que H. Kairsion « n’at veu tant de son droit que de faire de sorte que le 4e jour sont expiré ». H. Kairson vendit le moulin à Piron Arnould, avec toutes les charges, pour une rente annuelle de 16 dalers, le 18 juillet 1612 .

   Nous trouvons en 1698, Jean Noël, meunier et Kairsion Jaspar, Tannée suivante. En 1654, les biens de Thomas Franck, dont le moulin de Dison, furent « adhérités » à B. de Herve . 

   Cependant Thomas Franck est qualifié meunier en 1660. Trois ans plus tard, Pirot Winand renonça au droit qu’il possédait sur le moulin au profit de Th. Franck. Henri Henrotte, gendre de Th. Franck, fut meunier de 1677 à 1688;l'année suivante, c’était Jean Noël . En 1693, Henri Henrotte, de nouveau meunier, obligea Th. Heuseux à remettre un pont de bois sur le bief de la foulerie proche du moulin .

   Les représentants de H. Henrotte étaient en possession du moulin en 1699 ; Nicolas Legrand en était le meunier en 1704  et acheta cette propriété le 6 février 1714 . Jean Leruth fut meunier en 1721 et en 1722 .

    Le 15 février de Tannée suivante, le prêtre Jonas Leban qui avait acheté le moulin à J. Delhez,le rétrocéda à Nicolas Legrand .

   Jean Leruth, propriétaire du moulin, le revendit le 24 avril 1725 à Michel Delcour ; il l’avait acquis de N. Legrand et il fut loué le 3 mars de la même année a Laurent de Noël . 

    Le 18 février 1729, les bourgmestres et échevins de Petit- Rechain, ordonnèrent à Michel Delcour, de remettre un pont sur le bief, entre son moulin et la foulerie de Dison, à l’endroit où les précédents avaient été placés. Le 14 juin 1740, Madeleine de Monsen Veuve de Jean- Jacques de Libotte et son fils Guillaume-Herman-Joseph, seigneur de Tignée, cédèrent au seigneur François de Wampe, 17 setiers de mouture partie de 24, payables à 2 florins le setier, affectés sur les biens et moulin de Dison. de même qu’une part de dime des Rechains rapportant 225 florins de rente, comme intérêts d’une somme empruntée de 6000 florins.

   Le i5 mai 1749, les manants de Dison envoyèrent à la Régence une protestation contre M. Delcour, qui avait fait abattre de sa propre autorité un pont à laver les laines, bien que celui- ci fût éloigné de 200 mètres environ de son moulin. 

   Les Régents décidèrent de laisser les intéressés s’entendre entre eux, ne voulant pas que la communauté prit position dans cette affaire. 

   Le cadastre de 1770, montre que ce moulin fut transformé en foulerie et que celui-ci appartenait en partie aux enfants Delcour. 

II. LE MOULIN DE LA GRAPPE A DISON 

    Dans une requête envoyée à l'Empereur Charles-Quint, Lambert de Wegnez demandait l’autorisation d’ériger un moulin sur une petite rivière appelée le « grandt Ryeuwe courant oultre et parmy son héritaige et certain preit gissant sur la frontière du pays de Limbourg et de Liège » moyennant une redevance annuelle de 2 muids de blé, et le pouvoir de faire bâtir un moulin à fouler le drap, pour occuper celui-ci quand le moulin à blé « aura faultre de mouldre »

   . Il demandait aussi que le meunier de Pepinster ne mit aucune opposition à son projet. Le 10 juin 155i, l’octroi fut accordé à Lambert de Wegnez à la condition de payer 3 muids annuels au receveur du Limbourg, dont deux pour Paccence du moulin à blé et un pour l’accense du moulin à fouler le drap. 

    Pour assurer cette rente, Simon fils de feu Lambert de Wegnez, hypothéqua une pièce de terre au lieu dit : Waigeneit, (Wegnez), appelée Renard Cortii, et son autre fils Pierre, une autre pièce appelée le Cortil Jehan Gile, située au même lieu, au profit de l’Empereur, le 21 janvier i555 . 

   Depuis cette époque, jusqu’à l’année 1576, les registres aux œuvres de la cour de Justice de Petit-Rechain ne mentionnent aucun détail concernant ce moulin. 

  Le 20 janvier 1576, Jehan de Jalheau vendit la moitié de son moulin, situé pré de la venne, à Henri Phène, d’Ensival, pour la somme de 700 florins brabant et la moitié des rentes dues au tréfoncier.

   Le dit Henri remit, séance tenante, la moitié susdite à Jehan de Jalheau moyennant 700 florins brabant et un demi setier de froment chaque semaine. Jean de Jalheau, Franceux Jehan, Grand Jehan d’Ensival et Kemacle le petit Thomas, vinrent attestei devant la cour de justice, que Henri Phène avait fait œuvre de meunier en jetant le grain sur le moulin, en tamisant la farine, en faisant arriver l’eau et en prenant la mouture, selon la coutume, avant de se désister de son moulin . 

  En janvier i588, Jehan de Jalheau fit un accord avec Jehan Lemoine. Celui-ci céda le coup d’eau, ses biens, appendices et droits à Jehan de Mélen et à Piron Arnould, beaux-fils de Jehan de Jalheau . Cloes Mathieu est dit meunier en 1589 .

   En 1594, Piron Arnould en était le meunier, A partir de ce moment, le moulin prit le nom de moulin Piron Arnould. 

   Ce meunier décéda en novembre 1602 . Son fils, Piron Arnould lui succéda, et le 26 mai 1629, il renonça à son moulin au profît de Martin, son fils, retenant pour sa « vicarie » 50 dalers, les créances qu’on lui devait, ses meubles et une chambre que le propriétaire du moulin devait mettre à sa disposition.

   A la demande du meunier, les échevins visitèrent le moulin cette année là, et le trouvèrent dans un piteux état. Piron Arnold ayant été tué le 24 février i630.

    Ses héritiers firent le relief de ses biens, et vendirent, le 3 novembre de la même année, le moulin avec une pièce de terre appelée « Pie- cheroulle, le bois et le cortil aux choux », au Seigneur Jean Corneil Moreau pour 300 dalers,, 6 florins et demi et les charges y attachées .

    Ce dernier consentit à ce que Polis Martin, meunier, s’en fit rendre vesture à sa place. L'octroi de vente porte la date du 4 octobre 1629 . Le 30 août 1656, Michel Delhez qui avait acheté le moulin aux enfants de Polis Martin, le céda à Jean Henri Tossaint . 

   Au 6 mars 1662, on voit que la veuve de ce dernier possédait seule ce moulin . A sa mort, arrivée en i665, ses enfants se partagèrent ses biens : la moitié échut à J. H. Tossaint et l’autre moitié à l'orphelin de Thomas Gérard et aux orphelins de H. J. H. Tossaint. J. H. Tossaint et son frère André vendirent à leur oncle J. H. Tossaint, le 18 novembre 1674, la quatrième partie du moulin. 

   Le 19 avril 1678, Pauquet Sperlet, acheta les trois quarts dumoulin de feu J. H. Tossaint. Le 2 mai, la Justice le visita et le trouva très délabré. Pauquet Sperlet vendit sa part le 14 juin suivant à Polis Drès. J. H. Tossaint et son frère André lui transportèrent également la quatrième partie qui leur appartenait.

   En 1679, il est la propriété de la Veuve Polis Drès . Thiry Ollivierest qualifié meunier en 1686. En 1694, le moulin appartenait encore aux représentants Polis Drès. J. Haar vendit, en 1698, sa quatrième part à Polis Drès . 

   Le 25 octobre 1702, Polis Drès acheta pour la somme de 1925 florins la part qu’Evrard Bertrand y possédait . En 1735, Simar Dresse succéda comme meunier à Polis- Drès (4). La Veuve de ce dernier en était propriétaire en 1747 .

   Le 7 février 1764, le docteur Huppen-Drèze et son fils vendirent le moulin dont ils avaient hérité le 7 mai 1747, à F. Thomas, pour la somme de 4200 florins, plus les charges s’élevant à 6626 florins 6 sous . Ce dernier loua son moulin, le 19 janvier 1769, à Lambert Michel pour 830 florins l’an . 

  La Veuve de F. Thomas se désista de cette propriété, le 18 novembre 1783, en faveur de Jeanne Delhez, veuve de Paschal-Paschal pour 17,400 florins.

    Au 14 Fructidor an XII (1803), le meunier était Lambert Jardon, parent du général . 


  III. LE MOULIN DE RICHAUHEID OU RICHARHEID A DISON.

 Ce moulin se trouvait non loin du moulin dit moulin de Dison, près du Thier de Mont. 

  En1587, Rigault de la Hausse qui tenait ce moulin de son frère Hubert, le transporta le 26 octobre, à son frère Johan Ce dernier en était encore le meunier en 1586. En 1591, Bertholet Bursode fournit Taccence au receveur du Limbourg, pour les frères Hubert et Collard de la Hausse.

    Il obligea tous ses biens pour payer les 20 setiers requis. La même année, Hubert de la Hausse se désista de son moulin au profit de ses enfants . 

   Le 30 septembre 1601, Johan de la Hausse, vendit cette propriété à Rigault, son frère. Celui-ci transporta une pièce de terre dite le Grand pré située derrière le moulin, à Henri Herman, en manière d’échange . 

   Johan de la Hausse vendit à son tour au même Herman, le petit pré situé plus haut que le moulin.

    Ce dernier en fit la vesture à Rigault de la Hausse. A ce moment, Rigault était propriétaire du moulin et des prairies y annexées comme les possédait ci-devant son frère Hubert . 

   A son tour, H. Herman vendit le Grand-pré à Simon Bissot, pour une somme annuelle de 13 dalers y compris 12 setiers aux tréfonciers.

   Le 4 août 1604, Laurent Hauzeur, receveur du duc de Limbourg, saisit le moulin avec ses appartenances , et le 8 octobre 1608, la Justice le visita, à la requête du dit receveur et le trouva dans un état déplorable .

   En 16i5, pour avoir paiement des arrérages de 2 muids et demi d’épautre et d’un muid d’avoine, de Hubert, fils de Colard Delhay, Arnold Schuille, receveur général des domaines, commit son substitut Hauzeur. pour faire les exploits nécessaires.

    En 1717, ce moulin appartenait à Piron-Petit, puis peu de temps après à Jacob Bertholet, puis à Jacques Demoulin et enfin en 1721, à H. Grégoire . Après cette date on n’en trouve plus aucune mention. 

  IV. LE MOULIN HACLOTTE. 

   La foulerie Haclotte située dans les Foxhalles fui transformée en moulin, par un octroi dépêché en faveur du seigneur Jean Benselin, mayeur de Petit Rechain, le 20 février 1661, moyennant un droit de création de 4 muids d’ épautre en nature à payer annuellement au receveur de Sa Majesté. 

  Jean Benselin subrogea en ses lieux et place. Mathieu Piron et Polis Drès, meunier de Houlteau, lesquels érigèrent ce moulin le 25 avril 1664, en vertu de cet octroi. 

   Le premier mit, en garantie du paiement des 4 muids précités: une pièce d’héritage contenant 360 verges petites, située sur le thier de Hodimont, et tous ses autres biens ; et le second obligea son moulin de Houlteau avec ses appendices. 

  Le 10 mars 1666, Mathieu Piron ou Pirson céda à Toussaint Henri Tossaint, meunier de Neuf-Moulin, la moitié du moulin qu’il possédait de concert avec Polis Diès, pour une rente de 2 muids d’épautre et un demi-setier d’aveine à Sa Majesté, 5 patars au curé de Stembert, 5 patars à l’église des Rechains, et 1 liard à Son Altesse de Liège.

   Comme garantie, le dit Tossaint hypothéqua une pièce de prairie proche du Noumolin et une somme de 130 florins affectée sur le dit moulin, qu'il pouvait rédimer en payant 16 florins de 20 patars par florin . 

  Le 9 mars 1667, ils renoncèrent tous deux à cet échange et à toutes les obligations qu’ils avaient contractées entre eux .

   Deux ans plus tard, Mathieu Piron transporta la moitié du moulin aux conditions indiquées plus haut à Henri Tossaint. 

   En 1695, les frères Dresse sont qualifiés meuniers . Le 27 août 1767, H. Delhez, ancien bourgmestre de Petit- Rechain, vendit la moitié de cette propriété à l’ex-bourgmestre Pirson. Celui-ci la loua à Lambert Michel en 1775




 L’ancienne Eglise.

          L’église, dédiée à Saint Martin évêque de Tours, avait été bâtie en 1522. 

         
On voyait cette date inscrite sur l’un de ses chapiteaux. Elle se dressait sur la petite place jadis plantée d’arbres, non loin de l’endroit où fut bâtie la nouvelle église. 
La tour fut construite en 1535. L’ensemble formait un temple de style gothique, orienté suivant le rite, à trois nefs, dont deux latérales très basses en comparaison d’une nef centrales assez élevée. Une flèche élancée couronnait la tour. Les voûtes reposaient sur 6 colonnes de pierre qui n’ont pu servir dans la nouvelle construction. Il n’y avait anciennement que deux autels, le maître autel et celui dit du baron qui était orné des armoiries des barons de Libotte. La sacristie se trouvait à l’endroit ou fut plus tard installé le troisième autel, l’autel du Christ, du côté de l’épitre. Cet autel avait été acheté à l’église vie Saint Nicolas au Trez, de Liège, église aujourd'hui démolie et qui s’élevait près du séminaire. 

    La partie supérieure manquait. Cet autel devait être dans le genre du maître-autel de l'église des Récollets à Verviers, car celui-ci provient de la même église. 

    L’abat-voix de la chaire de vérité était supporté par des anges sonnant de la trompette. Le dessus de cet abat-voix était orné de figures des quatre évangélistes : celles qu’on voit dans l’église actuelle au dessus des stalles du chœur. Surmontant le petit-autel du côté de l’épitre pendait un tableau représentant Marie Madeleine au pied de la croix. 

    Il a, parait-il, une certaine valeur, mais il est détérioré et repose aujourd’hui dans la sacristie. Dans le chœur du côté de l'épitre, on voyait, sur un socle, la statue de Notre Dame de Miséricorde et de l’autre côté celle de Saint Gilles .

    En 1730, la régence proposa l’agrandissement de la sacristie, mais l’assemblée des manants décida d’ajourner. 

   Le 24 juillet 1732, ils offrirent d’intervenir dans ce travail pour une somme de 300 florins : l’entreprise fut ajournée de nouveau. De tout temps cependant, les curés et les paroissiens, eurent à cœur d’orner et de décorer leur église. 

   En 1724, le curé Gérard de Limbourg fit don du Christ de style renaissance qu'on voit aujourd’hui dans la nouvelle église placé en face de la chaire de vérité et qui porte cette inscription : 

Jésu crucifixo offerebat Rdus Dnu» Gerardus Limbourg Canonicus et regularis in sancti aegidy et Pastor utriusque Richain. A° 1724.

 Le 26 juillet 1744, l’assemblée des habitants projeta de remplacer les bancs en mauvais état et de lambrisser d’une boiserie les murs des petites nefs pour rendre l'église plus décente. 

     Au cours des temps, l'église subit de nombreuses réparations. En 1660, Grand-Rechain avança 376 florins pour la réparer, ainsi que pour réparer la maison pastorale. 

    Trois ans plus tard elle fut en partie réédifiée. Le 17 octobre 1686, le suffragant de Liège consacra le maître autel du temple qui venait d'être restauré. Mais ce fut surtout dans le courant du XVIIIe siècle que l’église devint caduque.

    En 1717, la régence paya 315 florins 9 3/4 sous pour raffermir la flèche. Le 30 septembre 1718, les deux communautés soldèrent chacune 293 florins 14 1/2 sous ; en 1721, 172 florins ; en 1723, 129 florins 8 3/4 sous etc., etc. 

   En 1775, les décimateurs firent réparer tous les toits de la grande nef, du chœur et des nefs latérales. L’année suivante, ils firent recrépir tous les défauts de la tour, du chœur et des nefs latérales. 

         De grandes réparations furent effectuées de nouveau en 1782. 


                   La nouvelle Eglise. 

   L’Administration fabricienne intervint dans les dépenses de la nouvelle église pour une somme d’environ 70,000 francs, le Conseil communal vota une somme de 20,000 francs, le Gouvernement et la Province accordèrent chacun 11,000 francs. 

   Pendant l’édification de l’église, l'Administration mit l’hôtel communal à la disposition du clergé pour y célébrer les offices. Le 5 juillet 1875, eut lieu la pose et la bénédiction de la première pierre. 

    L’inscription suivante, écrite sur parchemin, a été mise dans une boite scellée et placée sous la première pierre de la tour : 

Le V juillet MDCCCLXXV sous le Pontificat de Pie IX, Le règne de Léopold II, L’épiscopat de Monseigneur de Montpellier, Monsieur P. D. Neuville étant bourgmestre, et donateur d’une partie du terrain. 

    Cette pierre, la première de la construction de la tour de l’église a été bénite par le révérend Monsieur Heuschen, doyen de Limbourg et posée par Mademoiselle Mathilde Neuville. 

    Étaient présents : MM. les membres du Conseil de fabrique, Martin Henrotay Adolphy, président, Mathieu Bastin, Jean Hannotte, P. A. Ben- selin, A. Neujean et J. J. Naniot, curé. MM. Charles Thyrion architecte de l’église et auteur des plans et N.Roy entrepreneur, étaient aussi présents. MM. les révérends L. Eyben, curé de Dison, Joseph Lanckohr curé de Saint Joseph à Verviers, Th. Duykaerts, curé de Heusy, et A.Lejeune, vicaire de la paroisse, assistaient à la cérémonie ». 

   Le samedi 11 novembre 1876, jour de la fête de Saint Martin, Monseigneur Doutreloux, évêque coadjuteur de Liège, vint solennellement consacrer la nouvelle église. 

  Un cortège se dirigea vers la chapelle du château pour aller prendre les reliques des Saints Martyrs Septimius et Zozimus y déposées depuis la veille ; puis, après la consécration du maître- autel, la foule se rangea pour se rendre à la maison communale qui avait servi de chapelle provisoire.

    De retour à l’église, l’évêque adressa au peuple une allocution et commença le saint sacrifice de la messe, pendant lequel de bons musiciens exécutèrent les plus beaux morceaux de leur répertoire. 

    Deux chronogrammes adaptés à la circonstance et composés par M. Morsomme, ancien curé de Heusy, étaient placés aux côtés du grand autel, les voici 


: In HonoreM DIVI tVronnensIs EpIsCopI nVnC SACRATVR ALTARE. SANCTE MARTINE, PIIS FIDELIBVS SVCCVRE .

    L’église, de style gothique, inspiré de celui du milieu du XIIIe siècle, magnifiquement située sur la place principale du village, présente la forme d'une croix latine dont le sommet figuré par le chœur est tourné vers l’occident. 

   Elle est divisée en trois nefs par deux rangées parallèles de colonnes ;elle a une longueur de 36m70, sur 16m20 de largeur ; la nef principale a 7m54 de largeur et s’élève à i4m80 de hauteur, tandis que les petites nefs mesurent 3m67 de large et 7 mètres de hauteur. 

   L’abside, de la même hauteur que le reste de l’édifice, à un chevet polygone percé de trois fenêtres ; elle est composée de quatre travées, d’un transept de 6m50 de largeur et le chœur à une longueur de 13m70.

    La tour, jusqu'au sommet de l’épi, s’élève à une hauteur de 45 mètres . On n’a guère conservé de l’ancienne église que les orgues, qui seraient celles du chœur de l’ancienne cathédrale de Saint Lambert. 

    Sous le pastorat du curé Renaville, l’église fut ornée, décorée et peinte avec goût. La chapelle des fonds baptismaux dont la décoration fut faite aux frais de la famille Neuville en 1890, porte les armoiries de celle-ci. La chapelle de Notre- Dame de Miséricorde fut offerte par la famille Hannotte-Lejeune Vincent dont elle porte également les armoiries bourgeoises. 

   En 1889, le curé Renaville fit don du petit autel du côté droit ; celui de gauche est un présent fait en 1887 par les demoiselles Thérèse et Françoise Benselin. 

  Dans le ban de communion en chêne sculpté est gravée cette inscription : don de la famille Hannotte-Remy. Les confessionnaux proviennent aussi d’un don ; celui de droite,de Jacques Remy ; celui de gauche,de la famille Hannotte- Lejeune-Vincent,dont il porte les armoiries.

   Sur la chaire de vérité on lit: à la mémoire de Mademoiselle Joséphine Lejeune-Vincent, décédée à Petit-Rechain le 22 décembre 1890. 

  Les fonds baptismaux sont dus à la générosité de M. V. Neuville à l’occasion de la naissance de sa petite fille en 1878. 

  Les deux toiles qui ornaient au début les petits autels, dont l’un représente la Sainte famille et l'autre saint Martin, reproduction du saint Martin de Van Dyck, de l’église de zaventhem, ont été offerts par M. Bevne peintre à Bruxelles, le premier, le 10 septembre 1878 et le second le 30 mai 1879. 

   Les luminaires en cuivre, don des paroissiens, furent reçus à l'occasion du jubilé du curé Renaville en 1909. 

   Les vitraux du chœur furent donnés par P. D. Neuville, bourgmestre ; les autres ont été offerts par divers particuliers ou achetés avec le produit de plusieurs collectes.

      VIII — La Chapelle Laruine. 

   
Cette chapelle, enclavée dans une prairie longeant la rue de la Moinerie a été construite par le notaire Pierre Desfawes de Petit-Rechain.

      La date de 1808 est inscrite au dessus de la porte d'entrée. Primitivement, on l’appelait chapelle Desfawes du nom de son fondateur et elle consistait en une simple bâtisse en briques blanchie à la chaux. 

   L’intérieur était des plus modestes. Devant un petit autel de chétive apparence, une statue couchée représentait le Christ au tombeau. 

   Devant, se trouvaient les statues de la Vierge et de Marie Madeleine. C’était à la vérité des statues grossièrement faites de paille. 

  La chapelle était entretenue par les gens pieux du village. On ne l’ouvrait que pendant le carême ; alors on y chantait la passion le vendredi et le dimanche ; les autres jours on récitait des litanies . 

   Vers 1870, on ne sait pour quel motif, la chapelle fut fermée. Ce ne fut que vers 1880, qu’elle fut réouverte à la demande d’une société philanthropique qui demandait à l'exploiter. 

   Entre temps, elle avait changé de propriétaire et appartenait à M. V. Neuville. Celui-ci laissa exploiter la chapelle et ce ne fut que quelques années plus tard, que la Société de Saint Vincent de Paul fut admise à profiter des collectes. 

   Comme le nombre des visiteurs allait croissant, M. Neuville résolut de faire restaurer la chapelle. Complètement cimentée, avec des enjolivures, elle est surmontée d'une tourelle carrée et entourée d'un grillage. 

  Le groupe de l’intérieur a été remplacé par quelques statues convenables. Le fond a reçu la décoration qui convient à un tombeau : tentures noires frangées de dentelles blanches. 

   L’intérieur est également orné de plusieurs autres statues : à droite de celles de sainte Apolline et de saint Henri ; à gauche de celles de saint Salmon et de sainte Brigitte. On y accède actuellement par la ruelle Gohy qui est un embranchement de la route de Grand-Rechain.

  Il y a quelques années on y allait par la rue de la Moinerie. Notons que cette chapelle a servi de sépulture à la famille Neuville pendant un certain temps 


La chapelle de Marie-Madeleine de Libotte. 

       C'était une chapelle minuscule bâtie clans le fond du village en lieu vulgairement appelé le Cortil au dessus de la fontaine, à peu près à l’endroit où est érigée la maison communale. 

     Elle n’avait qu’un petit autel. Elle était pourvue d’une cloche, au son de laquelle on appelait le public aux cérémonies et aux prières en commun. 

     On y donnait la bénédiction quand la procession passait. Il y avait deux sapins de chaque côté de la porte.

     Le terrain appartenant à la commune avait été acheté par la baronne Marie Madeleine Hélène de Libotte sœur du baron Henri Frédéric, seigneur de Petit-Rechain, le 31 mars 1761, pour la somme de 13 florins . Ce terrain contenait 20 verges et était estimé comme prairie de sixième classe . 

  Par son testament en date du 28 juin 1775, la baronne ordonnait à ses héritiers d’entretenir la chapelle à perpétuité . 

  En septembre 1807, la veuve du comte de Brias, dernier seigneur, vendit la chapelle au sieur Mathieu Remy, lequel s’appropria également le terrain qui l’entourait. 

  Le 6 octobre, le maire, Constant Lavalle, protesta auprès du préfet du département de l’Ourthe contre le sieur Remy, qui voulait démolir la chapelle et se rendre propriétaire d’un terrain communal, où il y avait une fontaine qui avait toujours servi aux habitants pour laver le linge. 

   La baronne Alexandrine Suzanne de Libotte, en qualité d‘héritière des biens de sa sœur, protesta également contre la démolition de la chapelle destinée à l’usage public. 

   Une longue correspondance s’engagea entre le Conseil municipal et le Préfet. La commune finit par attirer Remy devant les tribunaux, prétextant que la vente du terrain sur lequel était édifiée la chapelle, était nulle, parce qu'elle avait été faite sans un octroi du gouvernement Nous ne savons si l’action eut lieu réellement et nous ignorons à quel moment la chapelle fut démolie. 

 La chapelle du Bois Chaffout. 

     Cette petite chapelle située au point culminant, à l'extrémité N. O. de la commune, ne se trouve sur le territoire de Petit-Rechain que depuis 1806, à la suite d’une modification des limites faites par le préfet du département de l’Ourthe . 
     La première mention de cette chapelle remonte à Tannée 1761, mais elle parait cependant avoir été bâtie vers la fin du XVIIe siècle. 

     Elle s’appelait la chapelle au désert  et devait être en effet tout à fait isolée. L’autel est de style Louis XIII. 

   Le 2 janvier 1890, un sieur Grignard, à qui elle appartenait, avait acquit l’emplacement de cette chapelle au prix de fr. 1.25 le mètre carré . 

    Quand la procession de Manaihant passe en cet endroit, le prêtre à coutume de donner la bénédiction. 


   Chapelle de Notre-Dame de Miséricorde. 

   Il est question depuis la guerre de construire une nouvelle chapelle dédiée à Notre Dame de Miséricorde. L’emplacement n’est pas encore choisi. Le comité qui s’en occupe a déjà recueilli 15,000 francs. 

  C’est le curé Kinet qui en est le promoteur : le groupe qui figurera à l’intérieur à été acheté par lui à une maison de Bruxelles. 

 Les Chapelles filiales.


           La chapelle de Grand-Rechain.



    L’église de Petit-Rechain eut assez tôt une chapelle subsidiaire à Grand-Rechain. Le pouillé de 1497 fait mention de sa dépendance:

Rychen parva,ecclesia matrix de RychenMagna. 

   Cependant l'existence de la chapelle n’est signalée que dans le pouillé de 1558 : Capella in Richain Magna . 

   Une tradition populaire rapporte que cette chapelle aurait été une transformation des bâtiments que les chevaliers du temple possédaient à Grand-Rechain avant l’an 1312, date de la suppression de cet ordre militaire. 

   Cette tradition ne repose sur aucun fondement historique. En tout cas, le collégiale de Saint Pierre à Liège dont le prévôt était déjà seigneur foncier de Grand-Rechain au XIIIe siècle, a pu à une époque lointaine obtenir la construction d’une chapelle en ce lieu. 

   Cette chapelle s’élevait à côté de l’ancienne halle ou maison d’audience de la cour de Justice, maison qui existe encore aujourd’hui. 

    Le 20 avril 1682, jour de plaid général, la régence et les habitants décidèrent pour  la gloire de Dieu, le salut des âmes et l’extirpation des hérésies, vices et ignorance dans lesquels plusieurs de la communauté se trouvaient malheureusement enveloppés » de rechercher les moyens les plus propres à établir un bon et zélé prêtre à Grand-Rechain, non seulement pour y célébrer les offices et desservir la chapelle, mais aussi pour prêcher et catéchiser et communier ceux qui en auraient la dévotion. 

   Il s’appliquerait également à la conversion des hérétiques et tiendrait une école pour l’instruction de la jeunesse et des ignorants. Dans ce but, les manants convinrent de donner un traitement à ce prêtre, tiré des revenus de la communauté. Ils engageaient une rente de 75 florins. 

La Chapelle de Hodimont.

    A la suite des agitations politiques qui troublèrent la paix de nos contrées dans les premières années .du XVIIIe siècle, les « contoirs >. liégeois ayant fermé l’entrée de Verviers aux Hodimontois, ceux-ci sollicitèrent des autorités religieuses l’autorisation de bâtir une chapelle. 

   Ils recoururent à un légat du Pape arrivé à Verviers. Ce légat qui avait nom Jean Baptiste de Bussy et lé titre d’archevêque de Tarse, leur concéda le 14 juillet 1709, la permission d’ériger une chapelle qui devait demeurer, ainsi que son desservant, sous la dépendance du curé de Petit-Rechain.

    Il y avait obligation pour le prêtre de faire l’instruction au peuple, mais de s’abstenir de célébrer la messe le jour de Noël, de Pâques, de la Circoncision, de la Toussaint, de l’Assomption, de la dédicace de l’église et le jour de la fête de Saint Martin. Il est à noter cependant que Lambert Soumagne,  un des principaux industriels du Faubourg, avait prêté sa maison pour le service du culte catholique quelques années auparavant . 

   La messe fut dite dans cette maison jusqu’en 1710. 

  Le 19 juin 1723, on plaça un grand autel dans la chapelle et le 11 juillet la messe y fut célébrée Lambert Soumagne, par un acte en date du 27 janvier 1710 avenu devant le notaire Grodent, fît don d’un terrain de 26 pieds et demi de large et de 114 pieds de long, situé en lieu dit « trou Croufer », joignant au jardin de Jean Grégoire,pour édifier la nouvelle construction. 

  Il mettait comme conditions de pouvoir y placer un banc pour l’usage de sa famille, ainsi qu’un vitrail à ses armes dans un endroit convenable ; il exigeait en outre qu’on lui achetât 63,000 briques qui se trouvaient sur ce terrain, au prix de 30 pistoles ; enfin, il voulait que l’on construisit une muraille séparatoire entre son jardin et la chapelle.

    Par contre, il s’engageait à ne pas bâtir de ce côté pour ne pas enlever le jour à la nouvelle église. Ces conditions furent acceptées par le seigneur P.-J. Dexhorez, au nom des habitants du quartier . 

   Ce terrain ayant été jugé insuffisant, P. J. Dexhorez acheta le 4 mars de la même année, un terrain joignant le précédent, aux héritiers de Jean Grégoire, pour 75 écus à fournir dans les 3 mois et à la condition expresse de faire bâtir la chapelle pendant l’année 1710. 

   Ces 75 écus furent rédimés le 28 janvier 1711 . Les premiers mambours et directeurs furent P. J. Dexhorez, H. Cornet, G. Herquet, J. Polis, P. Froidmanteau et P. Poteuck . 

  Le 13 lévrier 1711, Henri Hinand, échevin et capitaine de la Compagnie de Hodimont fit donation de 20 pots de vin pour la célébration de la messe, à la condition d'avoir une messe anniversaire et la faculté de placer ses armoiries dans un endroit déterminé . 

  Le 16 février, le sanctuaire fut béni par Gérard de Limbourg, curé des Rechains. Il fut dédié à Saint Jean Baptiste, sans doute en reconnaissance de l’autorisation accordée par l’archevêque de Tarse.

 Chapelle de Lambermont. 

 
       La construction de l’ancienne chapelle de Lambermont remontait à l’année 1711, comme le montrait une inscription placée au dessus de la porte d’entrée. 

   A cause de son exiguïté, elle avait été agrandie une première fois en 1778 et une seconde fois en 1821.

   Elle fut démolie pendant l’hiver de 1898-1899 et les matériaux furent adjugés pour la modique somme de 161 francs. Cette chapelle avait été consacrée le 3 août 1757 par Pierre Louis Jacquet, évêque d’Hippone, suffragant de Liège. Elle possédé des reliques de saint Bernard qui lui ont été données en 1756 et des reliques de sainte Balbine reçues en 1763. Un morceau 'de l’habit de saint Bernard fut échangé contre une partie des os du saint, le 30 novembre 1887 . 





  Comme les tenants de la chapelle éprouvaient des difficultés à faire rentrer les fonds nécessaires à son entretien, ils obtinrent de Marie Thérèse un règlement daté du i3 juillet 1744 : désormais les manants furent astreints à payer une somme déterminée par les mambours. 

   La première cloche fut bénite en 1711, à Ensival, parce que le curé de cette localité était doyen. Le 21 septembre 1745, une nouvelle cloche fut bénite par le curé des Rechains, Hubert Raick. 

  Elle fut appelée Marie Bernard et eut pour parrain Nicolas Marechal et pour marraine sa fille. IV. — Chapelle de Dison. Dison devenu un bourg populeux au XVIIIe siècle, était très éloigné de son église paroissiale : les Disonais obtinrent l’autorisation de faire ériger une chapelle en 1740.

   Par un acte passé le i5 mars 1739 par devant le notaire Thomassin de Grand- Rechain, le bourgmestre de Petit-Rechain, Michel Delcour, Guillaume Waucomont, ancien bourgmestre, Mathieu Demoulin, Hubert Warnotte, Nicolas Mineur et Nicolas Leclercq. tous habitants de Dison, pour satisfaire à la demande du vicaire général de Liège, obligèrent une partie de leurs biens.

  Cet acte en rappelle un autre daté du 10 mars précédent, par lequel plusieurs autres habitants notables du dit quartier s’étaient également engagés vis-à-vis l’un de l’autre pour assurer un gage annuel de 40 écus au desservant et une autre somme de 5 écus pour l’entretien de la chapelle .

  Par un nouvel accord advenu en avril suivant devant le notaire Poswick, les mêmes s'engageaient pour la généralité des habitants du hameau à avancer ces deux rentes. . . 

  Le 21 août, Marguerite Grodent, veuve de Noël de Lince, fit don de 12 dalers de rente en faveur du sanctuaire que l’on Bâtissait à ce moment. Le 29 mai 1740, un certain nombre de notables de 1 endroit hypothéquèrent une partie de leurs biens pour assurer un capital de 300 écus empruntés à Servais Bernard afin de terminer la construction de la chapelle, qui à cette date n’avait pas encore de toiture. 

  Le 2 octobre suivant, la messe fut célébrée solennellement pour la première fois dans la nouvelle chapelle . Le 8 octobre 1747, la procession de Lambermont se rendit à Saint-Fiacre à Dison pour obtenir la disparition d’une épidémie de dysenterie qui régnait à ce moment. Plus tard, les mambours éprouvant des difficultés a recueillir la somme nécessaire à l’entretien du desservant et de la chapelle, s’adressèrent aux autorités supérieures afin d’obtenir un règlement qui obligeât les manants à satisfaire à la collecte prescrite. 

   Ce règlement fut publié le 24 février 1748, en présence des habitants assemblés (6). Le 16 mai 1749, les Disonnais demandèrent a la communauté de Petit-Rechain d’ériger une maison pour le desservant mais celle-ci ne voulut prendre aucune résolution à ce sujet;  tut seulement le 21 juillet 1751, qu’Elisabeth Elsenne, veuve de Simon le Vert, subrogea le village de Dison dans la place de Commune qu’elle et son mari avaient louée aux régents de Petit- Rechain pour bâtir une maison vicariale, a condition d être déchargée du prix du loyer de ce terrain. 

  Les mambours et tenants de la chapelle acceptèrent au nom des habitants . Le 17 juillet, 1753, le régent Pollet déclara avoir vendu, au profit de la dite église, la place sur laquelle elle était érigée, ainsi que celles sur lesquels étaient édifiées la sacristie et la maison du vicaire, avec le jardin d’environ 5o pieds, pour la somme de 6 florins et demi que Hubert Warnotte accepta comme tenant de la chapelle . 

  En 1770, le vicaire Xhardez avait un jardin potager de 8 verges d’après la déclaration qu’il fit pour la confection de la nouvelle matricule . La chapelle de Dison fut notablement agrandie en 1805 et fut démolie en 1860.

  L’église dédiée, à saint Fiacre et à saint Maure, a été bâtie en 1857. Le 29 septembre 1903, Dison fut érigé en paroisse par l’évèque Evangéliste Zaepffel, comprenant aussi la chapelle de Mont . 

   La chapelle M. A. Do\o (1862). Cette chapelle dite chapelle de Saint Roismel est située sur le versant du thier de Mont à Dison. 

   C’est une reconstruction. L’édifice précédent , plus petit encore et fort vétuste, avait été partiellement détruit par un incendie communiqué par les cierges de certains fidèles. Une vieille femme de Wesny, revendeuse de beurre et d’œufs, racontait naguère avoir oui dire dans sa jeunesse, qu’il y avait eu jadis a proximité de cet endroit un ermite auprès duquel on venait quérir maints bons conseils et qui signait de nombreux maux.

    La dite vieille n’aurait pu préciser de date relative à l’existence du cénobite. Une dame de Mont, la veuve Bailly-Naveau,a encore connaissance d’un cordonnier liégeois qui avait installé contre un mur de son échoppe un petit autel dédié à Saint Roismel : les offrandes devaient être en pièces blanches.

   On cite des cas de guérisons vraiment surprenantes, la bonne foi aidant. La chapelle conserve une vierge en bois du XVI* siècle d’assez belle structure. La Chapelle du Husquet.

    Avant la construction de la route conduisant Rameau du Husquet vers la gare de Dison, à l'endroit dit Cour Colette s’élevait une chapelle de chétive apparence, construite vers XVIII* siècle, par un certain Collette. 

  La légende rapporte que ce dernier, fermier de son état harcelé constamment par des maraudeurs qui pillaient ses vergers a l’époque de la récolte , poursuivit un jour ceux-ci en déchargeant des coups de fusils. 

  Effrayé, parce qu’il croyait avoir tué l’un des voleurs, il fit le vœu d’ériger cette chapelle si personne n’avait été atteint. La chapelle dédiée à sainte Geneviève, abritait une statue de la Sainte entourée d’ex voto représentant des brebis, vaches des chevaux. Sainte Geneviève, fille de cultivateurs ayant gardé des troupeaux dans son enfance, était invoquée dans l’humble chapelle contre tes maladies du bétail. 

   Les Paysans des environs lui avait dédié par reconnaissance un grand nombre d’ex voto, parmi lesquels il y en avaient de très bizarres. L’ancienne chapelle de Mont dédiée à la sainte Croix et a Saint Eloi, semble dater de la fin du XVHI* siècle ; la première messe y fut en effet célébrée le 19 mai 1675 . Voici pourtant des indications contradictoires: le 22 octobre 1653, Jacquemin Simon Lange, de Mont, avait laissé par testament 100 florins pour « aider et subvenir à une chapelle en Mont ». 

   A son décès, le 16 janvier 16S7, Noé fils Michel de Dison fit un leg de 40 florins pour « adsister une chapelle à Mont. Michel le grand Henri donne aussi une rente de 12 dalers et demi en 1697. 

  Nous pensons que ces legs servirent plutôt à des agrandissements de l’oratoire primitif qu’à la construction de la première chapelle. On peut tirer argument des mots « aider « subvenir » adsister « employés par les donateurs. D’autre part, les courses dites de saint Eloi, qui se faisaient à Mont le 24 juin, jour de la fête de saint Jean Baptiste, paraissent remonter assez haut dans le passé enfin le profil de la chapelle, conservé grâce au drapelet du pèlerinage et des courses, montre par la succession des trois parties de l’édifice que l’on se trouve en présence de plusieurs agrandissements


HYDROGRAPHIE


 Par ces dernières explication nous retraçons la carte de l' hydrographie de la seigneurie de Petit Rechain et constatons un plus grand nombre de ruisseaux, ru ou autres

 



Ruisseaux,.


  Le ruisseau de Dison, en w. Vru diDison, Vêwe du Dison. Tel est le nom actuel ;

il faut croire que c’est le village qui a donné son nom au ruisseau. C’est le contraire qui est vrai, si on peut tabler sur ce fait qu’il existe dans la commune de Jalhay un ruisseau nommé la Dison affluent de la Hoigne.


  La Dison est formée de ruisseaux qui descendent des communes de Chaineux et de Thimister et qui se réunissent au N. de la limite de la commune de Dison.


Le principal de ces ruisseaux est le ruisseau de Houlteau : il en résulte que la Dison est souvent dénommée dans les documents r. de Houlteau pour la partie septentrionale.


    Elle coule ensuite du nord au sud, se grossit de quelques petits affluents qui seront cités plus bas. Elle servit jadis à actionner des moulins ; aujourd’hui elle et ses affluents, canalisés, recouverts sur la plus grande partie de leur parcours, artères invisibles de l’industrie, alimentent des filatures et autres établissements.


    Elle fait au bout de son cours la limite entre la commune de Hodimont et celle de Verviers, puis se jette dans la Vesdre à quelques mètres en aval du Pont Dictus.


    De cette limite vient l'expression verviétoise à d’ia l’êwe pour signifier « à Hodimont » : â d'ia Vèwe n'est pas au delà de la Vesdre, mais au delà de l’eau (de Dison).


   On ne trouve dans les archives que les composés ruisseau, eau, ri ou rieuwe de Dison : En i562, octroi à Nizet de Dison d’établir une vanne « sur la ryeuw de Dison, au lieu dit « tronque de la vieille xbarre », pour irriguer le pré au vivier et le long pré, une seconde vanne au pied du thier de Mont où serait la prise d'eau, une troisième vanne un peu au dessous du moulin de Dison, pour " awer le grand pré" en 1574, octroi d'un coup d’eau pris hors du ruisseau de Dison, pour activer deux fouleries à Hodimont, l’une dans les prés de Nizet-Florquin, l’autre un peu plus bas dans les prés de Hodimont ,


Un nécrologie de l’église paroissiale de Verviers, qui date de 1447, (publié par M. Em. Fairon. (1912),) porte la mention « citra aquam de Hoddimon » : c’est la traduction latine de a d'ia têwe, et cette « eau de hodimont » n’est autre que le ruisseau de Dison.


affluents du r. de Dison.


à droite :


1. Les cartes indiquent un premier affluent de droite, en commune de Dison, au bois de Saint-Gilles et Halconheid. Il n’a pas de nom particulier.


2. Le ruisseau de Gelée. Il se forme dans la région dite so Djaléye, au N. du village de Petit-Rechain, arrose les prés de Gelée et de Bonvoisin, pénètre en terre à la Voie des morts, en un lieu dit agolina, et son cours reste souterrain jusqu’à la rivière de Dison.


3. Le ruisseau des Waides, appelé aussi ry ou rieu Le moine, ou ruisseau de Rechain. Il nait dans la région dite les waides (= prairies) à la fontaine du ry ou rieu Lemoine, contre la ruelle Le moine, traverse ensuite le village de Petit-Rechain, pénètre en terre dans le calcaire et aboutit par un cours souterrain au r. de Dison.


On trouve ry ou rieu Lemoine en 1625, 1699, 1714. En 1572, octroi à Jacob Jacqueniin d’user de l’eau du ruisseau de Rechain pour irriguer son pré gisant au village .


4. La Pisseroule, autre ruisseau à cours souterrain, descendant du Husquet. Le nom a passé à un quartier de Dison et à une rue. La source de la Pisseroule, qui alimente Hodimont d’eau potable, se trouve dans une prairie de cette vallée en amont. — Picheroulle, 1475 ; Piechrouly 1515 ; pré a noier en piceroule desoub la fontaine husquet, 1568 ;


Affluents de gauche.


Les affluents de gauche ou de l’est, du côté d’Andrimont, sont utiles à l’industrie disonnaise. Ce sont :


1. Le ry de Tampe ou Tambe. qui contourne d’abord le mamelon de Haute-Mont, descendant du versant de la Clisore sur le territoire d’Andrimont. Il sert bientôt de limite entre le quartier de Mont, qui est de la commune de Dison, et la commune d’Andrimont. Il dévale au ruisseau de Dison en lieu dit Wesny.


« Le ry de Tampe, en Wesny », 1545 ; « un pré en Tambe de- soub Andrimont », ) ; ruisse.iu de la fontaine de Tampe, i650 etc .


Pas une seule fois le nom n’est écrit Tempe on Timpe. Cela n’a pas s empêché Renier d’affirmer que l’on prononce timpe. Il voulait étayer par cette étymologie du « temple » la supposition ou l’imposition ou la tradition qu’il y avait eu là un établissement de templiers.


Autant voudrait y voir une réplique de la fameuse vallée grecque de Tempé !


2. Le ruisseau des fohales, qui est devenu invisiblé. Il descend du territoire d’Andrimont entre les deux rues parallèles dites chaussée d’Andrimont et rue Clément XIV ; puis il passe entre les deux rues dites rues des Fabriques et rue des Franchimontois, où il sert de limite d’abord entre Andrimont et Verviers, puis entre Dison et Verviers


jusqu’à son embouchure dans le r. de Dison. Le cours de ce ruisseau est bien tracé dans le plan de Verviers du colonel Français Mullendorff. Le nom est tiré du lieu-dit les fohales, écrit foxhales, qui signifie fosses, cavités.


3. Le ruisseau de Fond-de-loup. Il est étrange qu’on doive mettre en doute l’existence d’un ruisseau, mais il arrive aussi aux ruisseaux de tarir ou de finir piteusement dans les égouts des nouvelles rues.


Celui-ci ne diffère pas du r. des fohales précité. RENIER cite le r. des fonds de loup, comme il se plait à l’appeler, ne cite pas celui des fohales ; le plan Mullendorff, qui trace le r. des fohales, n’a pas de r. du Fond de loup Je me suis assuré, en examinant le terrain à droite et à gauche rue dos Fabriques, que le versant de Fonds-de-Loup descend bien jusqu’à la limite entre la rue des Fabriques et la rue des Franchimontois (ou coule le r. des Fohales, , et qu’il n'y a pas deux vallées parallèles pour deux ruisseaux.


Tout au plus peut-on admettre, par conséquent, que, avant la conversion de cette vallée en rues et routes, un ruisselet dévalait du lieu dit Fond de Loup, vallée représentée aujourd'hui par la rue Fonds-de-Loup qui continue en amont la rue des Fabriques, et que ce ruisselet se réunissait au r. des Fohales, qui recevait alors le nom de l’un ou de l’autre de ses petits affluents.


Le ru de Pétaheid, est le seul de notre région qui ne soit pas tributaire du r. de Dison. Il sert de limite au sud entre le territoire de Petit-Rechain et celui de Lambermont, puis entre Lambermont et Hodimont. Il aboutit au coude de la Vesdre, en lieu dit Pilâte, évidemment canalisé et invisible, mais alimentant divers établissements industriels.


On le nommait plus souvent autrefois ru de la Rochette ou la grande Baleine.


Exemples : le ris de la Rochette ou ruisseau de la Baleine, 1678, la grande Baleine joindant à la grande assise près de Grand-Rechain, 1747; la grande Baleine limitrophe au Grand Rechain, joindant du midi au bois de la Rochelle, 1770. Le ruisseau a un petit affluent, qui limite Petit-Rechain et Hodimont. Nous n’en avons qu’une mention : « la Baleine Pawly, qui descend des fonds Doret », 1538. Cette petite vallée est nommée en général Pelaheid ).


La rochette est un rocher au N. du ruisseau, sur Petit-Rechain. Les fonds Doret sont sur la commune de Hodimont, au versant est de la vallée. Pauly est le nom de famille Pauli, un génitif d’ancien registre paroissial resté comme patronymique ; ce nom est cité comme nom de famille dans Renier, Andrimont, . Le nom de Baleine ou [Balaine reste énigmatique. On voit qu’il y a la grande et la petite Baleine : est-ce un vieux nom hydronymique, ou un nom de famille, ou un ancien nom de quelque endroit en amont ?


Ruisseau de Houlteau, traversant Haute Saurée. D’après la carte , c’est le r. de Dison en amont, ainsi nommé parce qu’il descend des hauteurs de Houlteau.


Ruisseau des Prés de Mont, alimentant jadis la fabrique Warnotte au château de Wesny . Sans doute un ruisselet affluent du r. de Tampe.


Le rieu de Resnneury passant entre le chemin qui va de Hodimont à Dison », 1482 ; Renneuerieux, 1545 ; Rzuneryuey 1576 ; Renneweaury, . C’est probablement, dit M. Hans, le ru de Dison à la Pisseroule. Pour la forme, comparez Renory à Angleur et Ougrée. Je décompose en Renaud-ry. 


                                 Les Biefs,


 Lieu dit Bicoluy, 

   1502. Nous présumons qu’il faut lire bi collin : il y a en effet un « Thier Collin jondant du levant au by du moulin » à Dison, 1750. Ce serait dans cette hypothèse un nom occasionnel du bief du moulin ci-après.

 Lu bi

    Le premier bief établi sur le ru de Dison devait être nommé simplement lu bi, ou lu bi dè molin, ou lu bî suivi du nom du meunier, par exemple bi Collin. 

    Ce bief était situé dans une région plus septentrionale que celui de Neumoulin. 

    Il existe encore une rue du biez, longeant l’église, à droite en montant ; le canal y passe d’un bout à l’autre, recouvert de solides plaques de fer. 

 Le bî de Neufmoulin 

   Fut creusé en aval de l’ancien bi dè molin, toujours au ruisseau de Dison et en territoire d’Andrimont, le long des heids, à travers le terrain dit Willompré .

   Il fut créé par le seigneur d’Andrimont et pour l’usage d’Andrimont. Comme on cite plus souvent le moulin que son canal, nous renvoyons à l’article Neufmoulin les détails historiques intéressant la toponymie.

   Ce canal, bien entendu, est à la rive gauche du ruisseau. Il est aujourd’hui recouvert, le long du chemin qui va de la rue Trauty à la place Neufmoulin.

    Enfin la rue actuelle de Neufmoulin rappelle son nom et son cours. Le nom de by de mollin dans la délimitation de 1707 se rapporte naturellement au bief de Neufmoulin, non à celui de la Rue du bief. 

Le by de lafoulerie :

   Le pré Lemaitre, au milieu du hameau de Dison, joignant du levant et midi au chemin, du couchant au by de lafoulerie », 1720, 1770. 

   Il s’agit là soit de l’ancien bief, — car le noûmolin ne fut transformé en foulerie qu’en 1816, — soit d’un autre coup d’eau indéterminé.

Le by des meuniers.

 1715, à Hodimont. Mentionnons encore : en 1554, « un col deaue joindant willonpreit pour en eauewer une partie de preit appartenante à Michel Florquin, extante en le no de noumollin... 

   en 1574, un coup d’eau pris du r. de Dison, à Hodimont, pour activer deux fouleries, l’une dans les prés de Nizet Florquin, l’autre un peu plus bas, dans les prés dits de Hodimont. 



Fontaines et sources.



 pré aile fontaine

i550. Indéterminé. Pourrait être sur Andrimont ? pré à la fontaine 1587

 pré à la fontaine, 1587. joindant au chemin de Dison,

  pré à troisfontaines, 15i5 ; — fonds des trois fontaines, 1574 .

 pré à la fontaine de Mont, 1545. 

pré à la fontaine en Bonvoisin, 1682. 

Framonfontaine : voie venant de —allant vers le Tillet », 1609,                                                Fromotifontaine, 1636. Fromont est un nom de personne.

 Freutfontaine, 1599 ; Froidfontaine 1126. Ind. 

 fontaine Husquet, 

     1744 ; pré a noier en piceroule desoub la fontaine Husquet,1568 ; waide Isabelle a Husquet joignant du couchant au chemin de la fontaine, 1770.

 en Rawefontaine, 1551; ind. Lisez Râwêfontaine: Raway est un nom de famille. 

en Renardfontaine 

    à Mont, 1548, 1670, Renalfontaigne iSSy ; Renard fontaine, 1659 ; trix Renardfontaine sous la heid Monay, 1714 ; « la pièce au dit même Defawe appelée Renardfontaine soub la heid Monay », 1717 .

 fontaine de Rechain

   1591. Probablement celle du fond du village.

 fontaine du ry Lemoine

    sous les Waides, 1625, 1699, 1714. C’est la source du r. des Waides précité. 
    « Sorimontfontaine vers le petit Rechen et la voie de Tillehé vers Dison », 1479 ; « Serimonfontaine vers le Tilleux », 1520. Comparez pré Sorimont 1438, pré Serimont, 1539. C’est un nom de famille qui se prononce vulgairement Sorémont.

 fontaine de Tampe, voir ci-dessus ruisseau de Tampe. 


 Etangs. 




 étang al salvag melee deseur les areliers qu’on dit les frechires », 151 /. Situé vers l’endroit où disparaît le ruisseau de Gelée, mèteye, fém., signifie en w. pommier. 

le vivier : « bois sur le vivi a Dison, 1770 ; voie ou chemin du vivier, 1666, 1708, 1714, 1716, 1770.

    Ce chemin est devenu la rue du Vivier actuelle, qui suit la rue du Biez en montant vers la gauche, et qui aboutit à un chemin de terre passant sous la voie ferrée. 

   C’est à droite en montant cette rue qu’était l’étang dit vivi, bordé de hauts peupliers. Son emplacement a été envahi par l'industrie .


 Chantoirs et résurgences


agolina 

  est le nom de l’endroit où pénètre en terre le ruisseau de Gelée. Il est inscrit sur les cartes de l’état-major. C’est aussi le nom à Verviers du lieu où s'engouffre le ruisseau de Mangombroux. 

 Le trôkê 

est une poche d'eau dans les prairies de Mont, qui se déverse périodiquement. le nomme un « chantoir ». 

   En réalité, c’est le point de résurgence d’un ruisseau qui s’était engouffré dans un chantoir en amont. Le chantoir et le trôké sont donc deux choses différentes. Seulement 

    le trôké ne se dégorge que par intermittence, quand le trou contenant les eaux est rempli. « A l’époque des fortes pluies, cet exutoire dégorge avec fracas sur un lit rocailleux parsemé de roches des eaux tumultueuses qui vont inonder les prairies en aval L’endroit est curieux et caractéristique : C’est, dit le même guide, « à la base (l’un taillis escarpé, un massif rocheux présentant une excavation, dont les parois atteignent une hauteur de trois mètres ». 

    Trôquê est la vraie prononciation : lu troqué a hiri, s’écrient les riverains, qui craignent l'inondation. Ce mot est un diminutif du mot trô, trou. On le voit d'ailleurs dans nos exemples deux fois traduit par le w. trô ou le fr. trou.

agriculture, culture herbagère


  
     
Venons en maintenant aux productions végétales de notre petite région. Ce terrain a été jadis en grande partie couvert de forêts et de halliers. Il était loin de présenter aux premiers siècles de notre ère, l’aspect riant et clair que nous lui voyons aujourd'hui. 

      C'est l'activité acharnée de ses habitants qui a produit cette métamorphose du pays de Herve, qui a remplacé les forêts par des villages et la flore naturelle de la région par les graminées vulgaires des prairies qui s’étendent à l'infini.

     11 y a beaucoup de fermes isolées, des hameaux de quelques maisons, c'est le règne du Hoisystem. Des grandes routes se croisent nombreuses, et plus nombreux encore sont les sentiers encaissés entre les haies. Pour couper au court, il y a des sentiers à travers les prairies ; d’une prairie à l’autre ou passe entre deux pierres dressées qu'on appelle des monieux.

   Les champs de blé ont disparu, des prés et encore des prés, enclos de haies d’épines, des vergers d’arbres fruitiers, pommiers, poiriers, cerisiers, font de ce pays, au printemps, une petite Normandie.

   La flore de la région ne se distingue guère de celle du pays de Herve. Les essences qui dominent sont le coudrier, le hêtre, la charmille, le frêne, l’aubépine et l’épine vulgaire. Quant aux plantes herbacées, on comprend que la culture pastorale a remplacé depuis longtemps la végétation spontanée d'autrefois par des espèces cultivées de peu d’intérêt pour le botaniste.

   Nous avons noté cependant la présence de quelques plantes moins communes. Un peu au delà de Manaihant, sur la route vers Herve, nous avons trouvé jadis une jolie subspontanée, le coronilla varia ; vers Grand-Rechain aussi un peu en dehors de la circonscription du ban mais bien près de la limite, le géranium livide (géranium phaeum) dans une station où la plante semblait bien indigène.

                                     
géranium phaeum
coronilla varia

                       











 
allium carinatum
         Au thier de Hodimont nous avons observé maintes fois une station assez abondante d’une rarissime liliacée, l’ail caréné (allium carinatum) qu’on ne signale nulle part ailleurs en Belgique. Comme toutes les plantes à bulbe, l’espèce est capricieuse ; nous l'avons vue certaines années, après lesquelles elle disparaissait pour reparaître parfois à profusion deux ou trois ans après. Dans ces derniers temps, nous l’avions crue perdue ou éteinte, quand, en août 1914, nous en avons remarqué plusieurs stations assez éparses, vers Lambermont et Petit-Rechain. Nous avons revu une couple de ces stations en 1915 et nous nous sommes réjoui de cette dissémination d’une espèce qu’il serait malheureux de voir disparaître de la flore locale. 


   
népéta cataria
Toujours sur le thier et dans le voisinage de l’ail précité, nous avons observé plusieurs fois la chataire (népéta cataria) gentille labiée odorante, que nous trouvons plus abondante sur de vieux murs à Herve. Et nous aurons terminé cette énumération des espèces rares du ban, quand nous aurons cité le thlaspi calaminare, une petite crucifère spéciale aux terrains calaminaires qu’on rencontre assez abondante en Haute Saurée au premier printemps.




    Il nous reste à parler du sous sol de la région. Celle-ci est formée presque exclusivement de terrains primaires — dénomination sous laquelle on désigne les formations les plus anciennes et les plus profondément modifiées dans leur structure et leurs caractères d'origine.

    Les plus inférieures de ces formations toutefois—terrains cambriens ou ardennais, 

   
flore du début du Dévonien
Le devonien supérieur et moyen — ne sont pas représentées. Le dévonien supérieur est surtout figuré par les assises de la Famenne ; les couches de Frasne,— schistes noduleux très fossilifères, — ne se rencontrent que sur une petite surface, au voisinage du Pont de Pilate, près de Béribou. Les couches de la Famenne, par contre, forment toute la partie Sud du ban d’où elles se prolongent vers le Nord-Est pour englober toute la région de Mont. Elles consistent surtout en schistes avec des psammites — schistes gréseux — du mucigno-psammite, calcareux, voire même ça et là un peu de calcaire pur.


     Elles se délitent facilement sous les influences atmosphériques en formant une argile d’altération bien apparente sur la tranche des talus des routes, vers Mont par exemple, et donnant au sol un caractère nettement argileux. De chaque côté du Famenien de Mont s’avancent deux bandes partant de Dison, de calcaire carbonifère inférieur, dit étage tournaisien, l’une formée de calcaire à crinoïdes occupant le quartier de Wesny, où une carrière importante est ouverte et se prolongeant vers Andrimont ; l’autre, composée de dolomie (calcaire magnésien) grimpant vers Haute-Saurée. 

    A cette dernière s’accole, près son origine, une bande de calcaire dinantais — assise moyenne du calcaire carbonifère — dans la quelle sont enclavés des gisements exploités autrefois, de fer et de zinc (calamine) contemporains de ceux d’Olne et d’Oneux et révélés par les minerais épais gisant à l’endroit de leur emplacement.

    Mais c'est surtout l’assise supérieure des terrains primaires (le calcaire viséen) qui est largement représentée dans la région, où elle forme du Sud-Ouest au Nord-Ouest une large bande ininterrompue, partant de Grand-Rechain et s'adossant, au de là de Dison, au calcaire dinantais.

    Au haut du thier de Hodimont, où ils font suite au Faménien, ce sont des calcaires cristallins spathiques, rappelant le calcaire à crinoïdes de Tournai. Mais entre Petit-Rechain et Dison, c'est une pierre gris bleu, compacte, dans laquelle s'ou vient notamment rue Pierreuse, maintes carrières dont un grand nombre encore exploitées aujourd’hui, d’où l’on retire des moellons, et auxquelles sont adjoints des fours à chaux, pour en traiter les déchets et les débris.

    Plus au Nord enfin, vers Gelée et Bonvoisin, se développent les étages houillers (schistes, grès, psammites), avec de maigres bancs de houille où rie s’ouvre aucune exploitation, mais qui ont été explorés jadis. Des dépôts limoneux, d’origine beaucoup plus récente, les recouvrent sur une bonne partie de leur étendue ; dans la direction de Manaihant, ils sont coupés par une enclave de terrain secondaire, formée surtout d’argile, d'argilite et de marne, appartenant au crétacé de Herve et se prolongeant vers cette région.

     Il ne reste pour compléter la description géologique du ban, qu’à faire mention des rares dépôts tertiaires qui s’y intercalent, qui sont représentés : 

a) En Wesny, le long de la route vers Andrimont, par des amas et des traînées de cailloux de quartz blanc, qu’on retrouve dans cette dernière localité.

 b) Tout au Nord, à la croix Leclerq, par des sables quartzeux homogènes, bien apparents sur la tranche des talus, et qu’on peut rapporter à l’oligocène. 

c) Enfin, commençant à la bifurcation des routes qui se dirigent respectivement du thier de Hodimont vers Grand-Rechain et Petit-Rechain, des dépôts sableux où l’on a successivement ouvert plusieurs carrières. Celle à droite de la route vers Grand- Rechaim, encore exploitée est directement superposée au calcaire viséen cristallin qu’on en retire en même temps. Elle fournit un sable pailleté avec des cailloux quartzeux abondants et des débris végétaux indéterminables, mais présentant encore une texture ligneuse bien apparente. L’allure est celui d’un dépôt continental. Une autre carrière ouverte jadis presque en face, de l’autre côté de la route, abandonnée depuis lors et aujourd’hui comblée, contenait d’assez nombreux coquillages et avait plutôt l’apparence d’un dépôt d’estuaire . 

    Nous avons vu qu’au Nord de notre région, vers Gelée et Bonvoisin, quelques bancs de houille ont jadis été découverts.

     Les documents nous enseignent en effet, qu’en 1565, on tirait de la houille à la fosse Bursould située à Halconheid ou Haconheid, lieu dit près du bois de Saint Gilles lez Gelée. 

     En 1700, on constata l'existence de cette précieuse substance près de Houlteau. Le 2 juin de cette année, plusieurs personnes formèrent une association dans le but d’exploiter cette mine. Mais l’exploitation ne donna guère de résultat, puisque dix ans plus tard la cour de justice obligea les entrepreneurs de cette houillère à poursuivre l’extraction qu’ils paraissaient avoir abandonnée . 

    Le 31 décembre 1707, le seigneur P. F. de Lassault, conseiller du roi à la Cour souveraine de la Province de Limbourg, et J. G. Liégeois sollicitèrent de la régence le droit d’extraire de la houille au lieu dit Husquet, tirant vers le Tillet.

     Les habitants protestèrent et déclarèrent s’opposer à cette demande, si les entrepreneurs ne déposaient pas une caution suffisante pour le dommage à résulter du tarissement des sources des fontaines et des puits. Ceux-ci s’engagèrent à observer cette clause et en outre à donner aux propriétaires du terrain le 21e panier. 

    De plus, lorsque les deux associés seraient suffisamment désintéressés pour les travaux accomplis, le 8 e du boni devait être attribué à la communauté. Il ne parait pas cependant que cette entreprise ait eu plus de succès que la précédente^).En 1730,Jeanne Delporte, veuve de Servais Dumont, découvrit de la houille dans sa cave en faisant approfondir un puits ; ne possédant pas les ressources nécessaires pour poursuivre le travail, elle céda au seigneur Jacques de Libotte la faculté d’extraire cette houille, moyennant l’obligation pour celui-ci de lui rendre le 30 e panier. 

   Déjà en 1657 Gustin Closset, forestier, avait obtenu l’autorisation de rechercher la houille et « terroule » dans le domaine communal. Enfin, en 1810,Pierre Denis Neuville demanda la concession de mines de houille gisant sous une partie du territoire de Petit-Rechain ; en 1822 et en 1828 l’extension de cette concession sous un terrain de 385 bonniers dépendant des communes de Petit-Rechain, de Grand-Rechain, de Battice et de Dison.

    Des bures furent creusées à Houlteau en 1829. En 1841, le propriétaire du terrain obligea P. D. Neuville à faire fermer ces puits. Il est donc permis de croire, que ces exploitations n’eurent guère de résultat .

    Il nous reste maintenant à nous occuper des gisements de fer rencontrés jadis dans les parages de Mont, vers Haute Saurée. Le 20 mai i563, un document nous apprend que le seigneur d’alors Olivier de Fockenburg, dut se porter garant « vis à vis des masuyrs des dommages que les bestes de la hauteur » pourraient occasionner au-fourneau à fondre le fer établi à Haute Saurée.

    La concession de ce fourneau semble avoir été donnée en 1498, car un acte de la cour de Justice nous dit qu’en « 1498, » Gilles Rave, receveur du Limbourg, Thomas Quoirmay, maire, » Jaminet et Warnier, échevins de Petit-Rechain, accordent à » Jean Groilair le jeune, receveur de Franchimont, une place » d’un journal et quart, gisante près de Dison, au dessus du moulin, moyennant une rente annuelle au duc de Limbourg de 5 muids, payables à la Noël, une livre de 5 poids liégeois ; en  outre, chaque semaine, quand on fondra, une poise de croufer, payable à la Saint-Jean, à la manière usitée dans le pays, sans porter préjudice au coup d’eau du moulin. 

   Un autre document nous montre l’importance qu'avait ce fourneau en 1564 : le 9 décembre de cette année, «Jehan Gouswin et Henri Woes am- » bedeux citoyens de Liège vendent à honest Jehan del Baurbe d’or, commissaire bourgeois de Liège,de gueuse pris au forniaux » pour la somme de 6 mille et 5 cent florins liégeois . 

   Le 5 juillet 1565  Martin le scrinir répondit envers Johannès Minor, mayeur, de donner deux paisses de fer par semaine et » cela pour autant de semaines que le fourneau fonctionnera . Pour être complet, nous ajouterons qu'en 1818, les sieurs Bro quet de Petit-Reehain et Doniez de Sprimont obtinrent une concession de minerais de fer dans une prairie de 15 ares au lieu dit moinerie, mais il ne parait pas que cette mine ait été mise en exploitation .








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