weines (rue des)



    La plaque indicatrice qui était apposée au commencement de cette rue, côté Grand-Place, au Nord, est libelée comme suit : « Rue des Weîne ; rue Grand’Ville », ces derniers mots étant barrés. 

      Or, qu’il s’agisse des deux dictionnaires wallon qui font autorité en la matière, (Jean Haus, wallon liégeois, et Jean Wisimus, wallon verviétois), ce mot est orthographié : « Wêne » Il se réfère à l’industrie lainière locale ; c’est le châssis de bois sur lequel on étendait jadis les draps et autres tissus encore mouillés après le lavage, dans le but de les étirer et de pouvoir détecter les éventuels défauts de fabrications ; c’est ainsi que les « grantès wênes » est synonyme de « grandes rames » .

   Liège compta un lieu-dit dénommé « so les wênes ». 

   Tronçon du « chemin du Duc », cette artère est déjà citée en 1742 comme une voie importante. Elle part de la Grand-Place pour se terminer au Pont Sauvage. 

   

On regrettera la démolition de la propriété de Léon Sauvage- Zurstrassen (n° 24-26) qui présentait un certain cachet par son balcon aux pilastres Louis XVI. 






   Au n° 39-43, se trouvait l’usine textile J.N. David, de la famille Pierre David  ; elle était reliée par un pont privé à ses dépendances de Francomont ; elle devint successivement une école catholique, puis un immeuble de commerce avec des logements ouvriers aux étages ; en 1870, durant la guerre franco-allemande elle abrita nos soldats belges de l’armée dite « d’observation » qui veillait au maintien de notre neutralité ; longtemps encore après, le nom de caserne resta à cet immeuble. 

   Enfin, c’est en cette rue que furent établis les ateliers de construction Linon. Louis Linon, né à Herve, le 24 mai 1868 et son frère André, tous deux décédés en 1955, construisirent entre 1898 et 1914, dans leur atelier de la rue des Weînes, 1.500 à 2.000 voitures, avec un personnel de quelque 30 personnes. 


















   L’automobile Linon, pilotée par Alfred Jérusalem participa aux courses de Spa (1910-11) et en 1912 effectua le cent à l’heure à Namur et emporta un premier prix à Ostende en 1913. 










    L’ingénieur Linon fut également un pionnier de l’aviation naissante, lorsqu’en 1910 il exposa à Bruxelles un monoplan de sa construction dont l’hélice fut offerte à « Verviers-Aviation » par son petit-fils Jean-Louis Linon en 1960. 

    En 1922, l’ingénieur Linon construisait encore quelques autos ; la firme passa à Louis-Lambert, qui fabriqua aussi des bicyclettes et cessa ses activités en 1927, le bâtiment étant occupé par une floconnerie incendiée en 1929 (Lemaire).




    Un châssis, construit en 1910-11 reste un dernier témoin de cette époque ; on le voyait encore avec plaisir aux excursions annuelles du « Vétéran Cars » au départ de la place du Martyr, piloté par son propriétaire, l’industriel Fernand Tiquet.





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