Sottais (rue des)



      La rue du Gymnase formait un cul-de-sac ; après la rue Masson,à sa droite, et la rue du Travail à sa gauche, elle se terminait à hauteur de l’école communale du Centre et de la bibliothèque communale, barrée par le jardin de l’hôtel du vicomte Simonis (rue du Collège) qui s’étendait jusqu’à la Vesdre ; cette extrémité devint la rue Thill Lorrain. 






  









 
  En 1954, on démolit, rue du Collège, l’immeuble Simonis et relui de la Fédération patronale textile (ancienne étude du notaire Terfve , ainsi que plusieurs autres maisons voisines, pour y construire les installations de la régie des télégraphes-téléphones, et y créer une nouvelle artère (1960) bordant, à sa gauche, la dite R.T.T., et à sa droite, l’arrière de maisons de la rue des Alliés.





    Elle rejoint la rue Thill-Lorrain, là, numéro 11, où fut transféré le coquet immeuble de l’ancienne « Bouchée de Pain », de la rue Kestchgès, après l’érection de la passerelle, devenue un siège de l'Armée du Salut.





     
    


      Le Christ qui était adossé à l’hôtel Simonis a été transféré également à cet endroit. Quant à la dénomination de la nouvelle rue (13 mai 1960), elle ne doit pas son origine à la présence de « sottais » à son emplacement ; il semble que ce terme soit en honneur en notre bonne Ville, par la proximité, au bord de la Vesdre, sur le territoire l'Andrimont, de la grotte de la Chantoire dite « Trou des Sottais », de cent cinquante mètres de profondeur et de quatre à cinq mètres de hauteur ; on y voit encore des ruines (ermitage et chapelle) et des fouilles y furent effectuées, sous l’impulsion de Jean-Simon Renier (qui les a relatées en 1895), appuyé par les sénateurs Henri Lejeune Vincent et le vicomte Alfred Simonis


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   La sympathie pour les « Sottais » se retrouve dans le nom aussi donné à la résidence « Les Sottais », en face de l’ancienne caserne, par « Soverco », l’organisme de la Ville de Verviers pour l’édification de logements sociaux. 



Qu’est-ce qu’un « Sottais » ? Le mot ne figure pas aux dictionnaires Larousse, mais Littré (1877) écrit : «nom en Belgique, de nains ou pygmées qui, d’après la superstition, travaillaient mystérieusement aux mines » et il précise cette lointaine étymologie « soto » qui, en basque, signifie «grotte», et situe sa lointaine origine. Le mot a des synonymes : nutons, gnomes, lutins, farfadets, pygmées, etc., avec des variantes de l’un à l’autre. Ils sont petits de stature, assez laids, plutôt bienfaisants, ils habitent les grottes et sont les génies des entrailles de la terre, protégeant surtout les mineurs. Leur origine lointaine fait penser que, se réfugiant dans les grottes, face aux invasions, ils y vivaient cachés, à l’abri de l’envahisseurs, souvent hostile, dont ils se vengeaient nuitamment (nuit, nuton). On demeure frappé de la persistance, depuis des siècles, de légendes basées, à ce que l’on dit, sur des faits historiques, bons ou mauvais, à l’actif de ces curieux petits hommes.













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