La place de l’Eglise est devenue le 14-12- 81 la place Hubert Delrez.
Nous devons au Docteur Lambert Gilson la relation d’un témoin oculaire de la mort du Docteur Delrez, tué en service commandé, le 11 mai 1940 à 6 h 15 du matin : « Le Docteur Hubert Delrez est né en 1901. Fils d’une famille verviétoise, il est cependant né à Theux, où son père - vétérinaire - avait commencé sa vie professionnelle, pour devenir ensuite, et jusqu’à sa mort, directeur de l’abattoir de Verviers.
Les grands-parents du Docteur Delrez étaient les propriétaires de l’hôtel restaurant de l’Aigle Noir, à Verviers, aujourd’hui le restaurant Charlemagne. Hubert Delrez a fait ses études à l’Athénée Royal de Verviers, avant d’entrer à l’Université de Liège.
En 1927, il a obtenu le diplôme de Docteur en médecine et accouchements, et ce, avec la grande distinction. Il s’est ensuite installé rue des Ecoles, à Verviers et immédiatement a atteint une très grande renommée.
Il est devenu médecin social ; il aurait pu être appelé : « le médecin des pauvres ». Très vite, le Docteur Delrez s’est intéressé à la Croix Rouge et il est devenu le collaborateur du Docteur Wéber.
A la mort de celui-ci en 1936, il a été nommé Médecin-chef de la Croix Rouge de Verviers. Son dynamisme et son dévouement ont fait merveille. Prévoyant la guerre, il avait organisé 12 postes de secours et avait préparé la tâche qui incomberait à la Croix Rouge par des initiatives heureuses : réserves de sang, exercices d’alerte, etc... Lors de l’invasion du 10 mai 1940, il a immédiatement répondu à l’ordre de Mobilisation Civile et s’est mis au travail.
A l’initiative du Docteur Delrez, la Croix Rouge a établi ses quartiers à la Clinique Peltzer, où les blessés sont arrivés en grand nombre, la ville ayant été violemment bombardée à partir de minuit. Nous avons travaillé toute la nuit.
Le matin, à la suite d’une légère accalmie, le Docteur Delrez décida de faire le tour des 12 postes de secours, situés en différents points de la ville. Hélas, le bombardement a recommencé peu après. Au moment où il descendait de voiture, pour visiter le poste du Lycée, un obus l’a fauché et l’a tué.
Le Docteur Hubert Delrez est mort en service commandé, première victime belge et bénévole, au service de la Croix Rouge. La population a gardé un souvenir inaltérable de sa grande bonté et de son extrême compétence. Le Docteur Delrez, qui dirigeait l’Ecole d’infirmières avait formé de très nombreuses infirmières, qui ont bien servi pendant toute la guerre ». La rue Henri Dunant, à Stembert a été l’occasion de présenter un historique de la Croix Rouge.
Église
& Chapelle.
Anciennement, les
Heusytois désireux d’assister aux offices divins devaient se
rendre à Stembert ou à Verviers et, ainsi que nous le faisions
remarquer au début, les chemins étaient mauvais et mal entretenus,
les distances assez fortes, environ trois kilomètres.
Le 17 Avril 1714 et à la
suite de nombreuses et consécutives réclamations, le Prince-Evêque
de Liège, Joseph-Clément de Bavière, autorisa les habitants de
Heusy à se construire une chapelle sur le Werixhas emplacement de
l’église actuelle.
![]() |
ancienne chapelle |
Cette chapelle fut dédiée à Saint Hubert et
de nos jours encore la paroisse est sous la protection de ce Saint.
Le chœur,
d’architecture gothique, fut seulement achevé en 1749.
La porte d’entrée de
la chapelle donnait sur la chaussée de l’Etat. Suivant Weber,
au-dessus du portail se trouvait une pierre blasonnée portant les
armes des Bon jean, avec l’inscription : Sieur Louis Bonjean,
bourgeois et marchand de la ville de Verriers, bienfaiteur de cette p
or taille — 1714-
Au début le prêtre
célébrait la messe les Dimanches et jours de fête et était payé
par la générosité des habitants du hameau.
Plus d’un siècle
s’écoula avant que la chapelle de Heusy eut son Conseil de
fabrique, celui-ci fut institué en 1833. La création de la paroisse
date de 1834.
Le développement que
pris la paroisse exigea bientôt un plus vaste édifice pour
l’exercice du culte et en 1873 les travaux de l’église actuelle
commencèrent. Exécutés sous la direction de l’architecte
Thirion, auteur des plans, ces travaux furent terminés en 1876.
Au Révérend Curé
Duyckaerts, pasteur modeste et estimé de tous, revient le titre de
promoteur de l’église; il lut largement aidé dans ses vues par
tous les Heusytois..Duyckaerts est mort doyen à Limbourg, ayant
exprimé le désir de reposer à Heusy ; ses volontés furent
respectées.
L'ornementation de
l’église est due à la générosité des familles heusvtoises.
Citons quelques
noms :
Le Maître-Autel est un
don de Mlle Jeanne Renier ; le banc de communion, un don
de la famille Gheur-Toquet ; l’autel de la Vierge, un don de M. De
Grandry ; un autre, don de Mme Grégoire Laoureux ; la
chair de vérité, don de Mlie Anne Brouet; un des
confessionnaux, don de Mlle Marie Brouet. Quant aux
vitraux, de toute beauté, ils ont été donnés par Messieurs Marcel
Hanlet, Hubert Brouet et la Confrérie de Saint-Hubcrt. La grotte de
la Vierge est due à la baronne de Lafontaine-Laoureux.
L’église de Heusy possède deux cloches, dont
l'une donnée par le premier curé de la paroisse, le Révérend M.
Morsomme.
Sur la grosse cloche on peut lire :
Je suis dédiée a Saint Hubert Donnée par J.-J.
Morsomme en 1877 Parrain : M. J.-Hubbrt Brouet, banquier -
Marraine : Mlle
Marie Brouet Me fudit Lovaniï Severinus
Van Aerschoot.
La petite cloche porte l’inscription suivante :
Dédiée a la Sainte Vierge Marie Parrain : M- de
Grandry-de Pinto Marraine : Mlle J. Renihr Me fudit Lovaniï
Severinus Van Aerschoot.
Sous l’administration de notre curé actuel, M.
l’abbé Beu- vens, l’église de Heusy a réellement été
complétée, richement décorée et pourvue de tous les accessoires
qui rehaussent l’exercice du culte. De plus, la Fabrique de
l’église est maintenant complètement libérée des dettes qu’elle
avait dû contracter pou l’édification du temple.
L’année dernière, les anciens bancs de l’église
ont été remplacés ; ces vieux sièges portaient de nombreuses
inscriptions rappelant d’anciennes familles de Heusy, dont il
existe encore des descendants :
i° Mathieu Sfc Germain, jeune;
2° Pierre Hermant ;
3° Jean Midré et Thomas et Marie Bohet ;
4° Simon Remacle Collette, jadis commissaire de
Stembert anno 1747 ;
5° André de Grand Prez l’an 1749;
6° Pirard Toussaint et Nicolas S1 Germain
;
70 Spirlet Dauras, Jacquemin Jean Le
Xhardé;
8° La Veuve Jacqmin de Sarr, la Veuve Marie Gurnet;
90 Lambert Cornet et Jean Cornet Doquety ;
io° Léonard et Jean P. Q., Catherine et Maria P.
Q.., avec au dessus des lettres P. Q_., le trait abriviatif : Paque
ou Paquai?
ii° Henri Nicolet,
l’an 1749;
12° L’an 1715 Sevreut Dotre premier Mambour.
Différents prêtres ont desservi Heusy en qualité
de chapelain
avant 1834. Nous citerons trois noms dont nos
concitoyens peuvent encore se souvenir pour les avoir entendu dire
par leurs vieux parents ;
a. Legrand Antoine, décédé en 1810 ainsi
que le porte une pierre tumulaire du cimetière de Stembert.
b. Roisleux Guillaume, (chapelain et instituteur).
c. Derechain Joseph, (1). Quitte Heusy à la
suite de diverses réclamations des habitants qu’il avait
universellement froissés.
Le 10 Août 1829 le maïeur de Stembert priait le
curé de bien vouloir demander le changement du prêtre en question,
à la demande des Heusytois, dans l’intérêt de la religion.
d. Morsomme Jean-Joseph, (dernier
chapelain, premier curé).
Suit la liste des curés qui se sont succédé à
Heusy.
1. M. Morsomme Jean-Joseph, 1834-1872.
2. M. Duyckaerts Théodore, 1872-1879.
Mort Doyen à Limbourg.
3. M. Wertz Nicolas, 1879 (9 mois de l’année).
Mort Doyen à St Remacle, Verviers.
4. M. Ernst Léonard, 1879-1893.
Curé à Otteppe en 1893,
5. M. Tonglet Emile, Doyen à Nandrin, 1893-1895.
6. M. Beuvens Edouard, Pasteur actuel, 1895.
VICAIRES.
1. M. Merken Maximilien, 1891-1892.
2. M. Nysten-Jean, 1892-1897
3. M. Meester Auguste, 1897-1905.
4. M. Lambrechts J., vicaire actuel, 1905.
P. S. —
Beauséchamps et le quartier de Mangombroux ont été réunis à la
paroisse de Heusy en 1838 à la demande de la Fabrique et du Conseil
communal. Depuis 1904, Beauséchamps,
les rues de Liège, de Bruxelles, du Ramier, Grétry, l’Avenue
Peltzer et une partie de la rue de Franchimont, sont réunies à la
paroisse Ste Julienne à Verviers.
A partir de la même
date, l’avenue Hanlet toute entière est de la paroisse St Hubert à
Heusy.
« La Confrérie de
Saint-Hubert fut érigée dans la chapelle » de Heusy, paroisse de
Stembert, sous l’invocation du grand » Saint Hubert, premier
évêque de Liège, apôtre des Ardennes, » du Brabant et patron de
la dite chapelle, par un Bref donné » par Jean-Théodore de
Bavière, cardinal de la Sainte Eglise » romaine, évêque et prince
de Liège, Bref signé au château de » Gangulphes, au diocèse
d’Albe, l’an de l’incarnation de Notre » Seigneur mil sept
cent soixante et un, le premier Octobre, la » 40e de son
pontificat.
» Notre Saint Père le
Pape Clément XIII concéda aussi, par » un autre Bref visé par
l’ordinaire indulgence plénière sous le » titre de Communion
générale à gagner par les fidèles dans la » dite chapelle de
Heusy, qui, étant vraiment contrits, confessés » et communiés y
prieront pour les fins ordinaires le dimanche )> de l’octave de
Saint Hadelin (3 Février) lorsqu’il tombe un )) jour ouvrier, ce
Saint y étant particulièrement honoré pour » les enfants accablés
des maux de reins et de jambes. » ( i)
Depuis sa fondation,
cette Confrérie n'a jamais cessé d’exister. Elle a été
administrée par les différents prêtres, vicaires ou curés, qui se
sont succédés à Heusy. Aujourd’hui, elle a pour Directeur
le Révérend Edouard Beuvens, curé de notre paroisse. Elle compte
i3o membres qui paient une annuité de un franc par an. Lors du décès
d’un membre de la Confrérie, celle-ci fait célébrer, à neuf
heures, une messe à son intention.
La Saint Hadelin.
Comme nous l’avons vu
en rappelant la fondation de la Confrérie de Saint-Hubert,
Saint-Hadelin était déjà honoré dans la chapelle de Heusy, bien
avant 1762. Ce Saint était particulièrement invoqué pour les
enfants accablés de maux de reins et de jambes.
De nos jours, si cette
vénération a quelque peu diminué, elle existe cependant encore
et,, le Vendredi-Saint, depuis le matin jusqu’au soir, l’église
de Heusy est envahie par une foule de mères de famille qui viennent
se prosterner aux pieds du Saint vénéré pour implorer son
intervention en faveur de leurs mioches qui, toujours trop jeunes, ne
marchant pas encore, ou qui, quoique déjà d’un certain âge, ne
marchent que difficilement.
A chaque moment de la
journée, le Révérend Curé de la paroisse donne la bénédiction
de Saint-Hadelin aux enfants qui lui sont présentés
Il y a quelques années
encore, la Saint-Hadelin était, pour les enfants de Heusy, une
véritable kermesse. Sur la place de l’Eglise et même le long de
la chaussée de Theux, les forains avaient installés leurs échoppes
où ils vendaient des gaufres et des tartes bénites à
Saint-Hadelin, des bonbons et des jouets.
Alors, peu de mamans
quittaient la localité sans aller se faire faire le café quelque
part et se régaler avec leur marmaille.
Actuellement, il n’y a
plus place de l’Eglise que des marchands de gaufres et des
camelots vendant des scapulaires et des médailles. Cela n’amuse
plus nos enfants.
Quant aux visiteuses,
elles ne s’arrêtent plus dans le village ; le tramway leur permet
de rentrer en ville pour aller prendre le café chez elles.
Si, anciennement, la
Saint-Hadelin était la fête chérie de nos petits enfants, la
Sainte-Anne était alors la fête préférée de nos ancêtres,
grands et petits. Le jour de la Sainte-Anne, la chaussée était
beaucoup trop étroite pour contenir la foule qui s’y pressait. A
droite et à gauche, ce n’était que tentes et échoppes. Les
forains, — marchands et saltimbanques, — faisaient rage et se
disputaient les clients. On n’entendait autour de soi que les
appels des trafiquants et les bonniments des batteurs d’estrade. La
foule circulait difficilement, mais joyeusement, et les cabarets,
regorgeant de monde, faisaient des affaires d’or. Partout on
chantait, partout on dansait, partout régnait la joie la plus
délirante et la plus folâtre.
Mais, — il y a toujours
un mais, il prit envie aux habitants des Prés-J avais de créer une
fête annuelle et, pour ce, ils choisirent le jour de la Sainte-Anne,
patronne de la Chapelle située à l’entrée de leur quartier. A
partir de cette date, c’est-à- dire à partir de l’année 1866,
les forains s’installèrent aux Prés-Javais, le public les y
suivit et Sainte-Anne avait vécu à Heusy. On n’en parla plus que
pour se maugréer et pour vouer à tous les diables les usurpateurs
de cette fête, jadis si courue. Aujourd’hui, la plupart des
Heusytois ignorent les faits que nous venons de rappeler.
![]() |
presytère |
Presbytère.
L’immeuble servant de
presbytère a été donné en 1716 ou 1726 aux mambourgs de la
chapelle de Heusy pour servir de logement au desservant de la
chapelle.
Cette destination n’a
pas changé en 1834 à l’époque où Heusy a été érigé en
paroisse et depuis lors cette maison a toujours été destinée à
l’habitation du curé.
De par son origine
constante au logement du desservant, cette immeuble constitue donc en
réalité le presbytère. ïl est situé rue de la Maison communale.
Suivant accord intervenu
entre la commune et le desservant, ce dernier habite actuellement une
maison plus rapprochée de l’église. La location de cette
habitation étant plus élevée que le loyer du presbytère, la
commune paie le supplément.
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