1870
Cette rue commence rue des Alliés et rue des Raines, à la fontaine
Ortmans-Hauzeur, et finit place du Martyr.
La fontaine Ortmans c'est ici
La fontaine Ortmans c'est ici
Elle doit son nom au « Collège » dont il est parlé avec plus
de détails, dans les paragraphes suivants.
On l’appelait jadis les « petits » Werixhas, par opposition aux
« grands » Werixhas qu’était la place du Martyr (ou des Récollets)
avant l’arrivée de ces religieux (1627). Le terme « Werixhas » (en
wallon Wirchet) est expliqué sous le titre « place du Martyr ».
Avant l’ouverture de la rue Ortmans-Hauzeur et la construction de l’Hôtel des Postes, les escaliers de Saint Pierre conduisait au canal des usines en Coronmeuse, près de l’usine (teinturerie) du bourgmestre Ortmans-Hauzeur qui y résidait au numéro 1.
Ce coin du siècle dernier fut profondément transformé par l’érection de la nouvelle Poste.
La prospérité de Verviers au 19e siècle lui avait valu la construction de la nouvelle église St Remacle, au Palais de Justice, de l’Athénée, etc. le service des postes en 1830, avait connu un petit local, ailleurs, rue du Collège également, puis en Crapaurue (1835) et « en Broux » (maison Hodson) en 1839.
Le service des Postes allait en se développant d’autant plus qu’il faisait tandem avec celui des télégraphes- téléphones, en pleine croissance également.
L’ingénieur-architecte Alphonse van Houtte assuma la construction
(1904-1909) du nouvel édifice, rappelant le style des hôtels de ville
flamands : perrons, tours, etc. la poste occupa le rez-de-chaussée, et les
télégraphes-téléphones les étages ; l’on se rappellera, qu’à ses origines,
les fils reliant l’abonné au central n’étaient pas souterrains ; ils
descendaient du sommet de la tour de dispersion, vers les maisons des
abonnés ; c’est pourquoi, les deux tours, d’un heureux effet décoratif,
avaient une raison d’être d’ordre technique.
À Verviers, comme ailleurs, l’extension du téléphone, de par son nombre
croissant d’abonnés, amena l’implantation de leur Régié, dans des locaux
séparés ;ce fut la construction, en 1953, du bâtiment face à la
Poste ; les étages furent cédés aux juridictions du Travail, récemment
créées.
L’Etat expropria les immeubles occupés respectivement par le vicomte Simonis
et la Fédération patronale textile, construisit la nouvelle Régié et perça une
nouvelle artère ; la rue des Sottais.
C’est dans l’hôtel Simonis (dont la famille acquit le château de Fays en 1827), que résidait Alfred Félix Armand Simonis, né en 1842 et décédé en 1931, créé vicomte en 1908, fils d’André, J., Armand et de Marie-Elisabeth de Grand’Ry, industriel et président du Sénat. Son fils André (1867-1951), également vicomte et sénateur, eut aussi sa résidence en cette ancienne demeure.
Une croix, d’une facture analogue à celle des rue Xhavée, Grandes-Rames,
etc., qui se trouvait depuis 1834 près de la teinturerie Ortmans-Hauzeur (Poste
actuelle) fut transférée en 1904, à la façade de la maison Simonis et lors de
la démolition de celle-ci, près de la « Bouchée de Pain », rue Thil
Lorrain.
Au début du siècle, le notaire Terfve édifia une riche demeure qui (réquisitionnée
pendant l’occupation 1914-1918, fut le siège de la Kommandatur), fut acquise,
par la suite, par la fédération patronale textile ; un jardin rejoignait
la rue Thil Lorrain. La Chambre de Commerce y siégea également. À la
démolition, la Fédération partit rue de Bruxelles et la Chambre, rue du Palais.
L’orphelinat des filles est établi dans l’ancien hôtel de la famille
Franquinet, maison classée du 18e siècle, au numéro 92. J.J.
Franquinet était régent en 1789 et possédait une campagne au château de Fays.
On projeta d’installer, en cet immeuble, un musée du textile qui rassemblerait
les multiples souvenirs de cette industrie qui fit la prospérité de Verviers,
durant tant d’années. Il vient d’être affecté à des services communaux
(Travaux). L’édifice a été récemment rafraichi, ce qui le met en valeur.
Les Frères de la Doctrine chrétienne arrivèrent à Verviers en 1831 et
établirent deux classent rue de la Paroisse et deux autres rues Coronmeuse,
derrière le Rhin, ainsi que dans d’autres rues où nous les citons. C’est en
1877 qu’ils ouvrirent l’Institut St Michel qui devint également la résidence de
la communauté ; depuis sa fondation, il n’a fait que se développer et
compte actuellement parmi les plus importantes institutions scolaires de la
Ville.

La rue va encore subir d’importantes transformations, à son côté Sud, où
les maisons sont inoccupées dans l’attente de leur démolition. On a vu ainsi
disparaître : le commissariat de police qui fut aussi le siège des
services d’incendie ; le restaurant Nicolas Fauquenne, qui, durant deux
générations eut son heure de prospérité.
Le bâtiment, inoccupé et voué à la démolition, situé en face du cinéma
Pathé, eut bien des affectations différentes : en 1826, c’était l’école
primaire communale de la Halle, celle-ci occupant le rez-de-chaussée de
l’immeuble et les classes étant aux étages.
Par suite de la démolition en 1893, le terrain libéré fut utilisé pour
construire la « Banque Populaire » qui émigra rue des Martyrs,
permettant au service des Contributions de s’y installer jusqu’en 1942.
Des services de l’Armée y furent remplacés par l’Inspection du Travail,
aujourd’hui rue des Martyrs.
En 1843, la gendarmerie était établie à l’emplacement du commissariat de
police, récemment démoli.
Outre la teinturerie Ortmans-Hauzeur,
déjà citée, il y avait au siècle dernier, la fabrique de drap H.F.Grandjean, et
les industriels Frédérici qui avaient une usine à Gomelevay (Nesson-vaux) et
dont un des membres, Henri, fut consul de Belgique à Beyrouth (alors ottoman)
contribuant à l’expansion verviétoise dans cette région ; l’éditeur L.J.
Crouquet était aussi établi en cette rue.
À l’emplacement du magasin « Sarma », était la Halle aux
viandes, le bureau principal de l’octroi et l’entrepôt public. Parallèle à la
rue du Collège, la rue de la Halle commençait près de la Poste et rejoignait la
rue du Collège par l’actuelle rue Pont de la Halle.
M Pirhenne
M Pirhenne
a côté de la poste se trouvait la rue des Bouchers
Avec l’église des Récollets, la chapelle St Lambert est le dernier
vestige de la présence des ordres religieux dans les siècles passés ;
c’était la chapelle des Sépulchrines.
Qui était les Sépulchrines ?
Comme l’indique leur nom, ce sont
des religieuses du Saint Sépulchre, dont l’ordre remonte au 12e
siècle.
Ces chanoinesses s’adonnent à l’enseignement ; elles s’installent dans de nombreuses villes et notamment à Liège (15e siècle).
C’est en 1634, que cinq des leurs, obtiennent du Prince-Evêque et du
Magistrat, de quitter leur couvent de Malmedy pour s’installer à Verviers.
On pense que c’est au-dessus du Mont-du-Moulin qu’elles se fixèrent
provisoirement (n° 7 et 9 ?) ; on les appela familièrement
« Religieuses des Bons Enfants », évoquant le nom de la rue où elles
avaient un couvent à Liège.

chapelle St Lambert c'est ici
Sous le régime français, l’ordre est dissout (1797), et en 1799, ses
bien remis au bureau de bienfaisance de Verviers.
Par la suite, sous l’Empire (1807), l’ancien couvent servit à loger un
collège communal et son internat ; il fut fermé en 1826 ; transformé
en 1831, il devint l’école industrielle et commerciale, incendie en 1873, puis
en 1874, l’ « Ecole industrielle et littéraire » et enfin
l’ « Athénée royal » (1880) jusqu’à l’érection du bâtiment de la
rue du Gymnase.
Quant à la chapelle, en 1803, elle devient une succursale de St
Remacle ; de 1860 à 1919, elle sert à la colonie allemande assez nombreuse
à Verviers. La statue de la Vierge surmontant l’entrée de la chapelle porte la
date 1884. En 1845, à leur arrivée à Verviers, les Jésuites en étaient les
desservants ; au lendemain de la guerre 1914-18, l’association allemande
est dissoute et le poste de chapelain retourne à St Remacle.
Le cloître fut démoli en 1879 ; la chapelle avait été agrandie et
elle contient encore les magnifiques boiseries.
Déjà en 1819, on l’appelait « Saint Lambert », influencé sans
doute par le souvenir de l’évêque de Liège.
Saint Lambert (7e-8e siècles) naquit à Maestricht
(636 ?) et en devint évêque en 699 ; à la suite de troubles, il en
fut banni en 674 et se retira, durant sept ans, comme moine à Stavelot. En 681,
il est rappelé par Pépin de Herstal et redevient évêque de Maestricht.
Ayant
blâmé Pépin concernant ses relations avec Alpaide, il est assassiné, par
vengeance, le 17 septembre 708 ou 709, dans le village de Liège. Il fut enterré
à Maestricht, en église St Pierre. Saint Hubert (cfr. Place St Hubert) lui
succéda et fit bâtir l’église, là, où il avait été tué ; il y rapporta son
reliquaire.
Liège devint le siège de l’évêché (721) et St Lambert son patron.
La cathédrale St Lambert qui se trouvait sur la place du même nom fut démolie
sous l’occupation française et le reliquaire est encore visible, de nos jours,
en la cathédrale St Paul. Par delà toute opinion religieuse, St Lambert est
l’objet d’une grande vénération. l
Saint MichelCollège Raines Alliés
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