Buttgenbach (rue)











        



                 

                      Cette rue s’étend de la rue de la Cité à la rue Sauvage, au quartier dit du « Vélodrome » . En 1922 elle ne comptait que 22 maisons. Peu après son ouverture, elle reçut le nom de rue du « Cercle populaire » (29 mai 1906) pour devenir deux ans après « rue Buttgenbach » (22 janvier 1908). Elle doit ce nom au Docteur en médecine Hubert Buttgenbach (1821 – 1906) dont une fille Hélène (1862 – 1901) mourut célibataire au n°6 de la rue Davignon, dans un immeuble affecté par la suite aux services communaux.









Chalet du Vélodrome
































  









Grâce à Monsieur Jongen José nous pouvons déterminer l'emplacement exact du vélodrome, il précise

        

La partie inférieure de la rue Houckaye " chemin de la Croix Thiriart" démarre à la jonction avec la rue de la Paix (dans le bas de la rue de la Paix) jusqu'au carrefour avec la rue Sauvage




































                      Nous devons à la plume de M. Georges Sironval la biographie ci-après parue dans « Pepinster, ma commune » :

« En 1850 et dans les années qui suivirent une vive reconnaissance populaire entoura d’une auréole la personnalité héroïque d’un jeune étudiant en médecine de l’Université de Liège ; il s’appelait Henri, Hubert, François Buttgenbach. Associe à la cruelle épidémie de cholera de 1849 à Pepinster, ce nom apparaissait dans toutes les mémoires comme la manifestation publique d’une force d’âme peu commune et comme l’exemple admirable d’un combat acharné et désintéressé contre le fléau qui désolait les foyers.

                Il faut relire l’exposé que le Bourgmestre Defays fit devant le Conseil le 27 mars 1850, après l’épuisement de l’ordre du jour. Ce discours empreint d’une émotion sincère conserve dans sa simplicité une grandeur étonnante. Il nous apprend l’ampleur du désastre de 1849 ; il évoque, en la dépeignant, la grave menace pesant encore sur notre population et rappelle, dans ce climat terreur, l’apparition de cet homme jeune, plein d’avenir, qui « vint généreusement se dévouer pour soigner les nombreux malades de cette localité… » et « qui resta jusqu’à la disparition de l’épidémie » il souligne que « Monsieur Buttgenbach avait voulu remplir cette tâche gratuitement » et informe le Conseil que pour toutes ces raisons « le gouvernement lui a accordé une indemnité de 530 frs, que le Collège échevinal a écrit à Monsieur Buttgenbach pour l’avertir qu’il tenait cette somme (à l’époque importante) à sa disposition mais que cet homme généreux, par sa lettre du 20 mars 1850, demande au Conseil de répartir cette somme de la façon suivante : 350 francs pour le bureau de Bienfaisance de Pepinster qui l’affectera à l’érection de l’école gardienne que l’on projette et 180 francs qui lui seront adressés pour les verser au bureau de Bienfaisance de Tilleur où il a aussi donné des soins.

                  Cela étant, le Bourgmestre propose que le Conseil se fasse l’organe des habitants de Pepinster et sur un avis unanime voté par acclamation il est adressé au nom de la commune (et ceci est le texte même) de « vifs remerciements à l’homme généreux qui exposa sa vie pour nous sauver et qui, aujourd’hui, par le plus noble des désintéressements s’occupe encore à cicatriser nos plaies ». Le 25 avril 1850, le Collège et le curé J.J. Delruelle se rendent au cimetière aux Nids d’Aguesses. Quelle situation justifiait ce déplacement ? Un simple contrôle. Il s’agissait pour le conseil de s’assurer que les indications qu’on lui avait données étaient fondées.

                Il fallut bien se rendre à l’évidence ! le cimetière « clos de murs et assez étendu pour plus de cinq ans » était complet. « Le cholera, dit le procès-verbal, a amené 180 cadavres. Ils remplissent les deux tiers du cimetière. Le tiers restant est occupé par des cercueils qui y sont déposés depuis trois ans, de sorte qu’il est impossible aujourd’hui d’ouvrir de nouvelles fosses sans danger ». à la suite de cet état de choses, un premier agrandissement s’imposait.

              L’urgence fut décidée. En 1866, une nouvelle épidémie de cholera frappa notre population. Ce nouveau malheur fut évoqué à la séance du 7 novembre 1866, dans le compte-rendu de laquelle, on lit ce qui suit : « Vu le dévouement et le désintéressement avec lequel Messieurs Le Pas, curé de Pepinster et Jules Dheure de Theux, étudiant en médecine, ont prodigué leurs soins pendant la durée de l’épidémie de Pepinster ; Voulant donner un témoignage de sa reconnaissance, à leurs bons services rendus ; Attendu qu’un désintéressement pécuniaire serait bien certainement refusé par ces personnes honorables ; Le Conseil est d’avis à l’unanimité de voter une somme d’environ 650 francs afin de leur offrir à chacun un don consistant : 1° à Monsieur le curé Le Pas, un calice en argent avec accessoire ; 2° à Monsieur Dheure, une trousse et des instruments chirurgicaux indispensables à son état ; demande en conséquence à la députation du Conseil Provincial un crédit spécial pour cette somme qui sera prélevée sur l’article 43 du chapitre II : Dépenses diverses de l’exercice 1866 ; les fonds votés pour cet article n’étant pas épuisés.

            Le Conseil, à l’unanimité propose ensuite : « Vu qu’il a y dimanche 25 courant, un banquet offert à Monsieur le curé Le Pas et Monsieur Dheure, étudiant en médecine ; « Le Conseil rappelle le dévouement et le désintéressement hors ligne de Monsieur Buttgenbach put répondre à ce souvenir en assistant au banquet. « Charge le collège de prier Monsieur Buttgenbach de bien vouloir l’honorer de sa présence ». Il ne nous a pas été possible d’établir si le docteur Buttgenbach a répondu à cette invitation officielle, mais nous avons retrouvé son état civil. : Henri, Hubert, François Buttgenbach, né à Kohlscheid en Prusse, le 26 septembre 1821, médecin. Il épousa Elisabeth Montulet, née à Olne le 8 juillet 1833.

           Il fut domicilié rue Davignon à Ensival, dans la « Maison Buttgenbach » devenue actuellement la « Maison Communal ». il fut marié à Olne le 19 juillet 1854 et décéda le 4 avril 1906. Sa femme décéda le 19 mai 1914. Afin de perpétuer le souvenir d’un tel homme, la commune d’Ensival a inscrit son nom au coin d’une ses rues qui devint ainsi la rue Buttgenbach. En poussant la curiosité, on apprend encore que le fils du docteur Buttgenbach, Henri, né en 1874, fut un homme exceptionnel. Après ses humanités greco-latines à Verviers, après deux années à l’Ecole de Mines, il entra à la faculté des Sciences de l’université de Liège, devint élève-assistant du professeur de géologie G. Cesaro, en 1896.

              En juillet 1899, il s’embarqua pour l’Amérique alors qu’il n’avait pas achevé ses études. À partir de ce jour, il entreprend une série de voyages à travers les continents : Mexique, Indonésie, les Andes, l’Argentine, le Chili. Le temps lui manque pour poursuivre ses cours quand il rentre en Belgique en 1904, après avoir exploré l’Afrique et prospecté son sol.

              Il repart, accomplit de nouvelles missions d’études dans de nombreuses parties du monde puis, lorsque le professeur Cesaro, en 1921, abandonne la chaire de cristallographie et de minéralogie, Henri Buttgenbach a acquis une telle réputation qu’il est appelé, bien qu’il ne soit porteur d’aucun diplôme de fin d’études universitaires, à remplacer son illustre maître. Henru Buttgenbach a écrit de nombreuses publications scientifiques. Il a donné l’exemple d’une carrière brillante de recherches et d’études qui aurait réjoui son noble père. Il est décédé le 29 avril 1964, à 92 ans, à Woluwé-Saint-Pierre où, couvert de titres et laissant une œuvre remarquable, il s’était retiré, lorsqu’il fut admis à l’éméritat en 1945 ».







 




          
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